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Crombez François (1829-1870)

Crombez François, Xavier, Ghislain libéral

né en 1829 à Tournai décédé en 1870 à Bruxelles

Représentant entre 1856 et 1861, élu par l'arrondissement de Tournai

Biographie

(Extrait de : E. BOCHART, Biographie des membres des deux chambres législatives, session 1857-1858, Bruxelles, M. Périchon, 1858, pp. 25 et suivantes)

CROMBEZ François-Xavier-Ghislain,

Né à Tournai, le 24 juillet 1829,

Représentant, élu par l’arrondissement de Tournai

Si l'entrée dans le monde est toujours pleine d'écueils pour la richesse oisive de nos cités, elle est la première source d'honneurs pour le jeune homme actif et laborieux qui ne fait l'essai de sa fortune que par des jouissances paisibles, telles que la charité discrète, l'encouragement des arts, la protection de l'agriculture et de l'industrie, le respect de soi-même et d'autrui, en un mot l'intelligence éclairée de tous les devoirs sociaux.

L'honorable M. Crombez allait accomplir sa vingt-septième année, lorsque son excellente renommée vint le placer sur la liste des candidats à la représentation.

Le jeune candidat n'avait pour titres que sa passion du juste et de l'honnête, et sa fortune indépendante.

Justice et honnêteté, voilà le premier devoir du représentant. Fortune indépendante est chose rare ; elle influe nécessairement sur l'élection, parce qu'elle écarte les dangers de l'exclusivisme des partis.

La grande propriété a d'ailleurs droit à une large part dans la représentation nationale. L'étude approfondie des lois lui est moins familière qu'au juriste, mais le grand propriétaire a pour lui le sens pratique des affaires, les relations habituelles avec les locataires et les fermiers, la conscience de l'intérêt général et privé, le besoin de conservation et d'ordre si utile à la paix publique.

M. Crombez, qui avait déjà fait toutes ses preuves par sa maturité précoce, obtint de la confiance de ses concitoyens le mandat de représentant pour l'arrondissement de Tournai, le 13 juin 1856.

A son arrivée à la Chambre, l'honorable M. Crombez reçoit une haute marque de considération de ses collègues, et est appelé au bureau en qualité de secrétaire.

Dans ces fonctions délicates où la régularité du travail et l'exactitude personnelle sont placées en première ligne, l'honorable Secrétaire s'est toujours distingué par son zèle et son bon vouloir.

M. Crombez ne recherche pas les succès de tribune ; donnant librement son avis dans les bureaux, il écoute sans parti pris, et laisse à la discussion générale le soin de rectifier ou d’affirmer ses idées.

Tout entier à ses occupations parlementaires, il place le devoir avant tout, comme s’il avait sa fortune à faire par le travail.

La Chambre ayant été dissoute à la suite de la discussion de la loi sur les établissements de bienfaisance, le jeune député sollicita des électeurs le renouvellement de son mandat législatif, dans cette grande lutte où les partis se disputaient le pouvoir, il resta l’un des élus de l’arrondissement de Tournai, et ses honorables antécédents le firent renommer aux fonctions de secrétaire.


(Extrait de l’Echo du Parlement, du 20 janvier 1870)

Nécrologie. Nous apprenons avec la plus vif regret la mort de M. François Crombez, ancien membre de la Chambre des représentants.

M. F. Crombez était entré à la Chambre en 1856, élu par l'arrondissement de Tournai. Il avait fait partie du bureau en qualité de secrétaire. En 1861, l'état de sa santé, déjà affaiblie, l'avait contraint de renoncer à la vie politique. II s'était démis de son mandat, et peu de temps après les électeurs tournaisiens lui donnaient pour successeurs un de ses frères, M. Louis Crombez.

Cet homme honorable et distingué a succombé cette nuit à la maladie qui le minait depuis longtemps. Sa perte sera vivement sentie par ses nombreux amis et par tous ceux qui pu apprécier la loyauté de son caractère, la distinction de son esprit et son affabilité.

Les funérailles de M. F Crombez seront célébrées vendredi à 11 heures, en l'église paroissiale de St-Josse-ten-Noode. On se réunira à la maison mortuaire, 44, rue de l'Industrie, à 10 heures 1/2.

(J.L. DE PAEPE – Ch. RAINDORF-GERARD, Le Parlement belge 1831-1894. Données biographiques, Bruxelles, Commission de la biographie nationale, 1996, p. 75)

Conseiller provincialdu Hainaut, 1866-1870

Echevin de Taintignies, 1861-1868