(Paru à Bruxelles en 1830, chez H. Tarlier)
Arrêté intempestif de la Commission de sûreté. Nuit d'orages. Excitations. Tumultes. Tentative contre l'Hôtel-de-Ville
(page 193 La matinée fut tranquille ; mais les nouvelles de La Haye et de Vilvorde où l'on savait qu'il y avait de grands mouvements de troupes, entretenaient une fermentation continuelle et menaçante. La garde bourgeoise distribuée en nombreuses patrouilles, voyait sa tâche devenir à chaque instant plus pénible ; elle était moins écoutée d'heure en heure. Les visages et les costumes des 25 et 26 août reparaissaient ; elle entendait autour d'elle proférer des accusations sourdes d'inaction, de modération et même de trahison. On avait prévu que le défaut de travail ameuterait les ouvriers qui voudraient sortir à tout prix de cet état de gêne ; mais rien n'annonçait que le peuple eut conçu des projets hostiles contre la bourgeoisie. On entendait cependant depuis plusieurs jours, des bouches qui, comparant le peuple de Bruxelles à un (page 194) dogue enchaîné, disaient tout haut : Allons ! il faudra encore une fois lâcher Picard.
Il est hors de tout doute qu'il y eut dans cette journée, comme dans toutes les autres semblables, des excitateurs, des meneurs, pour nous servir du terme consacré, car jamais le peuple ne marche seul ; mais toujours est-il vrai de dire que la force des choses l'entraînait maintenant vers les excès, à part même toute intervention des hommes.
Il avait vu que la secousse du mois d'août avait devancé la classe moyenne qui, presque prise au dépourvu, s'était portée conciliatrice, et il avait accepté cette sorte d'arbitrage avec une confiance qu'on n'avait pas assez remarquée peut-être ; il laissait faire les habiles.
Mais il lui paraissait aussi que la bourgeoisie oubliait ou négligeait son rôle ; on croyait qu'il fallait faire un nouveau pacte avec le roi ; le vœu de la séparation avait été émis ; il fallait donc agir avec promptitude et fermeté, et au lieu de cela, on voyait la garde bourgeoise, dans des circonstances si graves, se rabaisser au rôle presque mesquin de surveiller la tranquillité publique que personne ne songeait à troubler !
Toutefois, c'est un fait que le peuple avait inspiré de la terreur à la bourgeoisie ; un journaliste venait de traiter de pillarde la populace de Bruxelles, et on pouvait s'apercevoir que cette opinion dominait les bourgeois même de la ville, qui flétrissaient par cet injuste soupçon ceux qui, peu d'heures après, allaient verser leur sang pour eux et devenir leurs libérateurs, en dépit d'eux-mêmes.
Mais près d'un mois s'était écoulé et rien n'avançait ; (page 195) nos députés oubliant leur généreuse résolution de ne pas quitter Bruxelles, s'étaient laissés entraîner à La Haye, où le roi et ses conseillers savaient mettre le temps à profit ; les paroles du prince d'Orange oubliées, un discours hypocrite, des cris de guerre en Hollande, une armée en Belgique, des menaces continuelles de punir une poignée de factieux, les affronts faits à MM. de Stassart et de Gerlache, tout annonçait qu'un coup terrible allait être frappé !
Le peuple bruxellois sentit par une sorte d'instinct le danger imminent qui le menaçait ; il voyait les vengeances, les réactions hollandaises avec toutes leurs conséquences ; la force était à deux lieues ; on allait la faire agir, c'était évident, et aucun préparatif de défense ! Il prétendait que la garde bourgeoise qui avait trop à perdre ne se battrait pas ou peu ; que c'était donc à lui à défendre Bruxelles, et que pour cela il lui fallait des armes à tout prix ! Il se ressouvenait enfin comment il s'en était procuré le 25 août, et comment on les lui avait enlevées bientôt après. Dès ce moment tous ses murmures, tous ses efforts tendirent vers ce but unique : Des armes !
