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d’intention
VILAIN XIIII Charles (1803-1878)
VILAIN XIIII Charles, Ghislain, né en 1803 à Bruxelles, décédé en 1878 à Leuth.
Age en 1830 : 27 ans
Congressiste (1830-1831,
Maestricht)
Catholique. Elu par
l'arrondissement de Saint-Nicolas de 1831 à 1836 et de 1839 à 1848 et par celui
de Maaseik de 1848 à 1878.
Interventions
sessions : 1830-1831 (Congrès national), 1831-1832, 1832-1833, 1833, 1833-1834, 1834-1835, 1835-1836, 1839-1840, 1840-1841, 1841-1842, 1842-1843, 1843-1844, 1844-1845,
1845-1846, 1846-1847, 1847-1848 (1848-1878)
(Fr. VAN KALKEN, dans
Biographie nationale de Belgique, t. XXVI, 1936-1939, col. 729-736)
VILAIN XIIII
(Charles-Ghislain-Guillaume, vicomte), homme d’Etat et diplomate, né à Bruxelles, le 15
mai 1803 (25 floréal, an XI), mort à Leuth
(Limbourg), le 16 novembre 1878.
Fils de Philippe-Louis, comte Vilain XIIII (voir ci-dessous), et de
Sophie-Zoé, baronne de Feltz, le vicomte
Charles-Ghislain fit ses études successivement au lycée de Bruxelles, au
collège Charlemagne à Paris, au collège des jésuites de Saint-Acheul et à
Partisan du redressement des griefs, le jeune vicomte collabora bientôt,
avec Jaminé et Weustenraad,
à l'Éclaireur de Maastricht. Comme De Gerlache, il adhéra à l'Union des
oppositions (1828); il entra en relations avec les chefs du libéralisme belge,
écrivit des articles dans le Courrier des Pays-Bas et fit circuler parmi ses
amis de la noblesse limbourgeoise une pétition en faveur de la liberté de
l'enseignement. Le prince d'Orange fit de vains efforts pour le ramener à la
cause des Nassau.
A la révolution de 1830, le Gouvernement provisoire lui confia le
gouvernement du Limbourg. Il fut élu député au Congrès national par le district
de Tongres-Maastricht. Le 10 novembre, il était nommé, avec les trois autres
plus jeunes membres de l'assemblée, secrétaire du bureau provisoire, puis, peu
de temps après, secrétaire du bureau définitif.
Le vicomte Charles-Ghislain était, comme la plupart de ses collègues,
ardent patriote, bomme loyal et désintéressé. Mais son éloquence naturelle,
ainsi que la clairvoyance et la hardiesse de ses conceptions, lui assurèrent
bientôt une place en vue au sein de notre premier Parlement.. Admirateur de
Lamennais, sans le suivre dans ses outrances, collaborateur à l'Avenir, il pratiquait
les principes de tolérance et de liberté absolue chers aux partisans du
catholicisme-libéral,
Charles-Ghislain Vilain XII II adopta plusieurs fois une attitude très
personnelle : au cours de la discussion sur le futur mode de gouvernement, il
déclara que la prérogative essentielle de la monarchie ne pouvait être que
l'hérédité et repoussa l'inviolabilité de la personne royale comme un vain mot
(19 novembre 1830); il vota le principe d'une Chambre unique, par crainte de
voir les grands propriétaires fonciers, ces « parias à manteau
d'hermine », tenus à l'écart des véritables délibérations de la
représentation nationale (15 décembre); mis en échec, il voulut qu'au moins les
sénateurs fussent élus par le même corps électoral que celui qui élirait les députés;
chaud défenseur de la liberté de la presse, il n'admettait pas qu'un publiciste
pût être rendu responsable pour des écrits blessant soi-disant les
« droits de la société » (24 décembre); enfin, en application des
principes de la liberté de réunion et d'enseignement, il défendit, ainsi que
son collègue l'abbé Andries, le droit des Saint-Simoniens d'ouvrir une salle de
conférences à Bruxelles (18 février 1831).
Au point de vue de la politique extérieure, le vicomte Vilain XIIII se
rallia au groupe doctrinaire - hostile à toute intervention étrangère - dirigé
par Joseph Lebeau, et prit position contre la candidature Nemours. Il craignait
qu'une conflagration européenne ne fût le résultat de l'élection du second fils
de Louis-Philippe. Il ne se serait résigné à se jeter dans les bras du peuple
français, qu'en désespoir de cause, devant une ligue pro-hollandaise des
nations européennes. Le 29 janvier 1831, il vota pour le duc de Leuchtenberg.
