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d'Aspremont Lynden Guillaume (1815-1889)

Portrait de d'Aspremont Lynden Guillaume

d'Aspremont Lynden Guillaume, Bernard, Ferdinand, Charles catholique

né en 1815 décédé en 1889 à Salzinnes

Ministre (affaires étrangères et guerre) entre 1871 et 1878

Biographie

(Extrait du Journal de Bruxelles, du 11 septembre 1889)

M. Guillaume Bernard-Gobert, comte d'Aspremont-Lynden et du Saint-Empire, ancien ministre des affaires étrangères, est mort pieusement vendredi à Salzinnes, près Namur. Il s'est éteint doucement presque sans agonie, après de longues et cruelles souffrances. II était âgé de 74 ans.

M. le comte Guillaume d’Aspremont-Lynden commença par être conseiller provincial pour le canton d Andenne, puis la confiance des électeurs l'appela au Sénat, où il siégea pendant de nombreuses années. Le 7 décembre 1871 M. Malou lui confia, dans le ministère que cet homme d'Etat avait accepté de former, le portefeuille des affaires étrangères. Le ministère dont faisait partie M. le comte d’Aspremont-Lynden dura jusqu'aux élections du 10 juin 1878, où les libéraux revinrent au pouvoir. M. de Lynden resta sénateur jusqu'à la dissolution du 19 juin 1884. Alors déjà malade, il se retira de la vie politique, et il fut remplacé par M. Paul de Bruges. Depuis lors M. le comte Guillaume de Lynden vécut dans la retraite.

C'est avec un vif regret que nous avons appris la mort de l'ancien ministre des affaires étrangères. Sa loyauté admirable, sa bienveillance et beaucoup d'autres qualités le firent toujours tenir en très grande estime par ses adversaires politiques eux-mêmes. Voici d'ailleurs l'hommage qu'un journal libéral, les Nouvelles, lui rend :

« Le comte d'Aspremont était un de ces rares hommes dont on peut dire en toute sincérité : il n'avait que des amis. Tous ceux qui l'ont approché pendant sa longue carrière, et ils sont nombreux ceux-là, sont devenus ses amis, à quelque parti qu'ils appartinssent. Tous ceux-là reconnaîtront qu'il eût été difficile de ne pas ressentir spontanément et vivement ce sentiment en présence de ce caractère ouvert, loyal et franc et dont la note dominante était la bienveillance quand même.

« Pendant son passage aux affaires étrangères, il a laissé de nombreuses preuves de son extrême bonté, de sa bonhomie accueillante de gentilhomme de vieille roche et d'homme de cœur. Aussi son personnel lui était-il dévoué, à la vie, à la mort. Son départ, en 1878, a été une vraie journée de deuil pour ses collaborateurs, car c'est ainsi qu'il se plaisait à appeler le plus humble de ses subordonnés. Avant de quitter le ministère, il est allé serrer la main à tous, et c'est avec un réel serrement de cœur que chacun lui a fait ses adieux. »


(J.L. DE PAEPE – Ch. RAINDORF-GERARD, Le Parlement belge 1831-1894. Données biographiques, Bruxelles, Commission de la biographie nationale, 1996, p. 91)

Inspecteur des haras de l'Etat de la province de Namur, 1863-1864

Conseiller provincial de Namur, 1859-1864

Bourgmestre de Barvaux-Condroz, 1842-1875

Membre et/ou président de divers commissions provinciales namuroises