(Paru à Bruxelles en 1839, chez Meline, Cans et compagnie)
(page 267) A la fin de l'année 1831, j'eus à rappeler à la Belgique et surtout à mes anciens collègues qui semblaient l'avoir oublié complètement, que moi aussi j'avais pris quelque part à la révolution qui nous avait délivrés des Hollandais, et au gouvernement provisoire qui avait coordonné les éléments révolutionnaires de manière à servir de transition entre l'ancien ordre de choses et le nouveau. Voici à quelle occasion. Lors de la nomination du régent, une proposition avait été faite au congrès de voter, à titre de récompense nationale, une gratification aux membres du pouvoir dont la mission était accomplie. La commission chargée de faire son rapport sur cette proposition, fixa la gratification à 20,000 francs pour chacun des membres de ce pouvoir populaire, et (page 268) elle en nomma huit. M. Jottrand, mon adversaire depuis la révolution, mais adversaire toujours loyal, déposa un amendement consistant dans l'adjonction de mon nom aux noms de mes collègues, quoique celui d'un autre des membres de l'ex-gouvernement provisoire eût été également omis, le nom de M. Nicolaï, qui avait donné sa démission pour aller siéger à la cour supérieure de Bruxelles. Cette modification et d'autres encore furent écartées par un amendement radical qui changeait entièrement la proposition de la commission ; c'est-à-dire, par le projet d'allouer 300,000 francs au gouvernement provisoire en masse, qui se partagerait cette somme comme il l'entendrait.
Cela avait eu lieu à la fin de février. Neuf mois après, entendant sans cesse parler de l'abandon généreux que MM. Gendebien et Nicolaï avaient fait de leur part, et des 40,000 francs que M. Van de Weyer et, je crois aussi, M. Rogier avaient touchés pour la leur, je priai M. Jullien, mon compatriote et mon ami, de prendre quelques informations ; et bientôt j'appris que 11,000 francs à peu près étaient déposés pour moi au trésor. J'écrivis aussitôt à M. Coghen, alors ministre des finances, pour réclamer la somme qui m'avait été laissée, et dont M. Jullien avait bien voulu se charger de donner quittance, à compte de (page 269) ce qui m'était dû et sans préjudice à mes droits. Et j'expliquai catégoriquement ce que j'entendais par ces droits ; savoir, une part égale à celle de mes collègues, mes services, si on ne les mesurait pas pharisaïquement à l'aune du temps, pouvant, sans que je dusse pour cela être taxé d'orgueil, se placer sur la même ligne que les leurs.
J'exposai combien il m'était pénible de devoir établir des faits aussi simples et développer un raisonnement aussi clair. Mais pouvais-je me dispenser de demander à mes collègues, comment ils avaient pris sur eux de ne pas m'entendre sur une question qui me regardait au même titre qu'eux, et de ne pas même me prévenir que cette question allait être débattue ? J'aurais conçu de leur part mon exclusion entière et formelle, pour cause d'indignité ou toute autre, et j'avoue même que cette distinction m'eût singulièrement flatté. Mais, se constituer juges eux-mêmes et de leur propre autorité pour régler mes intérêts, et prononcer un arrêt qui rabaissait mes services au-dessous des leurs, et qui déterminait ce que précisément je valais de moins qu'eux, en ne m'évaluant par exemple qu'au quart de M. Van de Weyer, et tout cela à huis clos, en cachette, à la dérobée, comme une mauvaise action ! en vérité je devais être reçu à me plaindre, moi, publiquement, de ce manque absolu (page 270) de convenances, de cette violation de tout principe de droit et d'équité ; et je le faisais sans hésiter en envoyant ma lettre aux journaux belges, seul moyen pour moi, d'ailleurs, d'échapper aux calomnies qui, en Belgique, dénaturaient toutes mes actions et jusqu'à mes intentions.
