Accueil Séances Plénières Tables des matières Biographies Documentation Note d’intention

Coppieters 't Wallant Jean-Baptiste (1806-1860)

Portrait de Coppieters 't Wallant Jean-Baptiste

Coppieters 't Wallant Jean-Baptiste, Adolphe libéral

né en 1806 à Poperinge décédé en 1860 à Poperinge

Représentant entre 1853 et 1860, élu par l'arrondissement de Bruges

Biographie

(BOCHART Eugène, Biographie des membres des deux chambres législatives. Session 1857-1858, Bruxelles, 1858, folio n°14)

COPPIETERS T’WALLANT, Jean-Baptiste-Adolphe

Né à Poperinghe, le 1er janvier 1806,

Représentant, élu par l’arrondissement de Bruges

Docteur en droit de l'Université de Gand, M. Coppieters se fit inscrire au tableau des avocats près le Tribunal civil de Bruges.

A la révolution, il fut l'un des fondateurs de la compagnie des chasseurs-éclaireurs brugeois, et servit avec honneur dans les rangs de cette milice citoyenne.

En 1842, peu de temps après la mort de son père, ancien bourgmestre de Bruges, M. Coppieters fut élu membre du conseil communal et du bureau de bienfaisance.

La fermeté de son caractère, l'activité de son zèle pour les intérêts publics et privés ne se démentirent jamais dans ces utiles fonctions.

Son énergie et son dévouement aux institutions patriotiques reçurent une nouvelle récompense : en 1849 il fut élu capitaine commandant de la compagnie des chasseurs-éclaireurs.

En 1851, les votes du canton de Bruges portèrent M. Coppieters au conseil provincial de la Flandre occidentale ; sa loyauté sans tache, sa persistance dans la poursuite des améliorations progressives, son expérience des affaires et la rectitude de son jugement le désignèrent à un poste plus éminent.

Aussi la carrière parlementaire lui fut-elle bientôt ouverte. L'arrondissement de Bruges lui confia le mandat de représentant. L'honorable M. Coppieters quitta alors le conseil provincial et vint prendre place parmi les élus de la Nation.

Ne recherchant ni l'éclat ni les satisfactions de l'amour-propre, préparé aux travaux de la Chambre par ses études de droit et d'administration, et par ses investigations spéciales en agronomie, l'honorable député de Bruges fut l'un des membres les plus assidus dans les assemblées des sections.

Il prit plusieurs fois la parole dans les séances publiques, sur l'approfondissement de divers canaux des Flandres, sur la diminution du prix pour le transport du poisson frais, et sur la nécessité de stipuler, avec les nouvelles compagnies de chemins de fer concédés, la conformité du prix de ce transport avec les tarifs du railway de l’Etat.

S’élevant contre le régime des pensions militaires, et déplorant les conséquences qui en résultent pour un grand nombre d’officier encore aptes au service : « Je pense, dit l’honorable membre, que la pension militaire bien entendue doit toujours être la récompense de bons et loyaux services. Que voyons-nous, au contraire, aujourd'hui ? Nous voyons l'officier, lorsqu'il approche du terme fatal fixé par la loi et surtout par les arrêtés qui ont été pris en exécution de cette loi ; nous voyons l'officier inquiet sur son avenir, nous le voyons craindre comme un malheur le moment où il sera mis à la pension. »

La mort est venue surprendre l'honorable M. Coppieters dans l'exercice de ses fonctions de représentant, le 11 mars 1860. Nous extrayons du discours prononcé sur sa tombe par M. le Président de la Chambre, l'appréciation des nobles qualités du député de Bruges :

« Constant et énergique dans ses convictions, il apportait à les défendre autant d'indépendance vis-à-vis de ses amis que de fermeté en face de ses adversaires. Relevant de sa seule conscience, il marchait droit devant lui dans la vie parlementaire, sans hésiter, sans rien précipiter, sans faiblir, comme marche l'homme qui sait sa route et a marqué son but. Coppieters était la vivante tradition de ces vieilles mœurs publiques belges, à la solidité desquelles le caractère national doit d'avoir traversé sans périr trois siècles de domination étrangère. »