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Anspach François (1784-1858)

Portrait de Anspach François

Anspach François, Louis, Jean, Jacques libéral

né en 1784 à Bruxelles décédé en 1858 à Bruxelles

Représentant entre 1845 et 1858, élu par l'arrondissement de Bruxelles

Biographie

(BOCHART, Biographie des membres des deux chambres législatives, Bruxelles, 1858, p.12)

ANSPACH, François-Louis-Jean-Jacques, chevalier de l’Ordre Léopold, né à Bruxelles le 8 octobre 1784. Représentant élu par l’arrondissement de Bruxelles. (Décédé pendant la session le 8 juin 1858)

La famille de M. Anspach est originaire de la Suisse, dont les cantons, ainsi que nos provinces belges, peuvent être considérés comme le foyer des libertés communales en Europe. Son père, pasteur protestant et ministre de l’intérieur, ayant, après les événements de 1783, quitté le territoire de la République fédérale, François-Louis-Jean-Jacques Anspach naquit à Bruxelles, le 8 octobre 1784.

M. Anspach entra ensuite dans une maison de commerce de Hambourg, et là, par ses lumières, sa probité et son activité, il gagna rapidement la confiance de ses patrons, dont il fut bientôt chargé de représenter les intérêts à Bruxelles.

Dès lors il ne quitta plus la Belgique. La sphère de son activité s’étendit chaque jour davantage. Il s’associa à l’une des grandes maisons industrielles de l’Alsace, aux produits de laquelle il ouvrit un large débouché dans notre pays ; il trouva ensuite l’occasion d’appliquer ses hautes idées de finances, dans la création de la Caisse hypothécaire fondée en 1836.

La supériorité de M. Anspach en matière d’organisation d’institutions de crédit et d’échanges, fut bientôt reconnue par tous les hommes compétents. Aussi, lorsque la Banque de Belgique si vit forcée, en 1838, de suspendre ses payements, l’honorable M. Anspach fut-il naturellement désigné, par le Gouvernement, en qualité de commissaire au sursis. Les services qu’il rendit alors firent reconnus et récompensés par le Roi. M. Anspach fut nommé, en 1839, chevalier de l’ordre Léopold.

Les travaux de la banque et du commerce n’absorbaient pas tellement l’honorable M. Anspach, qu’il ne sût faire une large part de son temps aux fonctions de membre et plus tard de président de la chambre de commerce de Bruxelles ; à celles de juge et de président du tribunal consulaire ; aux soins de l’administration communale, dont il fut nommé membre en 1837, ainsi qu’aux préoccupations de la politique générale. Il dessina nettement sa position, d’abord en qualité de membre de la société électorale de l’Alliance ; puis il adhéra au programme politique de la fraction de l’Alliance, qui se constitua en Association libérale, sous la présidence de l’honorable M. Verhaegen.

En 1845, le scrutin électoral lui ouvrir l’accès de la Chambre, en qualité de représentant de Bruxelles. M. Anspach fut mis à même d’appliquer, au service de la Belgique entière, l’expérience qu’il avait déployée dans la gestion des affaires privées et dans l’administration des intérêts communaux.

Son mandat fut successivement renouvelé, et le digne représentant mourut dans l’exercice de ses fonctions législatives, à Bruxelles, le 8 juin 1858.

Dans les discours prononcés sur sa tombe, on trouve expliquée la continuation de la confiance publique au vénérable doyen d’âge de la Chambre.

Puis revenant au caractère privé : « L’élu, disait entre autres orateurs, l’honorable président, M. Verhaegen, l’élu s’était identifié à tous égards avec l’opinion des électeurs ! Assidu aux travaux parlementaires, prenant part aux discussions chaque fois qu’il pouvait y apporter le tribut de ses connaissances pratiques, il a consciencieusement rempli sa tâche ; dévoué à son parti, inébranlable dans ses convictions, mais en même temps juste en tolérant, il sera regretté par la Chambre tout entière.

« Mieux que personne, ajoutait l’honorable président, il a compris que c’est le travail qui élève l’homme, et qui constitue le vrai titre de noblesse !... »

Pour terminer cette appréciation des nobles qualités du représentant bruxellois, nous dirons que la mémoire de M. Anspach vivra dans le souvenir de ses concitoyens comme celle de l’un des enfants les plus méritants de la patrie.