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d’intention
WOESTE
Charles (1837-1922)
WOESTE Charles, né
en 1837 à Bruxelles, décédé en 1922 à Bruxelles.
Catholique. Elu par
l'arrondissement d’Alost de 1874 à 1922.
(R. DEMOULIN, dans Biographie
nationale de Belgique, t. XXVII, 1938, col. 382-392)
WOESTE (Charles), comte, homme politique, avocat, publiciste, né à Bruxelles, le 26 février
1837, y décédé le 5 avril 1922.
Son père, Edouard, né à
Elberfeld (Prusse Rhénane), le 27 mars 1796, avait venu s’établir à Bruxelles,
où il reçut la naturalisation par arrêté royal du 15 janvier 1841. Consul de
Prusse de 1843 à 1853, il avait fondé une maison de banque, qui périclita en
1848. Il avait épousé, le 24 septembre 1834, Constance Vauthier, fille
d’Antoine, d’origine lorraine, fixé à Bruxelles au début du siècle et receveur
de la Ville de 1811 à 1844.
En octobre 1847, Charles
Woeste entra à l’Athénée royal de Bruxelles. Edmond Picard, Charles Graux,
Emile de Mot, Xavier Olin, Pierre Van Humbeeck y furent ses condisciples. Il
fit ses études supérieures à l’Université Libre et en sortit en 1858 avec le
titre de docteur en droit. Inscrit au Barreau de Bruxelles, il entra en stage
chez maître Duvigneaud. Sous l’influence de sa mère, de Eulalie Morin, une amie
de la famille, et du Père Delcourt, il s’était détaché du protestantisme et
converti au catholicisme en août 1853.
Le 4 janvier 1866, il épousa
Marie Greindl, fille du lieutenant-général baron Greindl, ministre de la guerre
dans le cabinet De Decker en 1855.
Il ne tarda pas à se lancer
dans la politique active. Il collabora au Journal
de Bruxelles et à la Revue Belge et Etrangère et participa aux réunions de la Société l’Emulation,
groupant de jeunes catholiques. Le parti libéral était au pouvoir depuis 1857
et la désorganisation des cadres du parti conservateur ne lassait pas espérer
un prochain revirement. Au premier congrès catholique de Malines en 1863, réuni
à l’initiative de Ducpétiaux, Woeste fut rapporteur de la section
d’enseignements et prononça un de ses premiers discours sur « les luttes
et les victoires de l’église ». En septembre de la même année, il
participa également au congrès de l’association internationale pour le progrès
des sciences sociales et il y défendit l’enseignement confessionnel.
L’année suivante, il intervint
pour la première fois sur le terrain électoral ; il rédigea notamment un
manifeste aux électeurs de Bruges.
A l’assemblée générale du
IIème congrès de Malines, il prononça un discours sur les ordres religieux. Le
1er janvier 1865 parut le premier numéro de la Revue Générale, qui,
fondée par Ducpétiaux, s’opposait aux excès des théories ultramontaines dans
les discussions constitutionnelles. En 1868, Woeste en prit la direction et il
devait, pendant de nombreuses années, se servir de cet organe pour imprimer au
parti catholique une direction conforme à ses vues.
La victoire de son parti aux
élections de 1870 lui donna l’occasion de suivre de près les tractations
préliminaires à la constitution d’un ministère. En 1871, il échoua devant le
comité de l’association d’Alost, mais, trois ans plus tard, le 9 juin 1874, il
fut élu député de cette circonscription. Il avait, depuis quatre ans, pris une
part active à la politique et s’était montré dès l’abord adversaire de toute
augmentation des charges militaires. Ses premières interventions dans l’arène parlementaire
furent remarquées. Excellent orateur, esprit combatif, dialecticien
remarquable, il acquit rapidement par la charité de ses exposés une grande
notoriété.
L’avènement au pouvoir en 1878
du gouvernement Frère-Orban allait lui donner l’occasion d’acquérir une
influence considérable dans son parti. Adversaire acharné des mesures du
cabinet libéral, surtout en matière scolaire, il mena pendant six ans une lutte
tenace contre le gouvernement. Il défendit les vues de la droite en matière
d’enseignement tout en n’approuvant pas toujours les mesures de rigueur de
l’Episcopat.
Il prit une part importante à
la création des écoles libres et il prépara minutieusement la campagne
électorale de juin 1884, où triompha son parti. Il joua un rôle de premier plan
dans la constitution du cabinet Malou, dans lequel il obtint le 14 juin, le
portefeuille de la justice.
Il s’empressa de démolir
l’œuvre de son prédécesseur, modifiant le personnel administratif, transformant
la jurisprudence en matière de culte et de bienfaisance.