Je saisis en outre l'occasion de cette publication pour démontrer clairement à mes compatriotes combien, depuis ma retraite, le produit net de la révolution s'était réduit à peu de chose. En effet, nos provinces demeuraient au pouvoir des Hollandais, et en compensation nous n'avions que... M. Van de Weyer, ambassadeur, M. Rogier, gouverneur de province, et M. de Mérode, ministre d'État. Je terminai en déclarant que les 11,000 francs qu'on avait bien voulu m'abandonner, je les donnais, moi, aux indigents de Bruges, ma ville natale, et de Bruxelles, où le peuple m'avait accueilli avec un enthousiasme qui ne serait jamais sorti de ma mémoire.
Le Belge, à qui j'adressai ma lettre, attendit huit jours sans rien insérer ; puis il n'inséra qu'un fragment : ce juste-milieu entre la franchise de l'acceptation et celle du refus, me força d'avoir recours à une feuille de l'ancien gouvernement, devenue naturellement feuille d'opposition sous le nouveau. Le Messager de Gand reproduisit avec fidélité, non seulement (page 271) ma lettre à M. Coghen, mais encore la lettre d'envoi où je signalai plus durement encore que dans la première les honteuses menées de nos hommes d'État, dont tout le talent s'était borné à escamoter à leur profit une révolution si généreuse en son principe et que la victoire du peuple avait si noblement consacrée.
J'ai dit que mes ci-devant collègues avaient oublié que j'avais siégé avec eux ; je me suis mal expliqué : ils cherchaient à le faire oublier et peut-être à l'oublier eux-mêmes. Une anecdote qui m'a été rapportée servira de preuve à ce que j'avance. Un M. Piqué, peintre, voulait représenter le gouvernement provisoire : il pria les ex de poser chacun pour sa face, mais ceux-ci (si ce n'est tous, la plupart du moins) refusèrent de se prêter à cet acte de complaisance, à moins que l'artiste ne consentit à effacer mon portrait qu'il avait aussi naïvement que maladroitement mêlé à ceux des autres, d'après une des nombreuses gravures qui en avaient été publiées dans le temps. Ce fut, m'a-t-on dit, M. Van de Weyer qui insista le plus sur cette expulsion de mon effigie. Mais, soit que l'exécution en parût impossible, soit qu'obtenue on sentit enfin que, pour être cru, il fallait mentir avec un peu plus de vraisemblance, toujours est-il que définitivement on s'arrêta au mezzo-termine de me reléguer (page 272) à l'arrière-plan et tout à fait dans l'ombre. Le tableau fut exposé ; et, au grand dépit de ceux dont le but avait été de m'amortir, mon crâne pelé fut ce que le public remarqua le plus au milieu de tant de cuirs chevelus dont la lumière faisait contraste avec son obscurité. S'ils avaient daigné me laisser à ma place, on n'aurait pas fait plus d'attention à moi qu'à eux.
Pendant que, par l'entremise de M. Bartels, réfugié à Paris pour conspiration contre les protocoles et le dépècement de la Belgique, je confiais à M. l'abbé de Haerne la distribution en pain et en combustibles de ma part de récompense nationale aux pauvres d'entre mes concitoyens, l'idée me vint d'écrire à Léopold comme j'avais tant de fois écrit à son prédécesseur. Cette lettre (5 février) fut le signal d'un nouvel orage qui vint éclater sur moi. Arraché au temple où m'avait, pour ainsi parler, déifié le fanatisme de mes compatriotes, je m'étais vu bien près d'être, par les bouchers de la police, suspendu au croc populaire : il m'était encore réservé de subir l'humiliante compassion du mépris. Je fus déclaré fou ; et les mêmes marchands d'estampes qui avaient vendu tant de portraits à mon honneur, m'exposèrent maintenant, revêtu de la camisole de force et subissant les douches qui devaient me rendre à la santé et à la raison. On eût dit que les Belges avaient à cœur de réaliser (page 273) les prédictions et les vœux de Libri et de ses pareils.
