Mascart François, Antoine, Edouard libéral
né en 1806 à Ohain décédé en 1887 à Ohain
Représentant entre 1848 et 1872, élu par l'arrondissement de Nivelles(Extrait de : E. BOCHART, Biographie des membres des deux chambres législatives, session 1857-1858, Bruxelles, M. Périchon, 1858, folio n°77
MASCART François-Antoine-Edouard
Chevalier de l’Ordre Léopold,
Né à Ohain, le 29 décembre 1806
Représentant, élu par l’arrondissement de Nivelles
M. Mascart, ancien élève de l'université de Louvain, est entré assez tard dans la vie politique ; mais, en sa qualité de propriétaire, il était depuis longtemps connu par d'utiles explorations agricoles et d'intelligentes améliorations rurales.
Les progrès de l'agriculture concourent en effet de la manière la plus puissante à la prospérité des États.
L'année 1848 lui ouvrit la carrière parlementaire.
Les électeurs libéraux de l'arrondissement de Nivelles, le choisirent à cette époque pour leur représentant à la Chambre.
L'honorable membre s'attacha sérieusement à l'accomplissement de son mandat. Se renfermant dans sa spécialité, il prit plusieurs fois la parole sur des questions qui se rattachaient à l'agriculture.
A la session 1849-1850, il fut chargé du rapport du projet de loi relatif à l'exercice de la médecine vétérinaire : de judicieuses observations, fruits d'une longue expérience, furent remarquées dans cet important travail de réformes utiles.
Lors de la discussion de la loi sur l'enseignement agricole, l'honorable représentant de Nivelles se déclara l'adversaire de cet enseignement, tel qu'on voulait le constituer. La pratique des jeunes cultivateurs, sous les yeux de pères laborieux et de fermiers sachant secouer hardiment les préjugés de la routine, lui semblait, en cette matière, préférable, sur beaucoup de points, à la théorie savante des explications professorales, trop souvent au-dessus de la portée des auditeurs.
Aussi, dans la séance du 13 février 1855, l'honorable membre, qui, sans se piquer d'être orateur, ne manque ni de variété dans la forme, ni d'une certaine causticité dans l'expression, a-t-il glissé à l'adresse des partisans du projet de loi, ces quelques mots que nous transcrivons ici :
« Messieurs, l'enseignement agricole est un thème qui a donné lieu ici à bien des dissertations. Si chaque phrase avait eu le don de faire pousser un seul épi, nos granges auraient été remplies chaque année, et nous aurions maintenant ce qui nous manque, le pain à bon marché. »
L'honorable M. Mascart a fait partie, pendant onze ans de la Chambre des représentants, et n'a varié ni dans son but patriotique, ni dans sa franchise d'allures.
Non réélu en 1859, il a emporté, dans la retraite, sa réputation de libéral sincère et de législateur consciencieux.
Bourgmestre d'Ohain depuis 1840, l'ancien représentant de l'arrondissement de Nivelles jouit dans sa commune natale de l'estime la mieux méritée par le dévoûment qu'il apporte à la défense des intérêts de ses administrés, et par la fermeté inébranlable de ses convictions politiques.
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