Dès avril 1884, il avait
préparé un projet de loi en matière scolaire : c’est ainsi que, au conseil
des ministres, il présenta avec Victor Jacobs un projet qui est le contre-pied
de la loi libérale. L’école publique cessait d’être neutre ; la
décentralisation était la base du système. La rapidité des mesures prises et la
gravité des décisions intervenues agitèrent l’opinion libérale. Le 10 août et
le 31 août, des cortèges parcoururent les rues de Bruxelles. Le 7 septembre,
les catholiques répondirent par une manifestation au cours de laquelle de
graves incidents se produisirent. Aux élections communales d’octobre, un
revirement se manifesta dans les grandes villes. Le 22 octobre, le roi demanda
la démission de Jacobs et de Woeste et des amendements à la loi scolaire. Le
chef du cabinet Malou se retira et Beernaert lui succéda.
Woeste conserva toujours du
dépit d’avoir été ainsi écarté. (« Appeler un parti au pouvoir et lui
interdire de s’y faire représenter par ses chefs », écrira-t-il dans ses
mémoires.) Dès lors, il exerça une tutelle vigilante sur le cabinet. Il
disposait d’un puissant organisme pour faire triompher ses idées : appelé
à remplacer Beernaert à la présidence de la Fédération des Associations et des
Cercles Catholiques, fondée en 1869, il réorganisa celle-ci. Chaque session de
ce groupement le vit sur la brèche. Il dirigea les délibérations de la
Fédération dans un sens déterminé par ses opinions traditionnelles et, par cet
organisme, il fit fréquemment pression sur le gouvernement.
Les principales difficultés
que le nouveau cabinet rencontra furent d’ordre social. Woeste voulait
appliquer des remèdes moraux et religieux à la détresse des masses ouvrières.
L’intervention de l’Etat était dangereuse à ses yeux : « J’ai peur de
l’état et je hais le Césarisme ». Dans la création par les catholiques et
par les patrons de cercles d’agréments et de prévoyance pour les ouvriers, il
voyait le moyen idéal de calmer les revendications des humbles.
Son attitude ne varia pas à
cet égard et il ne proposa pas de réforme de la condition du prolétariat. Son
respect de la tradition et le culte de sa classe lui masquaient la gravité de
la situation. Moins avisé que le chef du cabinet de l’époque, il apporta aux
projets de lois gouvernementaux des amendements qui énervèrent son action.
S’il se rallia, en 1887, au
projet de fortifications de la Meuse, il manifesta toujours la même opposition
aux mesures qui visèrent à renforcer l’armée ; adversaire intransigeant du
service personnel, il fit peser sur Beernaert de lourdes menaces.
Une cause lui tint surtout à
cœur, celle de l’enseignement libre. Il proposa maintes mesures en sa faveur,
tandis qu’il réclama des décisions lésant de l’enseignement public. En 1890,
lors de la discussion de la loi sur l’enseignement supérieur, il obtint la
suppression des écoles normales des humanités et le jury d’examen pour les
facultés libres. Les intérêts confessionnels ne le laissèrent jamais
indifférent : c’est ainsi qu’il défendit avec vigueur la loi sur la bienfaisance
et n’approuva pas la politique d’apaisement de Beernaert.
Conservateur, Woeste ne voulut
à aucun prix d’une extension du droit de suffrage. Sur cette question, il fut
irréductible et il combattit la révision constitutionnelle et le suffrage
universel. Les divergences avec Beernaert s’accentuèrent lorsque celui-ci
manifesta des sympathies pour la révision et prit en considération le projet de
Paul Janson. Beernaert ne tarda pas alors à faire connaître les quatre points
de son programme : l’adoption d’un suffrage étendu basé sur l’occupation,
la représentation des minorités, la réforme du Sénat, le referendum royal. Le
projet de referendum excita particulièrement l’ire de Woeste. Le 7 février
1892, à Bruges, il s’écria : « Les théories napoléoniennes ne germeront
jamais en Belgique ». Mais Woeste ne put que freiner le mouvement
révisionniste. Il chercha une transaction avec les doctrines par l’extension du
régime communal aux élections législatives ou bien par la réduction du cens et
le capacitariat. Son attitude irrita l’opposition extra-parlementaire. Le 13
avril 1893, à son domicile de la rue de Naples, des carreaux furent brisés. Le
lendemain, rue de Namur, un individu lui lança un coup de poing. Il dut
finalement se résigner à accepter le vote plural.
Chef de la droite
parlementaire, Woeste fut aussi chef de parti. Il présida avec maîtrise la
Fédération des Cercles : chaque année vit revenir les sessions fécondes
pour son parti. Grâce à cet organisme, il tint en main toutes les associations
du pays. L’unité du parti était ainsi assurée, unité qui, à ses yeux, était
essentielle. Aussi craignait-il toute dissension. Comme il dirigeait le
mouvement dans une ligne conservative, des oppositions surgirent. Aussi bien,
de nouveaux venus ne trouvaient pas dans les cadres existants le moyen
d’exercer une influence réformatrice. La démocratie chrétienne n’eut pas
d’adversaire plus tenace. Mais celle-ci gagnait néanmoins en puissance ;
les cercles ouvriers et les ligues antisocialistes s’opposèrent aux associations
fut complète. Dans son arrondissement, Woeste rencontra un adversaire qui
acquit rapidement de l’influence sur les masses flamandes : l’abbé Daens.
