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VERSEYDEN de VARICK Jean (1769-1854)

 

 

 

VERSEYDEN DE VARICK Jean, né en 1769 à Bruxelles, décédé en 1854 à  Bruxelles

Age en 1830 : 61 ans

Congressiste (1831, Bruxelles)

 

Biographie

Interventions au cours de la session 1830-1831 (Congrès national)

 

BIOGRAPHIE

 

(Extrait de L  FRANCOIS, dans Nouvelle biographie nationale, t. III, 1994, pp. 341-342)

VERSEYDEN de VARICK, Jean-Jacques, baron, secrétaire général de la préfecture de la Dyle, chambellan de Guillaume 1er, membre du Congrès National, né à Bruxelles le 3 juillet 1769, y décédé le 3 février 1854.

La famille Verseyden est d'extraction hollandaise noble. Le père de Jean-Jacques, Pierre­-Yves Verseyden de Varick, vint s'établir dans les Pays-Bas méridionaux, où il épousa Marie-Anne de Crumpipen, fille d'Henri de Crumpipen, membre du Conseil d'Etat. Très vite Pierre-Yves entama une brillante carrière : il devint conseiller à la Cour des Comptes et grand bailli de la ville et de la châtellenie d’Audenaerde. Sa fille Appolonie épousa le baron Jules d'Anethan, membre du Conseil d'Etat sous le règne de Guil­laume 1er.

Après avoir accompli ses études au Collège thérésien de Bruxelles, Jean-Jacques Verseyden de Varick s'inscrivit, en 1785, à l'Université de Louvain. On ignore quelle fut son orientation après les Artes.

Il débuta une carrière de fonctionnaire, auprès de son oncle, au Secrétariat d'Etat et de Guerre. Il exerça sa charge jusqu'en 1794 sans interruptions, sauf au moment de la révolution brabançonne où il partit pour l'Allemagne et les Provinces-Unies et prit part à la Conférence de la Paix à La Haye et aussi lors de la première invasion française (novembre 1792 - mars 1793). Il séjourna en Allemagne de juillet 1794 au printemps 1795 et renonça alors à servir l'Autriche afin qu'on ne le considérât pas comme un émigré, mais cela n'impliquait nullement qu'il était disposé à collaborer avec la nouvelle administration. Il vécut en rentier et, en 1798, il est signalé comme membre de la Société littéraire, société des plus royalistes.

Depuis le mois de mars 1802, Verseyden de Varick se montra conciliant à l'égard du Consulat. Il devint membre du Conseil du 1er arrondissement de Bruxelles et il se singularisa en refusant des appointements. A partir de cette année, il siégea également au Conseil général des Hospices et Secours et à la Société centrale de Vaccine de Bruxelles.

Le Collège électoral de Bruxelles, dont il était membre depuis 1803 et président depuis 1804, le présenta comme candidat au Corps législatif, en 1805 et en 1810. Il ne fut pas désigné, bien qu'il eût l'appui de Chaban, le préfet de la Dyle. Ce dernier obtint, toutefois sa nomination de secrétaire général de la préfecture, fonction qu'il remplit aussi bénévolement et qui lui valut la Légion d'Honneur, en 1811, et son admission dans la noblesse de l'Empire.

Guillaume 1er remplaça Verseyden de Varick comme secrétaire général du Département et le promut commissaire aux Affaires intérieures, chargé de la bienfaisance, des prisons et des passeports. En avril 1816, il accéda à la noblesse avec le titre de baron et, en juin, il fut nommé greffier des Etats provinciaux du Brabant méridional. Il exerça cette fonction jusqu'en 1830. A cette époque, Verseyden de Varick appartenait manifestement aux notables de Bruxelles. En 1817, il devint chevalier de l'Ordre du Lion néerlandais, membre de la section méridionale de la Société de Bienfaisance et commissaire de la Société du Concert Noble. Entre mai 1823 et avril 1827, il était aussi un petit actionnaire de la Société Générale. Le 4 juillet 1829, sa nomination de chambellan de Guillaume 1er fut le couronnement de sa carrière. Ainsi, il était des mieux placés pour sonder l'opinion bruxelloise. Au cours des années qui précédèrent 1830, il donna des informations au procureur général Schuermans et au ministre de la Justice van Maanen, non sans y mettre parfois une certaine dose d'esprit critique.

Aux yeux de Verseyden de Varick, 1830 fut jugé comme « la fatale révolution ». Il ne put rallier à sa suite qu'une faible partie de l'électorat orangiste. Il ne réussit pas à enlever un siège au Congrès National, pas plus qu'au Conseil communal de Bruxelles. Peu après les nouvelles élections du 4 mai 1831, il devint membre du Congrès. Lors des deux importantes élections qui suivirent - le choix d'un roi et le Traité des XVIII articles -, Verseyden de Varick vota avec la majorité, non par conviction mais par esprit réaliste. D'ailleurs, il n'avait pas une très haute opinion de ses collègues qui lui apparaissaient comme trop bourgeois pour être encore d'un grand style.

Pendant quelques mois, entre mai et juillet 1831, Verseyden de Varick avait constamment essayé de jouer le rôle d'un fonctionnaire dévoué et intègre au service d'un despote éclairé. Après 1830, lorsque le pouvoir politique tomba entre les mains de politiciens nouveaux-venus, qu'il qualifiait de «très vilaines gens», Versey­den de Varick se retira et, après la dissolution du Congrès National, il considéra la vie politique avec indifférence.

En 1823, à l'âge de cinquante-quatre ans, Ver­seyden de Varick épousa Marie Helman de Willembroek, âgée de soixante-trois ans. Elle mourut à Bruxelles, le 24 avril 1834.

Luc FRANCOIS

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1830-1831 (Congrès national)

 

(00)Vérification de ses pouvoirs comme membre du Congrès (18/05/1831)

Aucune intervention.