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Note
d’intention
(de) MEEÛS
Ferdinand (1798-1861)
(DE)
MEEUS Ferdinand, Philippe, né en 1798 à Bruxelles, décédé
en 1861 à Bruxelles.
Age en 1830 : 32 ans
Congressiste (1830-1831, Bruxelles)
Sans couleur politique. Elu par l'arrondissement de
Bruxelles de 1832 à 1845.
Interventions
sessions : 1830-1831 (Congrès national), 1832-1833, 1833, 1833-1834, 1834-1835, 1835-1836, 1836-1837, 1837-1838, 1838-1839, 1839-1840, 1840-1841, 1841-1842, 1842-1843, 1843-1844, 1844-1845
(J. LAUREYSSENS, dans Nouvelle Biographie nationale, 1997, t. 4,
pp. 114-118)
(de)
MEEUS, Ferdinand, Philippe, comte, banquier, premier gouverneur de
Ferdinand Meeus (comte de Meeûs depuis 1836) est
issu d'une famille bourgeoise de négociants bien établie à Bruxelles. Les
archives de la famille de Meeûs malheureusement ont
été détruites dans un incendie, ce qui fait que nous ne savons que .peu de
choses des antécédents familiaux et des débuts de la carrière de Ferdinand. .
Il est toutefois évident que, dès le début du siècle, sa famille comptait
parmi les représentants de la haute bourgeoisie bruxelloise, sur le plan de la
fortune comme sur le plan social. Le père de Ferdinand, Henri-Joseph, a su
accroître considérablement la fortune familiale .au cours de la période
française. Il était connu comme un catholique modéré, patriote, et il siégea
notamment aux Etats Généraux, sous le régime hollandais, jusqu'à sa mort en
1821. De nombreux membres de la noblesse bruxelloise assistèrent à ses
funérailles. La famille Meeus était en outre étroitement apparentée à diverses
familles importantes des milieux d'affaires bruxellois. La période hollandaise,
c'est-à-dire celle qui correspond à la génération de Ferdinand, a permis à sa
famille de faire les premiers pas vers l'anoblissement. Trois sœurs de
Ferdinand épousèrent des membres de l'aristocratie. Plus important est le fait
que ce groupe bruxellois de familles apparentées faisait partie de la direction
et de l'actionnariat de
Malheureusement, l'auteur ne nous informe pas du nom de la banque en
question. Il ne fait pas de doute que de Meeûs ait
acquis, entre l'âge de vingt et trente ans, une expérience de haut niveau du
monde des affaires, car Joseph Meeus-Vander Maelen,
lorsqu'il présenta la candidature de son neveu Ferdinand au poste de
gouverneur, souligna à l'appui de sa recommandation les contacts excellents que
celui-ci entretenait avec des banquiers internationaux comme Rothschild à
Londres et Francfort, Laffitte, Mallet et Rougemont à Paris. Ceci n'empêcha pas
de Meeûs, poursuivant en cela la tradition familiale,
de s'intéresser également au commerce et à l'industrie. Sa résidence de
Cet incident doit avoir considérablement gêné le Gouvernement provisoire,
notamment parce que de Meeûs pouvait valablement
exiger de très importants dommages et intérêts. Joseph Meeus-Vander Maelen, homme d'affaires qui comptait de très nombreuses
relations et qui était l'un des fondateurs de
La « Algemene Maatschappij der Nederlanden ter bevordering van de
Volksvlijt» fut créée en 1822 par Guillaume 1er. La scission des Pays-Bas du Sud et
Grâce à ses contacts avec la « haute banque» en France, de Meeûs réussit à maintenir la banque à flot et aussi à
assurer le crédit du nouveau régime. Ainsi qu'il l'avait promis, il parvint à
convaincre Rothschild à Paris de souscrire à un emprunt qui allait permettre au
nouveau régime de consolider les acquis de
Pareillement, de Meeûs, se fondant sur des
arguties juridiques, refusa de transférer au nouvel Etat les avoirs (soit
environ 12 millions de francs) qui se trouvaient en 1830 au compte du Royaume
des Pays-Bas (la banque jouait le rôle de caissier de l'Etat). En outre, la
vente massive du fonds domanial, dont Guillaume Ier avait fait l’apport et qui
faisait partie de la liste civile, contribua à augmenter les liquidités à la
disposition de la banque. En acceptant en paiement des obligations de l'Etat,
la crédibilité de de Meeûs crût auprès des grands
propriétaires et de la bourgeoisie qui achetaient les biens. Une deuxième
mesure allait également l'aider à s' assurer la bienveillance des milieux
politiques : la création de diverses caisses d'épargne destinées aux moins
nantis. Toutes ces initiatives permirent de rassembler les moyens nécessaires,
car les millions que la banque avait prêtés avant 1830, essentiellement aux
houillères du Hainaut et à la métallurgie naissante, ne pouvaient être
récupérés que dans une faible mesure en raison de la crise qui s'éternisait.
