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Note
d’intention
DE SELYS LONGCHAMPS Michel-Laurent
(1759-1837)
DE SELYS
LONGCHAMPS Michel-Laurent, né en
1759 à Liège, décédé à Liège en 1837
Age en 1830 : 71 ans
Congressiste (1830-1831, Waremme)
Interventions au
cours de la session 1830-1831 (Congrès national)
(Extrait de E. DUCHESNE , Biographie nationale
de Belgique, t. XXII, 1914-1920, col. 188-192)
DE SELYS (Michel-Laurent, baron), homme politique, né à Liége, le 10 février 1759, y décédé le 25
avril 1837. Michel de Sélys appartint à cette génération liégeoise qui connut
et servit successivement quatre régimes : celui des princes-évêques, la
domination française, le régime hollandais et
Il avait vingt ans lorsque éclata la révolution liégeoise de 1789, à
laquelle il fut mêlé avec Fabry et de Chestret ; il était trop jeune pour y
jouer un rôle prépondérant. Sa carrière politique ne commença réellement que
trois ans plus tard, ait cours des événements qui suivirent la restauration du
prince-évêque Hoensbroeck et qui précédèrent l'occupation définitive de la
principauté de Liége par
Succédant à son oncle Hoensbroeck, mort le 3 juin 1792, le comte de Méan,
le dernier prince-évêque, monta sur le trône épiscopal de Liége, le 16 août de
la même année. Trois mois plus tard, Dumouriez gagnait sur les Autrichiens a
bataille de Jemappes et Méan quittait Liége, que les troupes françaises
occupèrent aussitôt, du 27 novembre 1792 au 1er mars de l'année suivante.
Dès son arrivée à Liége, le vainqueur de Jemappes
proclama la souveraineté du peuple et invita les Liégeois à former une
convention nationale et à nommer une municipalité. Tout citoyen, figé de
dix-huit ans, était électeur et éligible. La municipalité « de la ville,
faubourgs et banlieue de Liége, y compris Herstal », fut élue le 30
décembre 1792. Michel de Sélys en faisait partie comme conseiller suppléant :
ce furent ses débuts comme homme politique. La municipalité élue le 30 décembre
1792 présida, le 23 janvier suivant, à la consultation populaire sur la
réunion du pays à
La victoire de Jourdan à Fleurus, l’année d'après, vint encore changer la
face des choses, De nouveau, et cette fois pour ne plus y reparaître en quai
lité de souverain, Méan quitta Liége, le 20 juillet 1794 ; le 27 (9 thermidor,
an II, jour de la chute de Robespierre à Paris), les Français rentrèrent à
Liége et, le 21 août, le représentant du peuple près l'armée de
Sambre-et-Meuse, Gillet, rappela l'ancien magistrat qui avait été banni. Le 1er
octobre 1795, le pays de Liège, ainsi que les Pays-Bas autrichiens, fut
définitivement réuni à
L'un des actes de cette assemblée fut l'arrêté du 17 juillet 1796
« prescrivant aux curés, vicaires, chefs et membres de corporations de
déposer, dans les dix jours, au bureau de l'état civil, les registres destinés
à constater les naissances, mariages et décès dont ils avaient la
garde ». Signalons encore deux dépêches relatives, l'une au Perron
liégeois, l'autre à l'érection du cimetière de Robermont : la première, du 1er
août 1796, chargeait le bureau des travaux publics, d'ôter la croix qui se
trouve placée sur la pomme de pin surmontant la colonne de la grande fontaine
du Marché ; l'autre, du 25 avril 1797, désignait deux membres de
l'administration communale, ayant mission de visiter, avec le délégué du
département de l'Ourthe, le jardin emmuraillé de l'ancien couvent de Robermont,
pour y établir un cimetière.
Le 16 mai 1797, fut installée la municipalité élue par le peuple, succédant
à celle nommée par Boutteville, le 15 décembre 1795. La présidence en fut
continuée à. de Sélys, mais il donna presque aussitôt le 21 mai, sa démission
de président et de membre de l'assemblée. Nous n'avons pu découvrir les causes
de cette détermination : les archives de l'hôtel de ville de Liége indiquent
simplement qu'il fut remplacé par le citoyen Lyon, comme président, et par
l'instituteur Ista, comme membre.
Le Directoire fit place au Consulat. Le 3 mai 1800, un arrêté du préfet du
département de l'Ourthe, Desmousseaux, suspendit. de ses fonctions la
municipalité en charge et désigna pour la remplacer provisoirement les citoyens
Sélys, Bataille et. Soleure, sous la présidence de Sélys. Par décret des
consuls du 11 mai, Michel Sélys fut appelé aux fonctions de maire et installé,
le 19 juin, par le préfet Desmousseaux. Deux ans plus tard, le 14 avril 1802,
il abandonna la mairie pour entrer au Corps législatif, à Paris. A peine installé,
il y fit preuve d'une grande indépendance de caractère : il fut l'un des sept
membres de l'assemblée qui votèrent contre la prolongation à vie des pouvoirs
du premier consul. Il siégea au Corps législatif durant sept années
consécutives.
En 1814, lors de l'invasion des alliés, nous le retrouvons au nombre des
députés et anciens députés des départements de l'Ourthe, de
Après la constitution du royaume des Pays-Bas, il fut nommé membre des
Etats provinciaux de la province de Liége ; puis il siégea au conseil de
Régence de sa ville natale, du 11 octobre 1819 au 3 octobre 1821, date à
laquelle il démissionna.
A l'époque de la révolution belge il fit partie à Liége, le 15 septembre
1830. d'un comité de vingt-et-un membres, « le comité consultatif »,
nommé par le conseil de Régence pour veiller à toutes les mesures de sûreté
publique qui seraient jugées nécessaires. Enfin il fut élu membre du Congrès
national par le district de Waremme, avec Fleussu, Cartuyvels et Dubois ; la
province de Liége tout entière était représentée par dix-neuf députés. Le 22
novembre, il fut au nombre de 174 députes qui votèrent pour la forme de
gouvernement monarchique trois de ses collègues de la députation liégeoise, de
Thier, David et Lardinois comptèrent parmi les treize opposant qui votèrent
pour la république. – Le 25 novembre, il fit encore partie de la majorité qui
décréta, par 161 voix contre 28 - l'exclusion perpétuelle de membres de la
maison d'Orange-Nassau de tout pouvoir en Belgique : cette foi encore, la
minorité comprenait trois de ses collègues liégeois, de Gerlache Orban-Rossius
et de Stockheim-Méan. Le 28 janvier 1831, il accorda son suffrage à la
candidature au trône du duc de Nemours, qui l'emporta par 97 voix sur 192
votants : parmi se collègues de la députation liégeoise de Gerlache, de Behr,
Lebeau, Deleeuw et Raikem votèrent pour le duc de Leuchtenberg ; de Stockheim
et de Waha pour l'archiduc Charles. Enfin, le 14 juin 1831, eut lieu
l'élection de Léopold 1er : de Sélys fut un des quatorze membres qui votèrent
en faveur du Régent, Surlet de Chokier, comme chef de l'Etat.
Ce fut son dernier acte politique Michel de Sélys passa les six dernière
années de sa vie dans une paisible retraite soit à son château de Longchamp
(Waremme), soit à Liége, où il mourut le 25 avril 1837. II fut le père du baron
Edmond de Sélys Longchamps, entomologiste distingué et président du sénat
(1813-1900)
Eugène Duchesne.
(00) Vérification de ses pouvoirs
comme membre du Congrès (10/11/1830) et démission (13/06/1831)
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