La Commission de sûreté et l'état-major général comprenaient cependant leur position ; ils donnèrent des ordres pour renouveler et renforcer les barricades, surtout celles des portes de la ville. Ce fait prouvé à l'évidence que les autorités n'étaient pas non plus sans crainte d'une attaque extérieure.
Les choses en étaient là quand une circonstance peu importante par elle-même vint hâter l'explosion du mécontentement populaire.
(page 196) Bruxelles se gardait ; les communes de la banlieue étaient aussi sous les armes ; mais sans communications établies, sans un centre d'ordre et de commandement ; personne ne se hasardait encore à sortir des limites locales ; on ignorait complétement ce qui se passait à une demi-lieue, ou bien on ne le connaissait que par des bruits, des rapports douteux et contradictoires. Il n'y avait de certain que l'imminence du péril.
Dans la nuit du 18 au 19, plusieurs jeunes gens dévoués et courageux, parmi lesquels on comptait les Liégeois qui ont attaché leur nom à ce fait, se réunirent en volontaires, résolurent d'aller reconnaître eux-mêmes les positions et les mouvements des troupes qui, disait-on, poussaient leurs vedettes jusques près des portes de la ville, et à cet effet, se divisèrent en deux troupes, dont l'une se porta en éclaireurs sur la route de Vilvorde, la seconde sur celle de Tervueren. C'était la première fois que les Belges se hasardaient à se porter ainsi à la rencontre de l'ennemi.
Les éclaireurs qui s'étaient dirigés vers Vilvorde ayant entendu venir la diligence de Hollande partie de Bruxelles quelque temps après eux, engagèrent le conducteur à ne pas les dépasser et à suivre au pas leur petit détachement, jusqu'à ce qu'il eût achevé sa reconnaissance. Cette précaution était prise pour que la diligence ne pût arriver à Vilvorde et avertir les soldats de cette ville de la marche du détachement, avant qu'il n'eût achevé ses opérations. Mais le conducteur qui craignait sans doute de se trouver plus avant au milieu de quelqu'escarmouche, préféra revenir sur ses pas et rentrer à Bruxelles, avec sa voiture et ses voyageurs.
Les éclaireurs qui se rendirent à Tervueren n'y trouvèrent pas les cavaliers qu'on leur avait dit s'y être rendus au nombre de trente, des postes avancés de Vilvorde ; mais ils crurent pouvoir désarmer les maréchaussées qui habitaient encore le village, et ils amenèrent leurs chevaux à Bruxelles.
Ces deux expéditions qui se firent à la vérité, sans ordre de l'état-major, mais par des gens de bonne volonté qui n'avaient d'autre intention que de contribuer à la sûreté de la ville, furent blâmées fortement de ceux qui tiennent avec raison aux lois de la discipline militaire. Mais on crut à l'Hôtel-de-Ville qu'il y avait plus de sérieux dans ces faits dont peut-être les détails n'étaient pas parvenus aux chefs dans toute leur exactitude. Disons plus ; la Commission de sûreté eut peur ; il y avait 15,000 hommes à Anvers avec le prince Frédéric et 10,000 à Maestricht et à Tongres ; elle se voyait engagée dans une lutte inégale qu'elle avait tout fait pour empêcher ; elle voyait finir la révolution de paroles et commencer la révolution d'action !
Une proclamation fut affichée dans l'après-dînée pour désavouer les deux expéditions de Vilvorde et de Tervueren, et quelques phrases de cette pièce furent malheureusement choisies avec assez peu de précaution. (V. ci-après.)
Cette proclamation faite évidemment pour arrêter la fougue du peuple et l'empêcher à se livrer à des hostilités dont les suites deviendraient irréparables, produisit un effet diamétralement contraire ; on crut y voir la preuve de ménagements hors de saison, d'une inaction et d'une (page 198) modération intempestives cachant des arrière-pensées, et les premiers groupes qui se réunirent dans la soirée, eurent pour cri de ralliement : Nous sommes trahis, nous sommes vendus, mais heureusement nous ne sommes pas encore livrés.