Ce n’est qu'à la fin de 1834 que de Meeûs put
apporter une solution définitive aux besoins de capitaux de ces nouvelles
entreprises par la création de sociétés anonymes, la reprise du contrôle et
l'octroi de financement en vue de nouveaux investissements. Comment de Meeûs en était-il arrivé à suivre cette voie inusitée pour
une banque? Il était un homme au sens pratique particulièrement développé, mais
ce trait de caractère se doublait chez lui d'une vision judicieuse de l'avenir
de
C'est ainsi que de Meeûs transforma
L'extraordinaire développement des activités de
Ces critiques provoquèrent la constitution d'une Commission d'enquête
parlementaire en 1834.
Avant même que le rapport fut achevé, les hostilités étaient ouvertes entre
le gouvernement De Theux et de Meeûs au sujet de la
prorogation du contrat de caissier de l'Etat. de Theux et le ministre des
finances d'Huart redoutaient le pouvoir de plus en plus grand de l'élite
financière (à laquelle on avait donné le nom de «partie banquiste») et la
diffusion de «l'esprit d' association », par le biais de sociétés anonymes
engagées à fond dans la spéculation et débouchant sur des dérives boursières.
En janvier 1836, le Sénat vota un amendement à la loi sur les chemins de fer
rendant impossible la concession à une compagnie privée du chemin de fer de
Bruxelles à la frontière française. Cette mesure était manifestement une
expression d'animosité envers
Léopold 1er lui-même, dans un premier temps, voyait en de Meeûs un opposant politique parce que ce dernier avait
voté, à
La convention n'allait pas marquer la fin des hostilités entre le
gouvernement de Theux et de Meeûs. C'est ainsi que
peu de temps après, Léopold 1er, agissant selon Thonissen
à la suggestion du Conseil de direction de la banque, proposa de conférer le
titre de ministre d'Etat à André Coghen, commissaire de la banque et
administrateur de nombreuses filiales, et à de Meeûs.
De Theux, d'Huart et Ernst, ministre de
En dépit des conflits de la banque avec de Theux, l'élite financière
bruxelloise, dont de Meeûs avait été le pivot dès
1836, formait un réseau social très solide qui vivait en symbiose avec le monde
politique et surtout avec
Ces années virent également le développement considérable de la fortune
personnelle de de Meeûs. Dans les années 1830, il
avait fait construire un château à Ochain, en bordure
de la forêt de Soignes; il lui donna le nom d'Argenteuil. Un incendie détruisit
ce bâtiment en 1847, mais il fut reconstruit en 1857-
______________________
Autre
référence : THONISSEN J.-J., Vie du comte Ferdinand de Meeus, Louvain,
1863. (Note du webmaster : Cette
biographie est disponible sur Internet en cliquant ici.
Pour les amateurs de littérature « hagiographico-patriotique » !)
(00) Vérification de ses pouvoirs
comme membre du Congrès (26/12/1830)
(01) Question du chef de l’Etat (Nemours-Leuchtenberg) (12/01/1831, 13/01/1831, 02/02/1831)
(02) Recouvrement anticipé de la
contribution foncière pour 1831 (25/01/1831)
(03) Emprunt de 12,000,000
de florins au vu notamment de la position
particulière de la société générale et des domaines, des conditions et de la
nécessité de l’emprunt (04/03/1831, 05/03/1831)
(04) Cour des comptes (09/04/1831)
(05) Nomination d’une députation
chargée d’offrir la couronne de
(06) Exportation des avoines (14/06/1831)
(07) Préliminaires de paix (07/07/1831)
(08) Crédits provisoires pour le
troisième trimestre de 1831 (18/07/1831, 20/07/1831)
(09) Serment à prêter par les fonctionnaires publics (20/07/1831)
(10) Proposition tendant à donner à M.
le baron Surlet de Chokier,
régent de
(00) Vérification de ses
pouvoirs comme membre de la chambre. Election non contestée (14/11/1832)
(01) Politique commerciale
du gouvernement (27/11/1832)
(02) Contribution foncière.