Que disais-je cependant dans ma lettre ? rien que ce qui a été dit avec beaucoup moins de ménagements et de décence, quelques mois après, par tous ceux qui n'étaient pas évidemment payés pour dire le contraire. Je disais que Guillaume avait eu beaucoup d'ennemis en Belgique, mais d'ennemis personnels, et qui avaient voulu, non une réforme utile au peuple, mais une meilleure position pour eux-mêmes : des courtisans qui voyaient leur servilité dédaignée ; des prêtres qui ne pouvaient ni dominer ni persécuter ; des ambitieux avides désirant arracher aux Hollandais le monopole des places. Pour ces gens-là la liberté était un mot vide de sens : l'égoïsme seul les avait inspirés et les inspirerait toujours. Aussi, jamais ils n'auraient songé à s'insurger contre Guillaume si, par quelques faveurs aux uns, de l'influence aux autres, une large part au budget à tous, le roi déchu avait prévenu la révolution des provinces belges. Je fis ressortir la bizarrerie de notre destinée : Léopold était devenu l'idole du peuple qui, seul, avait voulu la révolution et qui l'avait faite, Léopold que les puissances n'avaient imposé à la Belgique que pour y effacer la révolution jusque dans ses moindres traces ; et moi qui avais craint la révolution, qui me serais volontiers sacrifié pour la conjurer avant qu'elle eût lieu, (page 274) je me voyais maudit par ce même peuple comme si j'étais, moi, coupable de son courage et de ses succès ! Il est vrai que, l'insurrection ayant éclaté, j'avais tout fait pour qu'elle n'avortât pas, inutile et par conséquent funeste pour le peuple ; tandis que les mandataires de ce peuple, devenu le peuple de Léopold, se montraient beaucoup plus contre-révolutionnaires que Léopold lui-même, qui avait ainsi à combattre, non la fermeté de leur résistance au despotique vouloir de l'étranger, mais la monomanie de soumission qui faisait que ses sujets se ruaient toujours au delà du point où les puissances voulaient qu'il les poussât par degrés. Vous avez, continuais-je en m'adressant au nouveau roi, vous avez voué la Belgique à la castration politique et sociale : vous avez empêché, et le bien que les Belges se seraient finalement vus forcés d'accepter en se constituant par eux-mêmes indépendants et libres, et le mal d'où le bien aurait surgi plus tard ; car à défaut de tout autre candidat acceptant, et la république étant définitivement repoussée, le prince d'Orange se serait assis sur le trône devant lequel, quoique vide encore, tout le monde se prosternait déjà ; et la véritable révolution, celle qui donne la liberté et la maintient, n'eût été qu'ajournée.
J'ajoutais : Qu'avez-vous fait pour cette Belgique (page 275) qui se prostitue à vous ? En la dotant des dix-huit articles préliminaires de la paix avec la Hollande, vous l'avez bercée de l'espoir flatteur que le morcellement de territoire dont ces articles la menaçaient, n'aurait point lieu. Eh bien ! vingt-quatre articles de paix ont été substitués aux articles préliminaires, beaucoup plus défavorables pour nous que n'étaient ceux-ci, et dont, fort heureusement, mais sans qu'il y ait aucunement de votre faute, le roi de Hollande ne veut pas encore. Et, si un jour les puissances, vos protectrices, vous commandaient, ce qu'à Dieu ne plaise ! d'effacer de notre pacte constitutionnel quelques-unes des libertés qui y sont écrites, pourriez-vous, voudriez-vous défendre la liberté de la presse, par exemple, plus opiniâtrement que vous n'avez défendu la province de Luxembourg, celle de l'enseignement que la ville de Maestricht, celle de s'associer que l'argent du peuple destiné à payer la dette hollandaise ?