Il faut convenir, en effet, que les rédacteurs de cette pièce, ou connaissaient bien peu l'esprit public, ou ne montraient guères de prévoyance. Ils faisaient un crime d'aller chercher les ennemis et de provoquer une agression militaire que personne ne voulait exciter, et moins de trente-six heures après, de telles provocations étaient devenues un devoir et un honneur, et la population marchait au dehors en les répétant à grands cris !
Vers dix heures du soir, les rassemblements étant devenus plus nombreux, surtout à la Grand'-Place, la proclamation qui avait été partout arrachée et lacérée, fut brûlée en plus de vingt endroits, au bout des baïonnettes et les lambeaux jetés contre l'Hôtel-de-Ville. C'était devenu l'usage.
Dès lors la junte, connue sous le nom de Commission de sûreté, perdit toute influence, toute confiance ; ses ordres furent méconnus et l'on put prévoir sans peine que sa chute était décidée et prochaine. Des plaintes furent adressées le soir même à la Réunion centrale, où les vrais et énergiques patriotes réunis aux Liégeois étaient concentrés ; rien n'y fut résolu, mais il était aisé de voir que le volcan tremblait, et que l'on comprenait enfin que, si la classe moyenne sait diriger, elle ne peut faire une révolution ; qu'il fallait donc armer le peuple à tout prix ; l'on avait aussi connaissance à la Réunion centrale (page 199) d'une certaine lettre écrite au prince Frédéric, lettre dont le style bas et rampant avait provoqué l'indignation.
Dans tout cela cependant on n'a jamais fait assez la part de la position ; une révolution qui renverse ne réédifie pas à l'instant ; il y a toujours nécessairement temps d'arrêt, et c'est le moment le plus dangereux. D'après la tournure que prenaient alors les affaires, la bourgeoisie de Bruxelles, menacée à la fois par le roi et par la populace, se voyait dans la situation la plus critique. On était effrayé, on regrettait même la tranquillité de l'ancien ordre de choses ; mais il n'est pas vrai, comme on l'a avancé, que, ce jour-là même, une pétition contre la séparation ait été discutée et signée à la bourse.
Vers onze heures du soir les clameurs des groupes devinrent affligeantes ; elles ne discontinuaient pas un instant, on les entendait dans toute la ville au milieu du silence de la nuit ; c'étaient la plupart des sons confus au milieu desquels on distinguait seulement, des armes ! des armes ! en avant !
Vers la même heure, un rassemblement considérable se mit à parcourir plusieurs rues précédé de tambours et des Gardes bourgeoises de Liége ; mais il n'y eut pas le moindre désordre. On fraternisait avec les postes et avec les nombreuses patrouilles bourgeoises que l'on rencontrait ; on leur recommandait du courage, et de préparer leurs armes ; on répétait à grands cris, partout et uniquement : des armes ! en avant !
Mais vers minuit, les rassemblements de la Grand'Place prirent un caractère plus hostile et plus (page 200) déterminé. On avait vingt fois tenté de forcer l'entrée de l'Hôtel-de-Ville, où l'état-major et la commission de sûreté étaient en permanence ; la Garde bourgeoise avait toujours réussi à repousser les assaillants sans employer la force ; mais alors enfin un groupe nombreux, dont faisait partie la troupe liégeoise, parvint dans les salles, tambour battant, en demandant des armes. Son aspect était menaçant ; plusieurs membres des autorités se retirèrent !.... on parlementa, les altercations furent très vives entre les citoyens qui réclamaient des fusils et la commission de sûreté ; enfin on distribua à la foule quelques fusils, on en promit davantage pour le lendemain, et pour cette fois encore on parvint à contenir le peuple qui se retira sans rien briser ni dévaster, mais en murmurant plus que jamais.
