David Victor, Joseph libéral
né en 1808 à Lambermont décédé en 1874 à Limbourg
Représentant entre 1847 et 1874, élu par l'arrondissement de Verviers(Extrait de : BOCHART, Biographie des membres des deux chambres législatives, Bruxelles, 1858)
Fils d’un des principaux fabricants de Verviers, M. David fit d’excellentes humanités à Schnepfenthal, près de Gotha, en Saxe, de 1821 à 1825.
Après deux années d’études à l’université de Liége, M. David abandonné le droit pour se vouer à l’industrie linière, et se livra de 1828 à 1840, à la fabrication de draps et d’étoffes de laine. Pendant ce temps, il entreprit, chaque année, des voyages en Suisse, en Italie, en France, en Allemagne et en Russie, pour l’achat des laines et la vente des produits de sa manufacture ; sa maison, qui exportait dans toutes les parties du monde, ouvrit au delà des mers plusieurs débouchés nouveaux aux articles des fabriques de Verviers.
De 1840 à 1847, l’honorable manufacturier fut à la tête d’une importante filature de laines.
Les services rendus par M. David à l’industrie le firent distinguer de bonne heure par ses concitoyens. De 1831 à 1833, il fut major de la garde civique du canton de Spa ; de 1833 à 1848, colonel de cette même garde.
Le défrichement et la culture intelligente d’une propriété à Jalhay, près de Verviers, lui valurent successivement le titre de membre et de président de la société d’agriculture et de conseiller communal de Jalhay. La présidence de la section verviétoise de la Société d’agriculture de Liége lui fut décernée comme récompense de ses travaux agricoles ; enfin, en 1845, il fut élu conseiller provincial à Liège pour le canton de Spa, et conseiller communal de la ville de Limbourg en 1854.
En 1847, M. David reçut le mandat de représentant, en remplacement de son frère, et depuis cette époque il a toujours été réélu.
Chaleureux partisan de l’amélioration et de l’accroissement des chemins vicinaux, l’honorable député de Verviers a plaidé en toute circonstance la cause des communes :
« Qu’une bonne route, disait-il toujours, conduise à chaque grand centre de population, et les produits y abonderont. »
Cette vérité élémentaire ne reçut pas d’abord un favorable accueil sous le rapport financier. L’honorable M. David appuyé par un ou deux de ses collègues, parvint enfin à faire porte le crédit de 300,000 francs à 500,000 francs pour les chemins vicinaux ; et ce qu’on n’adoptait alors qu’avec tant de difficultés et d’hésitation, on en ressent tellement le besoin aujourd’hui, que la somme totale de ce crédit s’élève à 700,000 francs. On ira plus loin encore, nous n’en doutons pas, et M. David peut à bon droit revendiquer une partie de l’honneur de cette majoration successive.
C’est au même point de vue des intérêts agricoles que M. David parle en faveur de l’amélioration et du perfectionnement des races chevalines indigènes, si précieuses, au moyen d’étalons forts et du même type.
Adversaire constant du budget de la guerre, l’honorable représentant est trop bon patriote pour vouloir annuler l’armée ; ce qu’il demande c’est un système de défense qui, en permettant de réduire l’armée et les dépenses annuelles du budget de la guerre, garantisse la Belgique dune manière plus efficace contre les attaques du dehors.
Il a sans cesse combattu les dépenses qui ne lui paraissaient pas suffisamment justifiées, et recommandé toutes les économies réalisables dans les budgets de l’Etat.
Partisan de la liberté commerciale, il s’est toujours associé aux mesures qui devaient amener une réduction dans nos tarifs de douanes ; d’après lui, les droits d’entrée devraient être successivement diminués pour constituer, dans un temps à déterminer, une ressource fiscale de cinq ou six pour cent, ad valorem, pour le trésor public.
Attaché invariablement à ses principes, votant selon sa conscience et sa raison, M. David se maintient avec franchise dans les rangs du libéralisme constitutionnel.
(Extrait de J.L. DE PAEPE – Ch. RAINDORF-GERARD, « Le Parlement belge 1831-1894. Données biographiques », Bruxelles, Commission de la biographie nationale, 1996, p. 93)
Eudes de droit.
Industriel lainier, fabricant à Gospinal-Jalhay.
Conseiller provincial de Liège (1858-1870)
Conseiller provincial de Liège (1846-1847)
Conseiller communal (1854-1857), échevin (1858-1872) puis conseiller communal de Limbourg (1873-1874)
Colonel de la garde civique de Spa (1833-1848)