Tout cela était palpable, mais tombait encore plus sur les Belges, les meneurs principalement, que sur le roi Léopold, à qui on ne pouvait, après tout, reprocher que l'absence de toute dignité personnelle et une complaisance intéressée pour ses pairs : aussi cela fâcha-t-il singulièrement. Le prétexte qu'on saisit pour essayer de me confondre, ce fut l'assertion, (page 276) aussi vraie que toutes les autres assertions contenues dans ma lettre ; savoir, que je n'avais pas prévu la révolution comme prochaine, que je ne l'avais pas désirée subite et brutale, que j'avais tout fait pour qu'il y eût, non secousse brusque à une époque donnée, non rupture et bouleversement, mais réforme lente et toujours progressive ; et cela parce que je ne croyais pas que le peuple, mûr pour la victoire, le fût pour organiser cette victoire à son avantage, pour faire tourner son triomphe à son profit, et parce que je ne prévoyais que trop que ceux qu'il chargerait de ses intérêts ne s'occuperaient que des leurs.
Et ici je consignerai une idée qui me paraît dominer, non seulement l'histoire de la révolution belge, mais encore celle de toutes les révolutions possibles : c'est qu'elles ne sont jamais le résultat du raisonnement. La passion seule les conçoit et les réalise : et toute passion est essentiellement instinctive et aveugle ; elle peut être juste et avoir des effets utiles et bons, mais aussi elle peut être criminelle, ou du moins elle peut, louable dans son principe, se laisser égarer dans ses conséquences et avoir des suites funestes. La passion qui animait les révolutionnaires belges, je parle des vrais révolutionnaires, de ceux qui font, du peuple, était exclusivement la haine des étrangers, des Hollandais (page 277) surtout : elle a agi avec une violence toute matérielle, et, comme la pierre qui, en tombant, obéit irrésistiblement à la loi de la gravité, la colère populaire, éclatant sur le trône de Guillaume, l'a broyé par son seul poids.
Mais cela fait, tout a été terminé : car le peuple n'est guère adroit, lui, il n'est que fort ; voilà pourquoi, quelquefois terrible, il finit toujours par être dupe : il renverse, et laisse ensuite aux entrepreneurs en gravois à spéculer sur les décombres. Une fois le pays déblayé des étrangers, le peuple belge ne voulut plus rien, ne demanda plus rien : sa passion satisfaite, il redevint indifférent à tout, je dirais presque nul. Là a commencé le règne des habiles. Tant que ceux-ci ont eu l'adresse de rassurer les Belges contre la domination de la maison d'Orange et le retour de ses satellites, ils ont pu, sauf l'agrément des cinq grandes puissances, disposer de la Belgique comme bon leur a semblé, et y proclamer, au lieu de Léopold, M. de Mérode ou Othon de Bavière, M. Charles Rogier, M. Érasme Surlet ou le duc de Salm-Kirbourg. Il n'y avait plus d'entraînement, et partant plus même de possibilité de parvenir à quelque chose de noble et de généreux ; il n'y avait plus que du calcul, c'est-à-dire de l'égoïsme, sous la forme, ici du désir de tranquillité, là de l'amour de la conservation, pour l'un (page 278) de la soif des honneurs et des titres, pour l'autre de celle du pouvoir, pour la plupart de celle de l'argent ; car, repos, sécurité, éclat, puissance, en un mot tout bonheur matériel peut, en dernière analyse, être évalué en écus. Aussi tout se résolut-il bientôt, tout, le courage du peuple, le sang qu'il avait versé, les maux qu'il ne cessait de souffrir, en un simple remaniement de palais. Encore une fois, je rougis de devoir le redire, ce n'était pas là ce que je voulais : je ne voulais que la réforme, qui est le besoin naturel d'amélioration, éclairé par l'intelligence, dégagé de toutes vues personnelles, et uniquement basé sur l'amour de l'humanité.