Après l'effondrement du parti nemourien, il fut au nombre des nonante-cinq
députés qui proposèrent la candidature du prince Léopold de Saxe-Cobourg (25
mai). A cette même époque, il soutint la politique du trio
Lebeau-Devaux-Nothomb, qui visait à résoudre le problème des limites dans un
sens favorable à
Bien qu'il eût été élu député de Saint-Nicolas (il le fut de 1831 à 1836),
le vicomte Charles-Ghislain se consacra spécialement à la carrière
diplomatique. Nommé en 1832 envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire
près du Saint-Siège et des autres cours d'Italie, il commença par remettre, le
13 septembre, au président de
Nommé gouverneur de
De 1843 à 1847 et de 1852 à 1855, il remplit les fonctions de premier
vice-président de
En 1855, lors de la démission du cabinet libéral
Henri de Brouckère, Léopold 1er fit appel à M. De Decker
et au groupe catholique. Le vicomte Vilain XIIII occupa dans ce ministère le
poste de ministre des affaires étrangères (le 30 mars), non comme homme de
parti mais comme « élément essentiel destiné à représenter dans le
nouveau cabinet la politique traditionnelle du Congrès de 1830 » (discours
du Premier, le 24 avril). Charles-Ghislain avait toujours su conserver sa belle
indépendance d'esprit et en avait, peu auparavant, encore fourni une preuve
éclatante. Le célèbre chimiste Raspail, démocrate d'extrême gauche, à peine
libéré de son emprisonnement à Belle-Ile, avait voulu se fixer à Bruxelles
(1853). Dans la crainte de rendre des rapports déjà difficiles entre
Au début de 1856, les relations avec le Second Empire devinrent extrêmement
tendues. Le comte Walewski, ministre des Affaires Étrangères, avait chargé M.
Barrot, représentant de
En Belgique l'émotion fut grande, La fierté nationale, unie à un culte
absolu de la liberté, se révoltait contre les prétentions de Walewski. Sentant
venir l'orage, notre ministre des Affaires Étrangères s'était rendu en hâte à
Paris; il avait vu Walewski, obtenu une audience de Napoléon III, plaidé avec
chaleur notre cause. Le 7 mai, le député Orts fit une interpellation à
L'agitation contre la loi des couvents et la chute du cabinet De Decker, qui en fut la conséquence en 1857, entraîna la
retraite du vicomte Vilain XlIII. Assez indifférent à
l'égard du projet Nothomb, il s'était montré loyal envers ses collègues et
crâne comme à 1’ordinaire. Lors des manifestations de la foule devant les
Chambres, il avait voyant que le public s'en prenait spécialement à la personne
du nonce du Pape - pris le bras du prélat et défilé, souriant, devant les pousseurs
de huées.
Nommé ministre d’Etat, le vicomte Charles XIIII ne joua plus qu’un rôle
effacé à la chambre. En 1870, il présida une session extraordinaire du
Parlement. Jusqu’à la vieillesse, il conserva les allures de gentilhomme
courtois et un peu dédaigneux qui lui avaient toujours été propres, allures
rehaussées par un front dégagé, des lèvres rasées et minces, des yeux vifs
derrière de grandes lunettes professorales. Entouré de respect, aimé de ceux
qui l’approchaient pour sa bienveillance, sa conversation spirituelle et riche
en souvenirs, son urbanité innée, le vicomte Charles-Ghislain Vilain XIIII,
mourut en son château de Leuth.
De son mariage avec la baronne Pauline de Billehé,
il avait eu sept filles.
Frans van Kalken. »
(00) Vérification de ses pouvoirs
comme membre du Congrès (10/11/1830)
(01) Formation
du bureau définitif (11/11/1830)
(02) Projet
d’adresse en réponse au discours du gouvernement provisoire (11/11/1830)
(03) Règlement
d’ordre du congrès (13/11/1830, 24/12/1830)
(04) Inviolabilité
des membres du congrès (16/11/1830)
(04) Indépendance
de
(05) Forme
du gouvernement de
(06)
Question du sénat (15/12/1830)
(07)
Constitution. Indépendance des
cultes vis-à-vis des pouvoirs publics, notamment question de l’antériorité du
mariage civil sur le mariage religieux (22/12/1830)
(08) Constitution. Liberté de la
presse (24/12/1830)
(09)
Question du choix du chef de
l’Etat (Nemours-Leuchtenberg)
(19/01/1831, 29/01/1831)
(10) Entraves
à la navigation de
(11) Proposition tendant à protester
contre toute intervention des puissances étrangères et/ou réponse au protocole
du 9 janvier 1831 (24/01/1831)
(12) Constitution.
Devise nationale (07/02/1831)
(13) Distribution
des exemplaires de la constitution (17/02/1831)
(14) Loi
électorale (17/02/1831, 21/02/1831, 02/03/1831)
(15) Droit
d’exprimer son opinion. Prédications saint-simoniennes (18/02/1831)
(16) Question du chef de l’Etat (Léopold de Saxe-Cobourg) et propositions
annexes (28/05/1831, 31/05/1831, 04/06/1831)
(17) Assiduité
des membres du congrès (17/06/1831)
(18) Officiers
volontaires italiens (24/06/1831)
(19) Organisation
provinciale (27/06/1831)
(20) Droit
d’association d’une œuvre caritative (28/06/1831)
(21) Préliminaires
de paix (les dix-huit articles) (01/07/1831)
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1831-1832
(00) Vérification de ses
pouvoirs comme membre de la chambre. Election non contestée (09/09/1831)
(00) Démission d’un questeur (05/10/1831)
(01) Vérification des pouvoirs
d’un membre de la chambre (10/09/1831)
(02) Organisation de la garde
civique (20/09/1831)
(03) Commission d’enquête sur
les causes de la défaite militaire d’août 1831 (06/10/1831, 23/11/1831,
28/11/1831,
01/12/1831)
(04) Emoluments des agents
commerciaux (08/10/1831)
(05) Situation diplomatique
générale (traité des 24 articles) (20/10/1831, 21/10/1831
après-midi, (enlèvement de M. Thorn) 11/05/1832, 14/05/1832)
(06) Règlement de la chambre.
