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DSCN3034DE SECUS François (1760-1836)

 

 

 

 

 

 

 

 

DE SECUS François, né en 1760 à Mons, décédé en 1836 à Bruxelles.

Age en 1830 : 70 ans

Congressiste (1830-1831, Mons)

 

Biographie

Interventions au cours de la session 1830-1831 (Congrès national)

 

 

BIOGRAPHIES

 

(A) Extrait de : P. BERGMANS, Biographie nationale de Belgique, t. XXII, 1914-1920, col. 138-139

DE SECUS (François Marie-Joseph-Hubert, baron de), homme politique, né à Mons, le 7 avril 1760, mort à Bruxelles, le 21 novembre 1836. Il était fils de Procope-François-Xavier de Sécus et de Marie-Josèphe-lsabelle Dobies, et petit-­fils de Jacques-François de Sécus, créé baron par lettres patentes de Marie­-Thérèse, en date du 1er septembre 1774.

François de Sécus étudia le droit à l'université de Louvain dont il fut pro­clamé primus le 18 août 1778. Une brillante fête fut organisée dans sa vil1e natale, à l'occasion de cet événement que les Etats de Hainaut commémo­rèrent en faisant frapper une médaille. Lors de la domination française, Fran­çois de Sécus se retira dans son château de Bauffe et ne reparut dans la vie publique que sous le royaume des Pays-Bas. Député à la seconde Chambre des Etats Généraux, il prit notamment une part active aux discussions qui eurent lieu dans cette assemblée, en 1825, et figura au nombre des plus ardents défen­seurs de la liberté de l'enseignement. On le nommait le vénérable Nestor de l'opposition. Malgré son âge avancé, il fut l'un des premiers, en 1830, à prendre les armes pour faire respecter l'ordre. Le 28 août, il fit partie des cinquante notables qui se réunirent à l'état- major de la garde bourgeoise, et fut nommé président de cette assemblée. Le 31, il entra dans la députation qui alla conjur­er le prince d'Orange de ne pas péné­trer de vive force dans Bruxelles; on sait que le prince accéda à cette demande et entra seul dans la vil1e, sans autre escorte que ses aides de camp. En septembre, Sécus fut député au Congrès national; il s'y prononça pour une monarchie constitutionnelle et pour un sénat. Le 3 février 1831, il vota pour le duc de Nemours comme chef de l'Etat, puis donna sa voix, le 4 juillet pour l'élection du roi Léopold, et, le 2 du même mois, pour l'adoption des préliminaires de paix. Elu membre du Sénat par le district de Mons, il siégea jusqu'à sa mort dans cette assemblée dont il fut le vice-président et le doyen d'âge.

Son fils, le baron Frédéric de Sécus, né à Mons le 6 décembre 1787, fut membre du Congrès national, de la Chambre des représentants, élu par le district d'Ath, et commandeur de l'Ordre el Léopold. Il mourut à Bauffe, le 24 septembre 1862.

Paul Bergman.

 

(B) Extrait du Moniteur belge n°333, du 27 novembre 1836

Nécrologie. Le baron de Sécus : Le nom de M. de Sécus se rattache à l’histoire de la lutte soutenue par la Belgique contre le gouvernement du roi Guillaume. L’autorité que sa vieille expérience donnait aux remontrances et aux avertissements qu’il adressait au pouvoir, la franchise de ses paroles, le ton ferme, quoique toujours calme et digne, des petits discours qu’il lisait d’une voix que l’âge et non la peur faisait trembler, tout en lui commandait le respect. Quand éclata la révolution, le baron de Sécus, bien qu’à son âge le poids d’un fusil fût un fardeau presque au-dessus de ses forces, s’arma un des premiers parmi les habitants de Bruxelles, pour rétablir l’ordre et faire respecter les propriétés. Le patriotisme dont il fit preuve alors en allant se placer dans les rangs de la garde bourgeoise qu’on venait d’improviser, et dont il voulut partager les périls et les fatigues, fit l’objet de justes éloges de la part des journaux du temps qui proposèrent ce noble vieillard pour modèle à tous les citoyens.

Le 28 août 1830, Il fut un des notables qui s’assemblèrent à l’hôtel de ville de Bruxelles pour aviser aux moyens de maintenir dans le pays la tranquillité qui venait d’y être momentanément rétablie. Réunis au nombre de cinquante à l’état-major de la garde bourgeoise, ces citoyens, l’élite de la population le choisirent à l’unanimité pour leur président. La régence et le gouverneur de la province ayant refusé de prendre part aux délibérations de cette assemblée improvisée, M. de Sécus proposa d’envoyer une députation au roi pour lui exposer l’état de la ville et le supplier de redresser au plus tôt tous les griefs de la Belgique. Cette proposition fut sur-le-champ adoptée. La députation chargée de porter au roi cette adresse des notables fut composée de MM. de Mérode, Palmaert père, Gendebien de Sécus fils et Joseph d’Hoogvorst.

