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Goblet d'Alviella Louis (1823-1867)

Portrait de Goblet d'Alviella Louis

Goblet d'Alviella Louis, François, Magloire libéral

né en 1823 à Tournai décédé en 1867 à Uccle

Représentant entre 1858 et 1867, élu par l'arrondissement de Bruxelles

Biographie

(Extrait de l’Indépendance belge, du 20 janvier 1867)

M. le comte Louis Goblet d'AlvieiIa, qui vient de mourir à Uccle des suites de la cruelle maladie dont il avait été atteint il y a plus d'un an, était entré à la Chambre, non pas en 1860, comme le dit l'Etoile belge, mais en 1858. Membre du conseil provincial du Brabant, il fut élu député le 13 décembre, 4838, en remplacement de M. de Perceval, démissionnaire. Nous voyons encore son vénérable père, M. le lieutenant général comte Goblet, l'introduire dans l'enceinte législative, où il se posa tout d'abord comme le représentant, l'incarnation de ce qu'on appelait alors le jeune libéralisme.

L'honorable représentant avait choisi pour spécialité parlementaire la discussion des questions militaires. C'est ainsi qu'il prit une grande part au débat que souleva au mois d'août 1859 le projet de loi sur la grande enceinte d'Anvers, et que le budget de la guerre lui fournit, presque chaque année, l'occasion de critiquer l'administration de M. le lieutenant général Chazal, sans cependant obtenir l'avantage sur son éloquent contradicteur.

Il présidait l'assemblée générale de l'Association libérale de Bruxelles le jour où, à la veille des élections législatives du mois de juin 1859, se produisit dans le libéralisme bruxellois la déplorable scission dont les effets se font encore sentir de temps à autre, malgré le compromis dont il fut ensuite l'un des collaborateurs.

Il était encore à la tête de cette société électorale au mois d'août 1864, lorsque la dissolution de la Chambre remit en question l'élection des députés élus en 1863. Sa candidature fut chaleureusement accueillie par l'assemblée dont le corps électoral ratifia la décision à une grande majorité. C’est alors qu'il s'écria, aux applaudissements de son auditoire : « Des réformes politiques, sociales, humanitaires sont indispensables; nous les obtiendrons. »

La maladie et la mort l'ont frappé trop tôt, pour qu'il pût même formuler devant ses collègues ses aspirations réformatrices.

Nous avons souvent discuté, parfois même avec une vivacité dont il ne se montra jamais froissé, la personnalité politique de M. Louis Goblet ; mais nous n'avons jamais contesté la loyauté de son caractère, et c'est sous l'impression des vifs regrets que nous fait éprouver sa mort, regrets qui seront partagés par ses commettants et ses collègues, que nous rendons ici un dernier hommage aux qualités qui le distinguaient, c'est-à-dire à la sincérité de son cœur ouvert aux plus généreux sentiments, à l'élévation de son esprit vraiment libéral, à l'énergie de sa parole.


(Extrait de : J.L. DE PAEPE – Ch. RAINDORF-GERARD, Le Parlement belge 1831-1894. Données biographiques, Bruxelles, Commission de la biographie nationale, 1996, p. 325)

Candidat en droit de l'Université libre de Bruxelles, 1843.

Attaché de légation (1843), adjoint à la direction du commerce du département de l'intérieur (1844), secrétaire de légation de 2e classe (1845), adjoint à la direction du commerce du département de l'inté- rieur, puis adjoint à la Ddrection politique du département des affaires étrangères (1845-1853)

Conseiller provincial du Brabant(1856-1858)