Woeste usa de tout le poids de son prestige auprès des autorités religieuses et
politiques pour briser cet opposant.
Les élections du 14 octobre
1893 firent entrer à la Chambre 34 socialistes. L’atmosphère en fut
bouleversée. Woeste, tacticien remarquable, manœuvrier habile, s’adapta aux
transformations et résista aux nouveaux adversaires.
Fidèle à son idéal, il
rechercha toujours la suprématie de l’enseignement libre. En 1895, il fut
rapporteur de la loi scolaire Schollaert et s’opposa à Beernaert et aux membres
de la droite prêts à faire des concessions. Il voulait maintenir à toute force
l’unité du parti : il refusa l’autonomie des associations ouvrières en
tant que cercles politiques et il n’entendit pas que la Ligue Démocratique de
Verhaegen fût l’autre colonne du parti. La Jeune Droite, qui réunit des avocats
brillants, le trouva sans cesse sur sa route.
Son influence sur le
gouvernement resta considérable ; il provoqua la chute de Beernaert, le 16
mars 1894, dans un débat sur la représentation proportionnelle ; le
cabinet de Burlet dut compter avec lui et il intervint activement lors de la
constitution du cabinet de Smet de Naeyer en 1896.
Ses positions en matière
militaire et électorale ne varièrent guère : pas de service personnel, pas
d’extension du droit de suffrage. En 1896, il força le général Brassine à
démissionner ; l’année suivante, les efforts de Brialmont et un discours
royal ne l’émurent pas.
Il ne voulait pas de
représentation proportionnelle et il proposa plutôt la division des grands
arrondissements. Après la retraite de de Smet de Naeyer, la représentation
proportionnelle fut votée, malgré l’énergie que Woeste mit à la combattre.
Vis-à-vis des problèmes
sociaux, il continua à défendre les principes de liberté et se sépara nettement
de la démocratie chrétienne, qu’il s’agît de pensions ouvrières ou de
limitation des heures de travail.
Adversaire obstiné de
l’extension de la puissance militaire, car il craignait l’influence des
casernes pour la moralité de la jeunesse et il avait confiance dans la garantie
des puissances, Woeste n’eut pas toujours avec la cour d’excellentes relations.
Le souvenir de 1884 ne s’était pas estompé. Mais il apporta au roi l’appui de
son immense crédit auprès de la droite dans la question congolaise. Dès 1885,
il admit la souveraineté de Léopold II sur l’Etat Indépendant. En 1890, il fut
favorable au prêt de 25 millions au roi. En 1894, lors des conventions De Brown
de Tiège, il demande que l’Etat vînt en aide au souverain. En 1901, il fut
partisan du renouvellement des conventions de 1890 et il s’opposa à Beernaert,
qui réclamait l’annexion immédiate du Congo. En 1903, lorsque, à la Chambre des
Communes, l’Etat Indépendant du Congo fut violemment attaqué, il défendit
Léopold II avec ardeur. En 1906, des divergences apparurent toutefois lorsque
s’ouvrit la discussion sur la reprise du Congo, l’inaliénabilité du domaine
privé soulevant de graves controverses. Woeste, dans ces débats, eut une
attitude conciliante et, en 1907, il se prononça en faveur de l’annexion et de
la loi coloniale.
Avec le cabinet Schollaert,
Woeste n’eut pas de rapports aussi étroits qu’avec le précédent. Il ne lui
pardonna pas le vote du service personnel et il se sépara de lui sur la
question scolaire. Le projet déposé en 1911 forçait les communes à intervenir
en faveur des écoles libres ; au surplus, l’obligation scolaire et la gratuité
absolue n’agréaient pas à Woeste. Consulté par le roi, le 4 juin 1911, il
contribua à la retraire de Schollaert et l’avènement de Charles de Broqueville.
Il défendit le projet scolaire, remanié en partie selon ses vues, et mena
contre la révision et le suffrage universel une lutte acharnée : la grève
générale qui éclata en 1913 ne l’intimida pas.
