Guyot Alfred (1831-1905)

(Extrait de la Métropolei>, du 3 décembre 1905)

M. Alfred Guyot-van Praet s’est éteint pieusement, hier, dans notre ville, à l’âge de près de soixante-quinze ans.

Toute la longue carrière du défunt fut consacrée à la défense de la cause conservatrice, au dévouement à toutes les œuvres sociales et à la pratique d’une charité aussi éclairée et large que discrète.

M. Alfred Guyot était un des derniers survivants de l’adminitration meetinguiste à l’hôtel de ville avant 1872. Il fut également pendant de longues années représentants d’Anvers. Dans l’accomplissement de ses mandats politiques, il sut faire preuve d’une véritable abnégation pour son parti, restant au poste malgré son légitime désir de se retirer de la politique active après de dures épreuves que la Providence lui départit en lui ravissant successivement les enfants qui faisaient l’orgueil et la joie de son foyer.

Quand ses amis se décidèrent enfin à se rendre à ses instances, il voulut néanmoins continuer son activité et son temps à soulager l’humanité malheureuse, coupable ou souffrante. Jusqu’au derniers jours de sa vie, tant que ses forces ne trahirent pas sa volonté, il resta proviseur de l’institut Terninck, administrateur de la prison, et membre de la commission provinciale d’aliénés.

A côté de ce dévouement officiel dans lequel il aimait à se dépenser, avec une activité cordiale et souriante, il tenait à cœur de soutenir et d’encourager toutes les œuvres de propagande ou de charité qui sollicitaient son assistance, et l’on peut véritablement dire de lui qu’il a passé en faisant le bien.

Puisse sa digne veuve, qui fut la collaboratrice de son action bienfaisante, trouver une consolation dans le souvenir de ses vertus et dans l’espoir des éternelles récompenses que Dieu promet à ceux qui ont défendu sa cause et qui l’ont aimé et servi dans les œuvres.

M. Alfred Guyot était officier de l’ordre de Léopold, décoré de la croix civique de première classe, chevalier du Lion néerlandais et commandeur de l’ordre de Pie IX.

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(Extrait de : J.L. DE PAEPE – Ch. RAINDORF-GERARD, Le Parlement belge 1831-1894. Données biographiques, Bruxelles, Commission de la biographie nationale, 1996, pp. 332-333)