Le Belge qui, comme je l'ai rappelé plus haut, était le journal qui m'avait rendu le plus franchement justice sous le point de vue que je viens d'indiquer, fut précisément celui qui cria le plus fort quand je me fus avisé de prendre acte de ses aveux pour me rendre la même justice à moi-même. C'est que les temps avaient changé. Tant que le peuple avait maintenu la révolution qui l'avait débarrassé des Hollandais et qui était un obstacle à la restauration des Nassau, on avait volontiers reconnu que je n'avais, moi, tenté que d'opérer le redressement des griefs populaires sous ces Nassau et avec les Hollandais. Mais quand l'intronisation de Léopold eut ôté (page 279) au peuple la crainte de ses anciens oppresseurs pour ne lui laisser que le sentiment des sacrifices que la révolution lui avait coûtés, du mal que la révolution lui avait fait, oh ! alors je fus l'auteur, le seul auteur même de cette catastrophe. C'était un crime à moi que de me refuser à porter toute la responsabilité d'un événement si odieux au peuple, et sous lequel ceux qui en avaient recueilli les bénéfices voulaient que je demeurasse écrasé !
Le rédacteur principal du Belge, M. Levae, prit, lui aussi, la balle au bond et m'attaqua, en cherchant à prouver au public per fas et nefas, c'est-à-dire au moyen de mes écrits publics et de mes lettres confidentielles, ce qui était fort mal à lui quoique je ne m'en offensasse pas le moins du monde, que j'étais en contradiction avec moi-même, et que, depuis que lui, M. Levae, répudiait la révolution, il fallait bien que ce fût moi qui l'eusse faite. Pour le réfuter complètement, je n'eus qu'à rétablir les dates qu'il avait, fort innocemment, il faut le supposer, transposées et confondues. Je répétai alors au Belge et à M. Levae (14 mars) ce que j'avais toujours dit ; savoir, qu'une révolution hasardée ou intempestive est une sottise, parce qu'il y a probabilité qu'elle sera suivie d'une contre-révolution qui est un fléau, et possibilité qu'elle le sera d'une restauration qui est une infamie : et je (page 280) défiai M. Levae de prouver que j'eusse jamais pensé le contraire.
M. Levae avait dit que, fatigué comme tout le monde, de la tourmente révolutionnaire, il s'était finalement rallié autour de Léopold qui venait la clore. C'était là certes un événement important pour la prospérité de la Belgique et la tranquillité actuelle de son nouveau maître. Mais, me demandai-je, ce dégoût qu'inspire si généralement la révolution, n'est-ce pas le désir de la démolir pièce à pièce pour s'en approprier les débris ? Et si, la clore sans qu'elle ait tenu aucune de ses promesses est une imprudence grave, lui faire violer toutes ses promesses, jusques et y compris la promesse de maintenir l'intégrité du territoire, n'est-ce pas un véritable attentat ? Enfin, se rallier autour de celui qui avait prêté son nom à cette déplorable clôture pour une couronne de fabrique diplomatique, n'était-ce pas se charger bien gratuitement d'un rôle dans la pièce que l'Europe ne croyait pas pouvoir assez siffler ?
Pour en finir avec ma Lettre à Léopold, M. de Haerne m'apprit que deux curés de Bruxelles avaient refusé de distribuer ma houille et mon pain à leurs pauvres, parce que surtout la publication de cette lettre leur faisait craindre de tremper comme complices dans quelque horrible complot qu'il leur (page 281) semblait que j'étais en train de mettre à l'œuvre. Pauvres basilolâtres !... Du reste, M. l'abbé de Haerne qui croyait peu alors que lui-même bientôt, pour obéir à ses supérieurs ecclésiastiques, devrait me fuir ou s'exposer à une inévitable disgrâce, M. de Haerne me disait que Léopold avait beaucoup ri en lisant mes réflexions. Cela me confirma dans l'opinion que j'avais conçue de lui, en me le définissant un égoïste lymphatique susceptible de raisonner juste, mais incapable de rien sentir de magnanime, d'exécuter rien de grand, de se dévouer à quoi que ce soit.