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Note
d’intention
DE TRAZEGNIES Georges (1762-1849)
DE TRAZIGNIES,
Georges, Marie, Joseph, Gillion, né en 1762 à Bruxelles, décédé en 1849 à
Bruxelles
Age en 1830 : 68 ans
Congressiste (1830, Charleroi)
Interventions au
cours de la session 1830-1831 (Congrès national)
(Extrait de L. FRANCOIS,
Nouvelle biographie nationale de Belgique, t. II, 1990, pp. 130-131)
de TRAZEGNIES, Georges, Marie, Joseph, Gillion, marquis, chambellan de Joseph II et de Guillaume
1er, sénateur, membre de la première chambre des Etats Généraux et du Congrès National,
né à Bruxelles le 6 mars 1762, y décédé le 16 décembre 1849.
Son père, Joseph de Trazegnies,
était lieutenant-colonel du régiment d' Arenberg et sénéchal
héréditaire de Liège. Par son mariage avec Marie de Joncret,
il accrut les possessions de la famille de Trazegnies
dans le Namurois.
Georges de Trazegnies,
préparé à une carrière diplomatique au service de l'Autriche et nommé, très
jeune, chambellan de Joseph II, ne fut pas mêlé aux événements de la politique intérieure
des Pays-Bas. Une seule fois, en mars 1790, il se laissa persuader d'accomplir,
à Paris, une mission diplomatique, d'ailleurs infructueuse. A partir de 1794 et
probablement jusqu'en 1798, il séjourna en Allemagne
et il ne cacha pas son hostilité au Directoire.
C'est seulement sous le Consulat que le légitimiste
de Trazegnies s'orienta vers la vie publique. En
1803, il fut membre du Comité bruxellois d'accueil à Bonaparte mais, en 1804,
il refusa un siège au Conseil communal de Bruxelles.
Il n'assuma qu'en 1810 la présidence du Collège
électoral du Département de la Dyle et occupa le siège au Sénat, qui y était
traditionnellement attaché. A la suite de cette nomination, il fut fait droit à
sa requête d'admission dans la noblesse de l'Empire.
En 1814, de Trazegnies,
partisan du rétablissement de la maison des Habsbourg, fut jugé, par les vrais
conservateurs, entaché par le régime français. Il acheta un vaste domaine en
Bohême, d'où il avait accès à différents états. Il pouvait donc toujours
émigrer en cas de nécessité. Il opta néanmoins pour les Pays-Bas:
en août 1815, il vota le projet de
Dans cette assemblée législative, il s'y révéla,
très tôt, un contradicteur et un défenseur des intérêts de la Belgique. En haut
lieu, on essaya de l'écarter en le faisant passer pour un homme sans
personnalité mis en avant par les vrais opposants du régime. A la suite de ses
critiques acerbes contre la loi fiscale de 1821, de Trazegnies
fut mis en disponibilité comme chambellan de Guillaume 1er. Il ne lui restait
plus qu'à offrir aussitôt sa démission.
Ses relations tendues avec le Roi empirèrent
encore à cause de l'amitié qui le liait au Prince héritier. Il s'opposa aussi
violemment au Gouvernement en 1822, à l'occasion de la loi sur les impôts.
A partir de 1825, on constate un certain revirement
dans l'attitude de Trazegnies. Il ne devint
absolument pas un valet docile du Gouvernement mais toutefois, par ses votes,
il prit ses distances à l'égard des parlementaires qui critiquaient le régime
pour d'autres raisons. En août 1830, il désapprouva l'insurrection et, en septembre,
il appela ses collègues à se rendre à Bruxelles pour délibérer sur la situation
et il s'efforça de les persuader d'assister, aussi nombreux que possible, à la
séance extraordinaire des Etats Généraux à La Haye. Il y plaida pour quelques
modifications institutionnelles mais aussi pour le maintien de
Le 22 octobre 1830, de Trazegnies,
qui était un fervent orangiste, fut élu membre du Conseil communal de Bruxelles
mais il avait perdu toute chance d'être nommé bourgmestre (Remarque du
webmaster : le choix du marquis de Trazignies en
tant que bourgmestre de Bruxelles se joua toutefois à finalement peu de voix :
plus précisément : Rouppe, 497 voix ; de Trazegnies, 468 voix ; Félix de Mérode, 61 voix. Voir
Courrier des Pays-Bas, n°297 du 24 octobre 1830). Lors des élections pour le
Congrès national (3 novembre 1830), il obtint, au premier tour, les suffrages
de Bruxelles et de Charleroi. Il opta pour Charleroi et il combattit, avec une
extrême énergie, l'exclusion des membres de la famille d'Orange-Nassau au trône
de Belgique.
Après avoir échoué sur ce point (18 novembre
1830), il s'abstint de paraître encore au Congrès et donna sa démission le 6
décembre 1830.
A partir de ce moment, de Trazegnies
prit part activement aux tentatives de restauration en faveur de Guillaume 1er.
Il fut d'abord cité comme membre de la « Commission du Gouvernement »
orangiste, et puis, en avril 1831, comme membre du nouveau « Comité central »
orangiste. Il était ainsi normal que de Trazegnies
ne fût pas élu sénateur en août 1831 et qu'il fût l'un des points de mire, en
avril 1834, des pillages qui suivirent la divulgation des noms de ceux qui
avaient acheté les chevaux du Prince d'Orange. Par esprit de réaction, de Trazegnies renonça à son mandat de conseiller communal de
Bruxelles.
Dans l'amalgame du parti orangiste, de Trazegnies adopta une position modérée. Il était orangiste
parce qu'il était légitimiste et non pour des raisons de sympathies
personnelles ou d'avantages financiers.
Durant de longues années, il résista à la pression
de la Cour. Il ne lui témoigna sa confiance qu'à la suite des nombreuses attentions
et marques d'intérêt qu'elle lui manifesta lors de la maladie et du décès de
son épouse, Marie-Madeleine de Maldeghem (1844). En
1847, sa fille Clémentine fut nommée dame d'honneur de la reine des Belges,
Louise- Marie.
Luc François
(00) Vérification de ses pouvoirs
comme membre du Congrès (10/11/1830) et
démission (06/12/1830)
(01) Formation du bureau
définitif (11/11/1830)