Le 21 août suivant, M. de Sécus fit partie de la députation qui fut envoyée, vers sept heures du soir, au prince d’Orange pour le conjurer, au nom du pays et de son propre intérêt, de ne pas tenter de pénétrer de vive force dans la ville, où déjà, au seul bruit d’une attaque prochaine, toutes les rues avaient été dépavées et sillonnées de barricades. C’est cette députation qui obtint du prince la promesse qu’il entrerait dans Bruxelles, seul et sans autre escorte que ses aides-de-camp.

Le 3 septembre, il signa avec ses collègues de la seconde chambre des états-généraux, MM. de Celles, Barthélemy, de Langhe, Ch. de Brouckere et Cornet de Grez la fameuse déclaration dans laquelle une séparation administrative dola Belgique et de la Hollande était représentée comme le seul moyen de concilier encore les droits de la Belgique avec les intérêts de la maison d’orange. Trois jours plus tard, il signa, avec vingt-cinq autres membres de la seconde chambre, l’invitation qu’ils adressèrent à tous leurs collègues de se réunir sans retard à Bruxelles. Mais cette résolution fut abandonnée, et, le 11 septembre, M. de Sécus et ses collègues s’embarquèrent à Anvers pour La Haye, où les états-généraux venaient d’être convoqués en session extraordinaire.

Plus tard, il fut député au congrès national par la province du Hainaut. Dans cette assemblée, il se prononça pour la monarchie constitutionnelle et pour l’établissement d’un sénat. Il vota ensuite contre la déchéance des Nassau ; il s’était même fait inscrire pour parler contre la proposition de M. Constantin Rodenbach, mais il renonça ensuite à la parole et se borna à déclarer qu’il adhérait complètement au discours prononcé par M. de Gerlache contre cette proposition. Il ne persista cependant pas longtemps à soutenir la cause de la maison d’Orange car, dans la discussion sur le choix de chef de l’état, il vota pour le duc de Nemours.

M. de Sécus vota ensuite pour l’élection du Roi Léopold et pour l’adoption des préliminaires de paix du 26 juin 1831 (18 articles).

Au mois de septembre 1831, il fut élu membre du sénat par le district de Mons. Il prit rarement la parole dans cette assemblée. (Observateur.)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1830-1831 (Congrès national)

 

(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre du Congrès (10/11/1830)

(01) Projet d’adresse en réponse au discours du gouvernement provisoire (11/11/1830)

(02) Règlement d’ordre du congrès national (12/11/1830, 13/11/1830)

(03) Exclusion des Nassau de tout pouvoir en Belgique (24/11/1830)

(04) Question du sénat (16/12/1830)

(05) Constitution. Liberté des cultes, de leur exercice public et liberté des opinions (21/12/1830)

(06) Constitution. Liberté d’enseignement (24/12/1830)

(07) Constitution. Droit de réunion (27/12/1830)

(08) Constitution. Cens électoral (06/01/1831)

(09) Cour des comptes (06/01/1831, 27/01/1831)

(10) Question du chef de l’Etat (Nemours-Leuchtenberg) (13/01/1831, 19/01/1831)

(11) Constitution. Abolition de la mort civile (21/01/1831)

(12) Constitution. Institution du jury (21/01/1831, 22/01/1831)

(13) Constitution. Nomination des juges et présidents des cours et tribunaux  (22/01/1831)

(14) Constitution. Financement des ministres des cultes (27/01/1831, 05/02/1831)

(15) Constitution. Droit d’association (05/02/1831)

(16) Lieutenance générale du royaume ou régence (22/02/1831)

(17) Commission d’enquête sur les causes des mouvements populaires récents (30/03/1831, 02/04/1831)

(18) Emprunt forcé de 12 millions de florins (07/04/1831)

(19) Délits de presse et/ou institution du jury (12/04/1831)

(20) Dissolution du congrès national (12/04/1831)

(21) Question du chef de l’Etat (Léopold de Saxe-Cobourg) et propositions annexes (31/05/1831)

(22) Proposition ayant pour objet d’empêcher la reprise immédiate des hostilités (15/06/1831)

(23) Préliminaires de paix (les dix-huit articles) (01/07/1831, 06/07/1831, 09/07/1831)

(24) Crédits provisoires pour le troisième trimestre de 1831. Budget de la guerre (18/07/1831)

(25) Révision des lois sur la presse (19/07/1831)