Dumont (de Damprémy) Guillaume, François, Joseph libéral
né en 1787 à Dampremy décédé en 1855 à Villers-Perwin
Représentant entre 1831 et 1852, élu par l'arrondissement de Charleroi Congressiste élu par l'arrondissement de Charleroi(Extrait de : J.L. DE PAEPE – Ch. RAINDORF-GERARD, Le Parlement belge 1831-1894. Données biographiques, Bruxelles, Commission de la biographie nationale, 1996, p.285-286)
Licencié de l’Ecole de Droit de Bruxelles, 1811.
Membre du Conseil général du département de Jemappes (1810-1815), président du canton de Charleroi (1815), membre de la seconde chambre des Etats généraux pour la province de Hainaut (1818-1829), membre du Congrès national pour Charleroi.
Industriel et agronome, cofondateur des Laminoirs, forges et fonderies de la Provndence à Marchiennes-au-Pont, concessionnaire des Charbonnages de Pont-de-Loup (1828)
Inspecteur des haras de l’Etat de l’arrondissement de Charleroi (1840 et 1846)
Eligible au sénat.
(Extrait de : E. MATTHIEU, dans Biographie du Hainaut, Enghien, A. Spinet, 1902, t. 1, pp. 236-237)
DUMONT Guillaume, François, Joseph, industriel et homme politique, né à Dampremy, le 26 janvier 1787, mort à son château de Villers-Perwin le 1er août 1855. Il fut un des initiateurs du mouvement qui développa la grande industrie dans le pays de Charleroi. Guillaume Dumont créa un établissement métallurgique non sans y risquer sa fortune. Plus tard, il s’occupa d’agriculture et d’élevage dans d’importantes exploitations agricoles à la Hutte, à Chassart et à Villers-Perwin. Conseiller d’intendance, ses aptitudes et son influence le firent élire membre de la seconde chambre des états-généraux, député du district de Charleroi au Congrès national de 1830. Les électeurs de cette circonscription l’investirent encore d’un mandat à la chambre des représentants où il siégea jusqu’en 1852 et dont il fut vice-président pendant la session de 1846-1847.
(Extrait du Journal de Charleroi, du 6 août 1855)
Les funérailles de M. Guillaume Dumont, industriel, ancien vice-président de la Chambre des représentants, ont eu lieu le 21 août à Villers-Perwin. Une nombreuse réunion, dans laquelle se trouvaient confondues des personnes de tous les rangs et de toutes les conditions, assistait à cette triste cérémonie. On a remarqué dans le cortège MM. de Haussy , gouverneur de la Banque nationale; de Fernelmont, conseiller à la cour de cassation ; le comte Louis de Mérode; Pirmez, président du 'tribunal de Charleroi; Biourge, président du conseil d'administration de la société de la Providence ; plusieurs représentants, etc.
La carrière parcourue par M. Dumont avait mérité l'estime et le respect de ses concitoyens. Il fit partie, pendant près d’un demi-siècle, de toutes les assemblées délibérantes sortie des suffrages de la nation. Appelé, bien jeune encore, à siéger à la seconde Chambre des Etats-Généraux , il vota contre l’impôt de la mouture et, en 1830, il se rendit avec quelques-uns de ses collègues à La Haye pour y traiter de la séparation administrative des deux royaumes. Membre du Congrès national; et plus tard de la Chambre des représentants, il garda jusqu'en 1852 le mandat qu'il' tenait de la confiance de ses commettants. Ses collègues rendirent une éclatante justice à son patriotisme et à son impartialité en l'appelant à l’honneur de la vice-présidence. Il conserva dans ce poste élevé le même esprit de modestie et de dévouement qui l'avait toujours distingué.
La mort de M. Dumont, amèrement déplorée par sa famille et ses nombreux amis, est aussi une perte sensible pour l'industrie. On sait qu’il était à la tête d’un des établissements sidérurgiques les plus importants du pays.