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De Baets Pierre (1825-1875)

Portrait de De Baets Pierre

De Baets Pierre catholique

né en 1825 à Gand décédé en 1875 à Gand

Représentant entre 1861 et 1875, élu par l'arrondissement de Gand

Biographie

(Extrait Biographisch woordenboek der Noord-en Zuidnederlandsche letterkunde, Amsterdam, 1888, p. 31)

Baets (Peter de), te Gent geboren 12 Februari 1825, studeerde aan de Hoogerschool zijner geboortestad en werd advocaat bij het hof van beroep te Gent. In 1854 werd hij gekozen tot lid van den gemeenteraad, doch nam zijn ontslag in 1857. Het arrondissement Gent koos hem in 1861, 1864, 1870 en 1874 tot lid der Kamer van Volksvertegenwoordigers, waar hij de Vlaamsche Zaak moedig verdedigde tot hij te Gent 1 November. 1875 overleefd.

De Baets schreef tal van artikels in dagbladen en tijdschriften, als het Taalverbond en de Almanakken can het Willemsfonds. De voornaamste zijner bijdragen

zijn : In eene Dijsselcheeze naar Laarnen, en Binst de Vacantie. Behalve eenige vertalingen gaf hij afzonderlijk uit: Iets over het Brood, Gent, 1854 en De vertegenwoordiging der minderheden, Gent, 1875; Onder hét bestuur van Dr. J. F. J. Heremans, P. de Baets en Edw. Campens verscheen ook het Leesmuseum, tijdschrift voor letteren, wetenschappen en kunsten. Gent, 1856-59, 7 dln.


(Extrait et traduit de : BALTHAZAR H, dans Nationaal biografisch woordenboek, Bruxelles, Koninklijke Vlaamse Academiën van België, 1966, tome 2, col. 24-26)

BAETS, Pieter de, avocat, député.

Né à Gand le 12 février 1825 ; décédé à Gand le 1er novembre 1875. Fils de Thomas, cultivateur de fleurs, et de Marie Sophie Seghers. Marié à Coralie Braeckman.

Issu d'un milieu de la classe moyenne des faubourgs de Gand (Meulestede), De Baets suivit les humanités au célèbre collège jésuite Sint-Barbara. Il étudia le droit à l'université de Gand et, le 16 septembre 1850, il fut inscrit comme avocat auprès de la Cour d'Appel de Gand.

Sa plume habile et son intérêt politique se firent remarquer dès ses années d'études. Animé d'une conviction démocratique et flamingante affirmée, il milita dans « Het Vlaamsch Gezelschap » et publia des articles pour « Den Vaderlander ». Il participa également aux fondations ou fut membre de la première heure de « Het Willemsfonds », « De Taal is gansch het Volk », « Het Leesmuseum » (avec Campens et Heremans), « Het Vlaamsch Verbond » et enfin du « Davidsfonds ». Il fut le premier avocat, depuis 1830, à plaider en flamand devant la Cour d'Assises. Il intervint également comme défenseur dans plusieurs procès liés aux grèves.

Au début, c'est la jeune faction libérale flamande qui plaçait ses espoirs en De Baets. Cependant, sa carrière politique évolua progressivement vers une orientation catholique. En 1854, il entra au conseil municipal de Gand jusqu'à la fin de son mandat, le 27 octobre 1857, suite à la victoire libérale. Sur la liste catholique, il fit son entrée à la Chambre des représentants le 11 juin 1861. Son étiquette flamingante se remarquait alors bien plus que son appartenance catholique. Dès sa première session parlementaire, il se distingua par son engagement pour les questions flamandes, notamment lors d'une intervention notable pour faire insérer les doléances flamandes dans l'adresse en réponse au discours du Trône.

Les élections du 11 juin 1866 marquèrent une période de pause. Le 2 août 1870, il retrouva un siège à la Chambre en tête de la liste catholique, qu'il conserva sans interruption jusqu'en 1875, quand une mort prématurée interrompit sa brillante carrière. Dans cette seconde période parlementaire, les oppositions partisanes se firent plus marquées, souvent au détriment de la question flamande. Cependant, son rôle dans la première loi linguistique (17 août 1873) témoigna de son combat courageux et cohérent.

Les publications de De Baets sont très nombreuses, tant dans le domaine littéraire que dans le champ politico-polémique. Des récits et feuilletons de sa plume parurent dans la « Gazette van Gent » et dans « De Beurzencourant ». Parmi ses principaux écrits politiques, on peut citer : « Iets over het brood » (Gand, 1854), « Considérations sur les octrois communaux » (Gand, 1849) ; « Discours sur la presse » (Bruxelles, 1864).

Son physique, sa langue populaire, son attachement à la Flandre et certainement son origine lui valurent, en tant qu’avocat, une vaste clientèle parmi les classes populaires. Au parlement, il représentait une génération qui, dans la seconde moitié du siècle dernier, commença à modifier le caractère fortement bourgeois des dirigeants politiques. Un portrait gravé sur bois se trouve dans la bibliothèque universitaire centrale de Gand (G. 19182, n°XLIII).