Ce fut surtout à M. Rogier, commandant des Liégeois, que l'on dut cet heureux résultat ; chacun écoutait sa voix et rentrait aussitôt dans l'ordre ; il se porta au milieu de la Grand'-Place où il harangua la multitude avec l'énergie du patriotisme ; il l'invita au bon ordre ; il promit de lui délivrer quarante fusils qui appartenaient à son corps ; il demanda que la population de Bruxelles par sa bonne conduite, prouvât qu'elle voulait la liberté, non le pillage, non l'incendie, et que l'on punit sur-le-champ militairement celui qui ferait de ses armes un coupable usage ou menacerait la tranquillité publique.
La voix de M. Rogier fut à chaque instant couverte par des cris d'enthousiasme : il conduisit dans le plus grand ordre, à la caserne de Sainte-Élisabeth, un groupe (page 201) très nombreux qui exigea de le suivre ; les cris de vive la liberté ! interrompaient seuls la tranquillité qui régnait dans cette colonne.
Lorsqu'elle fut arrivée à la caserne, sur l'ordre de M. Rogier, on lui en ouvrit l'entrée, et les armes disponibles furent distribuées après qu'on eut pris les noms, qualités et domicile des citoyens auxquels on les confiait.
Toute cette troupe partit et forma une patrouille nombreuse qui parcourut la ville en poussant des cris de vive la liberté ! et en chantant en chœur des refrains patriotiques, avec des clameurs plus que bruyantes jusque vers quatre heures du matin.
Pendant ce temps une foule de bruits circulaient parmi la multitude restée réunie sur la Grand'-Place et qui, mécontente de son demi-succès dans sa tentative sur l'Hôtel-de-Ville, vociférait toujours le cri : des armes ! des armes ! On y disait que le tocsin serait sonné à cinq heures, qu'il fallait se former en corps réglé sur la place Saint-Michel pour de là revenir en force enlever les armes de l'Hôtel-de-Ville, etc. ; mais, dans tous ces groupes, on entendait protester qu'on ne voulait pas se servir de ces armes contre les bourgeois, et même plusieurs fois des colonnes populaires passèrent dans cette nuit devant des corps de garde, en criant : vive la Garde bourgeoise !
Ces rassemblements nombreux ne se composaient plus, comme ceux des jours précédents, de jeunes garçons, de misérables en guénilles et de filles de joie, mais d'ouvriers robustes et résolus, d'hommes faits qui demandaient du travail et du pain, d'anciens militaires qui, (page 202) surtout, demandaient des armes ; le langage de ces groupes était plus mâle, plus énergique. On se plaignait beaucoup de la misère, des souffrances, mais on s'indignait de la honte qui allait rejaillir sur Bruxelles ; des témoins oculaires rapportent à peu près ainsi, les propos qu'ils entendirent alors sur la Grand'-Place. - Nos femmes et nos enfants n'ont pas de pain. - (C'est vrai, c'est vrai.) - Les riches ne songent qu'à garder leur argent sans s'inquiéter de nous. - (Nous le savons bien.) - Ils s'arrangeront avec les Hollandais pour avoir de bonnes places et nous en serons les dupes. (Il faudra voir.) - C'est à nous à défendre la patrie. - (bravo.) ) De chasser les étrangers qui nous mangent. - (Bravo.) - De ne pas souffrir que le nom de Bruxelles soit flétri. - (Jamais, jamais.) Mourons tous plutôt, etc. (Tonnerre d'acclamations.)
Ce fut dans ce moment d'effervescence extrême, vers une heure du matin, que, près de la Grand'-Place, une patrouille bourgeoise insultée et poussée à bout (on dit même qu'un coup de fusil ou de pistolet avait été lâché sur elle) fit feu sur les groupes. Quatre hommes tombèrent grièvement blessés, l'un d'eux mourut sur-le-champ ; le sang bruxellois coula et les Hollandais n'étaient pas encore arrivés ! mais cet événement déplorable où il y eut au moins imprudence et légèreté, n'eut pas de suite, ne produisit aucun effet, et on a toujours varié sur ses causes comme sur ses détails ; au surplus, ce fut la deuxième et dernière fois que les bourgeois manquèrent à la résolution par eux, prise, dès le 26 août, de ne tirer en aucun cas sur le peuple.