Etat d’avancement du cadastre (29/11/1832, 11/12/1832, 12/12/1832)
(03) Société générale (12/12/1832, 13/12/1832, 15/12/1832, 20/12/1832,
(+commission ad hoc) 28/01/1833)
(04) Création d’une dette
flottante (13/12/1832, 14/12/1832,
07/02/1833, 08/02/1833,
12/02/1833, 14/02/1833)
(05) Niveau général des
impôts et révision (13/12/1832, 15/12/1832)
(06) Orangisme (14/12/1832)
(07) Organisation monétaire
(20/12/1832, 26/12/1832)
(08) Pétitions relatives aux
droits d’entrée sur les tourteaux de lin (21/12/1832),
aux los-renten (28/01/1833)
(09)
Observations de la cour des comptes sur le compte général de l’Etat pour
l’exercice 1831 (21/01/1833)
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la
chambre (10/06/1833)
(01) Crédit provisoire
pour pourvoir aux besoins des services publics autres que ceux du département
de la guerre (26/06/1833)
(02) pétition relative aux los-renten (29/08/1833)
(03) budget de la dette publique pour l’exercice 1833, partage de la
dette belgo-hollandaise, dette flottante (29/08/1833)
(04) Gestion de la dette publique et société générale (30/08/1833, 2/09/1833,
(+système des entrepôts) 27/09/1833, 4/10/1833)
(05) Traitements d’attente (30/08/1833)
(06) Régime des prisons (4/09/1833)
(07) Situation du séquestre (notamment du
palais du prince d’Orange) (2/10/1833)
(01) Budget du département de la guerre (18/11/1833)
(02) Budget des voies et moyens. Discussion
générale. Nécessité de modifier le système de répartition de l’impôt, société
générale, gestion de la dette publique, système monétaire (04/12/1833), centimes additionnels sur les
contributions (essentiellement la contribution foncière) et équilibre général
du budget (10/12/1833)
(03) Société générale (notamment convention
passée en qualité de caissier de l’Etat) (05/12/1833)
(04) Administration et fabrication de la
monnaie (06/12/1833, 12/12/1833,
16/12/1833)
(05) Tarif des douanes (10/12/1833)
(06) Dette publique (los-renten)
(12/12/1833)
(07) Encouragement à la marine marchande (16/01/1834)
(08) Chemin de fer, notamment mode
d’exécution (public-privé), société générale, coût et rentabilité, etc. (23/01/1834, 17/03/1834, 21/03/1834, 26/03/1834)
(09) Droits d’entrée sur les mécaniques (27/01/1834)
(10) Publication des prix courants des
valeurs (05/02/1834)
(11) Encouragement au commerce maritime et à
l’exposition industrielle (21/02/1834)
(12) Dette publique (los-renten,
partage de la dette hollando-belge et société générale) (05/03/1834)
(13) Organisation provinciale. Disposition
financière (budget et dépenses obligatoires) (30/05/1834)
(14) Droits de sortie sur les toiles de lin
(03/07/1834, 04/07/1834,
05/07/1834), négociations douanières avec
(15) Droits d’entrée et de sortie sur les céréales
(10/07/1834, 12/07/1834,
14/07/1834, 15/07/1834,
16/07/1834, 17/07/1834,
18/07/1834, 19/07/1834,
21/07/1834)
(01) Budget
des voies et moyens. Contribution personnelle et nécessité de réformer le
système fiscal (09/12/1834), émission par le
trésor de billets de banque et/ou société générale (09/12/1834, 11/12/1834, 12/12/1834, 18/12/1834), approbation
des statuts de
(02) Situation diplomatique générale et/ou nécessité d’une contribution extraordinaire de guerre (11/12/1834, 15/12/1834, 16/12/1834, 17/12/1834, 18/12/1834)
(03) Comptabilité militaire et/ou cour des comptes (18/12/1834)
(04) Taxe des postes et des journaux (18/12/1834)
(05) Ajournement de la chambre et fixation de l’ordre de ses travaux (30/12/1834)
(06)
Transformation des cents en centimes (14/01/1835)
(07) Protection
de la marine marchande et constitution d’une marine militaire belge (14/01/1835)
(08) Politique
commerciale et industrielle du gouvernement. Tarif des douanes appliqué aux
produits venant de
(09) Los-renten (02/02/1835)
(00) Vérification de ses pouvoirs
en tant que membre de la chambre (élections contestées) (05/08/1835)
(01) Enseignement universitaire (19/12/1835)
(02) Droits d’entrée sur les
soieries (21/12/1835 après-midi)
(03) Société générale (caissier