En politique étrangère, Woeste
défendit toujours la neutralité. En 1891, la presse française attaqua les
tendances de la politique belge et dénonça une prétendue entente
belgo-allemande. Léopold II ayant demandé à Woeste de défendre sa politique,
celui-ci écrivit une brochure sur La
Neutralité Belge. Le Belgique et la France. Au
surplus, il n’avait pas beaucoup de sympathie pour la France, anticléricale
à ses yeux, et il ne craignait pas l’expansion allemande. Son immobilité en
matière militaire s’explique par sa formation de juriste, qui croit dans la
valeur des traités et aussi par son horreur de la caserne et son souci de ne
pas augmenter les charges fiscales. Il a vécu au surplus les heures de 1870, où
furent respectées les décisions de la Conférence de Londres. En 1912 et 1913,
il insista constamment sur la garantie des puissances signataires des
protocoles de Londres, mais il s’inclina cependant devant les mesures du
cabinet de Broqueville.
La guerre survint, qui brisa
les bases de sa politique militaire et diplomatique. Il resta à Bruxelles, se
consacrant au barreau, à ses œuvres et aux écoles libres. Il tenta de grouper
les parlementaires catholiques restés au pays, protesta contre les excès de
l’occupant et s’éleva contre les mesures séparatistes. Mais la pression qu’il
avait exercée pendant trente ans sur le gouvernement n’était plus
possible : Le Havre était loin et à l’intérieur du pays la vie politique
était suspendue. A la fin des hostilités, il y avait un abîme entre le passé et
les conditions générales de l’existence nationale. A Loppem, en novembre 1918,
Woeste ne fut pas consulté et le gouvernement Delacroix fut constitué sans que
son avis fût demandé. Le suffrage universel fut voté, et il n’obtint pas le
suffrage féminin.
Il ne disposait donc plus
d’une influence décisive sur le gouvernement, et, d’autre part, à l’intérieur
de son parti, son crédit était également ébranlé. En décembre 1918, il donna sa
démission de président de la Fédération des Associations et des Cercles
Catholiques. Des figures nouvelles apparurent sur la scène politique. Le
mouvement démocrate chrétien et le mouvement flamand triomphèrent. L’unité du
parti catholique se trouva en péril. Woeste avait vu depuis longtemps les
dangers qui menaçaient son parti, mais, conservateur obstiné, il ne put
empêcher la dissociation. En s’opposant pendant trente ans aux revendications
flamandes comme aux désirs de la Jeune Droite, il avait du moins retardé
longtemps une évolution inéluctable. Mais, après la guerre, il dut subir ce
qu’il avait toujours combattu.
Cependant, le grand conflit ne
fut pas seulement à ses yeux une parenthèse : il admit la loi des huit
heures et, en politique étrangère, il prophétisa le prodigieux rétablissement
de la puissance allemande, en face de laquelle il voulait un pays bien protégé
par une armée forte et par de solides alliances.
A mesure que son influence
décroissait, son prestige grandissait au sein du Parlement. Le 1er décembre
1920, lorsqu’il descendit dans l’hémicycle, la figure encadrée de favoris impeccables,
les traits émaciés après une courte maladie, mais les yeux toujours vifs, la
Chambre unanime, debout, fit une ovation à ce grand parlementaire, resté,
pendant un demi-siècle, fidèle à une doctrine.
En décembre 1921, lors de la
constitution du gouvernement Theunis, chargé de remettre de l’ordre dans les
finances obérées, il joua pour la dernière fois un rôle important : quatre
mois plus tard, son état de santé s’affaiblit. Le 5 avril 1922, il s’éteignit
doucement dans son hôtel de la rue de Naples.
Rapporteur de lois,
« formateur » de cabinets, qu’il tenait en tutelle,
« debater », tacticien en matière électorale, Woeste,
catholique-conservateur, a occupé une place de tout premier plan dans la vie
politique belge de 1878 à 1914. Leader de la droite, il fut l’homme de son
parti et un grand polémiste.
Il fut en outre un avocat de
talent, un conférencier écouté, un journaliste vigoureux, un homme d’œuvres
dévoué. Travailleur acharné, il menait une existence ordonnée. Sa piété
sincère, ses convictions inébranlables, la grande dignité de sa vie privée, son
intégrité et son désintéressement lui attirèrent l’estime de gens
qu’éloignaient de lui l’intransigeance de ses principes et la sécheresse de son
humeur.
Au barreau de cassation, où il
fut inscrit le 12 janvier 1874, ses plaidoiries sobres et claires, ses
réparties promptes lui valurent une large renommée et, en 1890, il fut
bâtonnier de l’ordre.
La Revue Générale accueillit
un grand nombre de ses articles ; il réunit un grand nombre de ses
articles ; il réunit certains de ceux-ci dans des volumes qui contiennent
l’essentiel de sa doctrine politique, qui fut celle du traditionnalisme
catholique.
Ajoutons enfin que, nommé
Ministre d’Etat, le 15 novembre 1891, il fut créé comte le 23 mai 1914.
(Lien vers : Mémoires
pour servir à l’histoire contemporaine de la Belgique, t. I (1858-1894)
(1927)