(page 203) Cependant, à la suite de cette décharge, les groupes plus irrités encore quittèrent en partie la Grand'-Place et se répandirent dans diverses directions. Ils désarmèrent quelques faibles postes de la Garde bourgeoise qui ne résistèrent pas à la vérité, mais ils ne firent aucun mal aux citoyens. Ceux-ci au contraire parvinrent à les calmer, en fraternisant avec eux et en rejetant sur un malentendu le malheur qui venait d'arriver sur la Grand'-Place ; ils en tirèrent un bon nombre des cabarets d'où, après les avoir régalés, ils parvinrent à leur faire regagner leurs demeures, en leur faisant sentir la nécessité de l'union dans un tel moment, et le peuple protesta de nouveau qu'il voulait des armes uniquement pour défendre sa liberté au prix de son sang, mais non pour s'en servir contre la bourgeoisie, ni pour piller. Honneur à ces braves bourgeois qui rendirent alors, non sans danger, un grand service à la ville, et dont les noms sont presqu'inconnus !
A quatre heures du matin, on entendait encore partout les clameurs incessantes et retentissantes de la multitude exaspérée qui n'avait pas encore été aussi compacte, aussi nombreuse, aussi déterminée ; son point central de réunion était alors la place de Saint-Michel, comme l'impulsion en avait été donnée dès minuit, sur la Grand'Place ; on disait qu'ils étaient plus de 10,000 ; que l'on joigne à ce chiffre 2,000 bourgeois armés parcourant la ville, et l'on pourra se faire une idée de l'aspect de Bruxelles pendant cette nuit d'agitation et d'orages ; vers le jour, il y eut du calme, mais on prévoyait facilement que rien n'était terminé, et que le soleil du lendemain éclairerait de nouveaux événements.
(page 204) M. le commandant en chef de la garde et plusieurs des officiers supérieurs parcoururent les postes pendant le reste de la nuit ; les députés des huit sections furent convoqués pour la troisième fois à l'Hôtel-de-Ville, pour le lendemain à huit heures du matin. Le mot d'ordre était Egmont. Exemple.
Pièce unique publiée à Bruxelles le 19 septembre 1830
No 1. La Commission de sûreté, Commandant en chef, Commandant en second et Membres du Conseil de la garde, informés qu'une troupe d'hommes armés, sortis de Bruxelles sans aucune autorisation des chefs, et même malgré les injonctions faites par un officier supérieur, s'est rendue à Tervueren où elle s'est emparée de quelques chevaux appartenant à la maréchaussée ;
Que de plus un autre parti, également sans mission de l'autorité établie, s'est permis d'arrêter, aux environs du pont de Laeken, la diligence d'Amsterdam, ce qui a forcé le conducteur de rétrograder, au détriment du commerce et des intérêts privés ;
Considérant que de pareils actes sont non seulement destructifs de toute discipline, mais qu'ils constituent une violation expresse du droit des gens comme des engagements contractés ; qu'en outre ils sont de nature à exposer sans nécessité les habitants de cette ville aux conséquences funestes d'une agression militaire que ceux-ci ne cherchent pas à provoquer.
Manifestent leur improbation formelle de l'acte désordonné qui vient d'avoir lieu ; ordonnent que les chevaux enlevés seront renvoyés sans délai, et sous escorte, au détachement de maréchaussées stationné à Tervueren, et qu'il sera écrit au prince Frédéric pour désavouer cette infraction et en annoncer la réparation.
(page 205) Ordonnant en outre qu'un Conseil de discipline sera institué sur-le-champ, à l'effet d'appliquer aux individus qui, à l'avenir, se rendraient coupables de pareils délits et de tous actes d'insubordination dangereuse, la rigueur des lois militaires.
Bruxelles, 19 septembre 1830.
Suivent toutes les signatures.