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Note
d’intention
D’OUTREMONT
DE WARFUSEE Emile (1787-1851)
D’OULTREMONT DE WARFUSEE,
Emile, D. J. A., né en 1787
à Anvers, décédé en 1851 à Liége
Age en 1830 : 43 ans
Congressiste (1830-1831, Liège)
Interventions au
cours de la session 1830-1831 (Congrès national)
(Extrait de U. CAPITAINE, Nécrologe liégeois pour
l’année 1851, Liège, 1852, pp. 86-90)
Oultremont de
Warfusée (D.-J.-A.-Emile), comte d’, arrière-neveu du prince-évêque de Liége de
ce nom (note de bas de page : La maison d’Oultremont, qui a
donné à Liége un prince-évêque, plusieurs bourgmestres, six chanoines de
Saint-Lambert, des chanoines de Saint-Paul de Liège et de N.D de Huy, des
chanoinesses de Munsterbilsen, Maubeuge, etc., est originaire de Warnant où
plusieurs de ses membres ont occupé successivement les fonctions de grand
bailli de Mons, grand mayeur, puis châtelain de Huy. La généalogie de cette
maison remonte à Hustin de Warnant dit d’Oultremont, échevin de la cille de Huy
et de Wanse, mort le 17 mai 1398 (…)), décoré de la croix de fer, commandeur de l’ordre Léopold, grand’croix de
l’ordre de Saint-Grégoire, commandeur de l’ordre du Christ de Portugal,
président honoraire de la commission administrative du dispensaire ophtalmique
de Liége, membre de a société d’Emulation de Liége, né à Anvers le 21 juillet
1787 est mort au château de Warfusée (Liége) le 4 août.
Lors de la
formation de l’ordre équestre, le nom du comte d’Oultremont fut l’un des
premiers portés sur la liste : dès le début, notre compatriote se montra
parmi les adversaires les plus ardents et les plus redoutables du gouvernement
imposé à
Député par
l’ordre équestre aux Etats provinciaux, où il siégea de 1827 à 1830, il s’y
distingua par son opposition aux tendances du ministère et fut l’un de ceux qui
préparèrent avec le plus de persévérance la célèbre union des libéraux et des
catholiques. 1830 est du reste trop rapproché de nous, pour qu’il soit
nécessaire de rappeler les services qu’il rendit à la cause de l’indépendance
nationale.
Le 27 août 1830,
une proclamation de M. Sandberg, alors gouverneur de la province, ordonna la
formation d’une Commission de sûreté publique. Le comte d’Outremont en fut
nommé président. Le gouvernement apporta si peu de discernement dans la
composition de cette Commission qu’elle favorisa l’esprit révolutionnaire au
lieu d’en modérer l’élan.
Le 6 novembre
1830, le district de Liége élut le comte d’Oultremont député suppléant au
Congrès national ; mais il ne prit part aux travaux de cette assemblée
qu’à partir du 18 mai 1831, jour où il remplaça M. Leclercq. Nous ne croyons
pas que le comte d’Oultremont ait jamais porté la parole dans aucun des corps
délibérants dont il a fait partie. Son passage au sénat n’est marqué que par
quelques votes importants, parmi lesquels nous signalerons les suivants :
pour l’élection du chef de l’Etat, préalable au négociations (31 mai
1831) ; pour l’élection du prince Léopold (4 juin 31) ; pour
l’adoption des 18 articles (9 juillet 31). Il était du nombre des dix-neuf
députés qui, dans la séance du 20 juillet, présentèrent le projet de décret
déclarant que M. de Surlet de Chokier avait bien mérité de la patrie.
Lorsque le but
que s’étaient proposés les libéraux et les catholiques en unissant leurs
efforts, fut atteint, ils se séparèrent de nouveau et la lutte recommença plus
ardente. Le comte d’Oultremont, patronné par le parti catholique, vit échouer à
Liège et à Huy sa candidature au sénat ; plus heureux dans la province
d’Anvers, il dut élu par l’arrondissement de Turnhout membre de cette assemblée
le octobre 1831. Démissionnaire en 1837,
il fut remplacé le 13 juin de cette année par M. Dubois d’Oultremont.
Le 17 août 1839,
notre honorable compatriote prit rang parmi les diplomates belges et fut nommé
ministre plénipotentiaire près du Saint-Siège et les cours de Naples et de
Toscane, fonctions qu’il remplit jusqu’au 30 juin 1844. C’est sous
l’administration du comte d’Oultremont qu’ont été conclues entre
Dévoué par
conviction au parti catholique, le comte d’Oultremont, quoiqu’il ne suivît pas
toujours la règle de conduite adoptée par l’épiscopat liégeois, fut constamment
l’un des appuis les plus fermes du drapeau qu’il défendait, et ne recula devant
aucun sacrifice pour lui assurer le succès.
Indépendamment
d’une bibliothèque considérable et de plusieurs ouvrages de grand prix, il
laisse une des galeries de tableaux les plus riches de
____________________________
(Extrait de U. CAPITAINE, Nécrologe liégeois pour
l’année 1852, Liège, 1853, pp. 86-90)
Le comte Emile
d’Oultremont s’est signalé par plusieurs actes de bienfaisance, trop honorables
pour que nous le les signalions à la reconnaissance publique :
indépendamment de charités considérables, il a livré au culte l’église
d’Ayeneux-Wégimont, doté le curé d’une habitation convenable ; pourvu à
l’entretien de l’église et suppléé à l’insuffisance des revenus de la
cure ; il a doté et fait agrandir l’hospice d’Oultremont, fondé à Huy par
sa famille ; à Saint-Georges, il a dépensé plus de 100,000 francs à faire
construire l’église de Stockay, la maison du vicaire, les écoles, etc. ;
il entretenait le tout à ses frais, de même qu’il salariait les maîtres et les
sœurs qui donnaient l’enseignement. Il a encore employé plus de 80,000 francs à
faire construire le couvent et la chapelle des sœurs hospitalières de
Saint-Augustin, attachées à l’hôpital militaire de Saint-Laurent à Liège.
___________________________
(Extrait de J.L. DE PAEPE – Ch.
RAINDORF-GERARD, « Le Parlement belge 1831-1894. Données
biographiques », Bruxelles, Commission de la biographie nationale, 1996,
p. 271)
Propriétaire et
exploitant de houillères et d’alunières à Saint-Georges (1828) ;
coconcessionnaire d’une houillère à Presles (1828) ; concessionnaire d’une
houillère à Micheroux (1837) ; envoyé extraordiniare et ministre
plénipotentatire à Rome et à Florence (1838-1844)
Sénateur
catholique de Turnhout (1831-1837)
(Autres
références : d’OUTREMONT J., Le comte Emile d’Outremont (1787-1851),
mémoire de licence, Université catholique de Louvain ; d’OUTREMONT J., Le
comte E d’Oultremont, ministre plénipotentiaire de Belgique à Rome, 1839-1844,
dans Risorgimento, t. 9, 1966, pp. 1-78. ; article paru dans le tome 38 de
(01) Vérification de ses pouvoirs comme membre du Congrès (18/05/1831)
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