de l’Etat) (23/12/1835 après-midi)
(04) Projet de concession du chemin de fer de Gand à
Lille (23/12/1835 après-midi, 24/12/1835, 26/01/1836)
INTERVENTIONS
AU COURS DE
(00) Démission proposée par certains ministres par suite de la décision de nommer ministre d’Etat deux agents de la banque (Meeus, Coghen) (12/12/1836)
(01) Conseil des
mines et concessions de mines (17/01/1837)
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la
chambre (élection non contestée) (06/10/1837)
(01)
Impôt sur le sucre (28/12/1837)
(01) Traité des 24 articles. Alternative entre
résistance et résignation (discours « pour »), société générale et
responsabilité des sociétés anonymes (18/03/1839)
(01) Canal de l’Espierre : utilité, préjudice flamand (notamment pour
le canal de Bossuyt), constitutionnalité de la
concession, etc. (17/01/1840)
(02) Refonte des anciennes monnaies provinciales et
autres (05/02/1840)
(03) Budget de la guerre, réintégration dans les
cadres de l’armée belge du général Vandersmissen par
suite du traité des 24 articles (14/03/1840)
(04) Loi d’emprunt (notamment : encaisse de la
société générale et recours à la concurrence) (04/06/1840,
08/06/1840, 09/06/1840)
(05) Traité des 24
articles en ce qui concerne les séquestres sur la société générale (05/06/1840, 06/06/1840)
(01) Avoirs de
(01)
Chemin de fer de l’Etat (15/11/1841)
(02)
Equilibre général des recettes et des dépenses (03/12/1841,
04/12/1841, 06/12/1841)
(03)
Système monétaire (04/12/1841)
(04)
Société générale (04/12/1841, 06/12/1841, 08/12/1841, 08/09/1842)
(05)
Amortissement de la dette publique (08/12/1841)
(06)
Société pour le remplacement en matière de milice (23/12/1841, 26/01/1842, (+décorations honorifiques) 03/08/1842)
(07)
Prescription des emprunts de 5, de 12 et de 10 millions de florins (19/04/1842)
(08)
Avantages accordés au Zollverein par suite de la convention conclue avec
(01) Budget des voies
et moyens. Equilibre général des budgets et proposition de centimes
additionnels, gestion de la dette publique, impôt sur le sucre, caisses
d'épargne auprès de la société générale (02/12/1842)
(02) Traitements des
membres de l'ordre judiciaire (05/12/1842)
(03) Société générale
(06/12/1842)
(04) Impôt sur les
sucres (24/02/1843, 25/02/1843,
28/02/1843, 01/03/1843, 03/03/1843)
(05) Navigation
transatlantique et British Queen (06/04/1843)
(01) Balance commerciale, politique commerciale du
gouvernement (vis-à-vis notamment de
(02)
Impôt sur le sel (19/12/1843)
(03) Reprise par l’Etat de la forêt de Soignes et de son personnel, auparavant
gérée par la société générale (18/01/1844)
(04) Soutien étatique à l’industrie linière et paupérisme dans les Flandres (24/01/1844)
(05) Conversion des titres de l’emprunt de 100,800,000 francs et affectation du fonds d’amortissement (7/03/1844, 9/03/1844)
(06)
Recours à la concurrence et à la publicité pour les emprunts publics, société
générale (11/03/1844)
(07) Conclusions de la commission d’enquête parlementaire (commission « de
Foere ») et système des droits différentiels. Politique commerciale du
gouvernement (13/05/1844, 14/05/1844)
(08)
Impôt sur le tabac (17/06/1844)
(01) Voirie vicinale (08/02/1845)
(02) Loi sur les céréales
(proposition dite des 21) (18/02/1845)
(03) Chemin de fer
d’Entre-Sambre-et-Meuse (26/02/1845)
(04) Tunnel ferroviaire
de Cumptich (28/02/1845)
(05) Services des plantations
des travaux publics et ponts à bascule (06/03/1845)
(06) Insuffisance du matériel
ferroviaire, sécurité ferroviaire (11/03/1845) ;
spéculations boursières relatives aux chemins de fer et éthique
parlementaire (21/04/1845)
(07) Poste aux chevaux (04/04/1845)
(08) Organisation de l'armée.
Garde civique, effectif de l’armée, chiffre du budget (11/04/1845)
(09) Droit du gouvernement d’accorder des concessions (notamment de canaux) (19/04/1845, 21/04/1845)
(10) Chemins de fer de Liége à Namur et de Manage à Mons. Recours au système des concessions privées par rapport au système de l’Etat (09/05/1845 après-midi)
(11) Chemins de fer de