Date d’entrée en vigueur (21/10/1831 après-midi), périodicité des rapports de pétitions
(27/10/1831),
principe du renvoi d’une pétition uniquement en cas d’absence de réponse d’un
ministre (04/11/1831),
appel nominal (09/12/1831)
(07) Rapports sur des
pétitions relatives à la levée des miliciens de l’année 1826 (04/11/1831),
aux droits sur les foulards non imprimés (11/11/1831), à l’impôt des
distilleries (25/11/1831),
à la vente de biens saisis de fabriques d’église (25/11/1831), à une demande de
destitution d’un secrétaire communal (30/12/1831), à l’industrie de la
soie (12/01/1832),
à une demande en séparation de communes (01/06/1832)
(08) Haute cour militaire (08/11/1831)
(09) Facilités accordées aux
habitants des territoires cédés (10/11/1831)
(10) Nomination de la commission
d’agriculture et de commerce (15/11/1831)
(11) Subsides accordés aux
villes pour amortir les effets des événements révolutionnaires (19/11/1831)
(12) Participation au Te Deum
(indépendance de l’Etat et de l’Eglise) (09/12/1831)
(13) Droits sur les fers (12/12/1831)
(14) Conditions d’émission de
l’emprunt de 48 millions de florins (14/12/1831)
(15) Droits d’entrée sur les
vins et les eaux-de-vie (21/12/1831, 27/12/1831 soir)
(16) Droit sur les sucres (24/12/1831)
(17) Absentéisme parlementaire
(12/01/1832)
(18) Organisation de
l’instruction publique (proposition Seron-de Robaulx) (25/01/1832)
(19) Motion d’ordre visant à
scinder le vote du budget de l’Etat (03/02/1832)
(20)
Budget de la guerre pour 1832 (17/03/1832)
(21) Budget de la dette
publique pour 1832. Partage de la dette belgo-hollandaise (17/03/1832)
(22) Budget des finances pour
1832. Indemnités pour suppression des leges (05/04/1832)
(23) Budget de l’intérieur
pour 1832. Frais d’administration des provinces (13/04/1832), personnel de
l’administration centrale (14/04/1832), culte catholique (érection de l’évêché de Bruges)
(19/04/1832
soir, 20/04/1832 matin), culte israélite (20/04/1832 matin), Moniteur,
journal officiel et compte-rendu parlementaire (20/04/1832 soir, 21/04/1832),
archives du royaume (20/04/1832 soir)
(24) Organisation judiciaire.
Cour de cassation (26/06/1832), cours d’appel (26/06/1832)
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la chambre. Election
non contestée (14/11/1832)
(01) Budget du département de
la guerre pour 1833 et économies à y apporter en raison de la situation
diplomatique (29/03/1833, 31/03/1833)
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la
chambre (8/06/1833)
Aucune intervention.
(01) Nécessité de traitements élevés pour les agents diplomatiques (11/01/1834)
(02) Traitement du représentant diplomatique belge en Espagne
(traitement d’attente) (14/01/1834)
(03) Organisation communale. Affaire Dejaer-Bourdon
à Liége (17/01/1834)
(04) Droits sur les soies (08/02/1834)
(05) Service de la Meuse dans le Limbourg et reprise par l’Etat de la
charge de l’entretien de ce fleuve (26/02/1834)
(06) Arrestation du commissaire de district Hanno
par le gouverneur militaire de la forteresse de Luxembourg (27/02/1834) (sous réserve, le Moniteur ne précisant
pas s’il s’agit de Charles ou de Hippolyte Vilain XIIII)
(07) Troubles de Bruxelles des 5 et 6 avril 1834 par suite des
provocations orangistes et mesures d’expulsions qui y ont fait suite (26/04/1834) (Remarque : le contenu de ce
discours fera l’objet de débats animés à la chambre, en janvier 1835, lors de
la nomination de Charles Vilain XIII comme gouverneur de la Flandre orientale)
(08) Organisation provinciale. Greffier provincial (06/05/1834)
(00) Vérification de ses pouvoirs en
tant que membre de la chambre. Election contestée (12/11/1834)
(01) Situation de l’industrie
cotonnière et droits sur les cotons (29/01/1835, 11/02/1835)
(02) Réparations aux rives de
(00) Vérification de ses pouvoirs
en tant que membre de la chambre (élections non contestées) (05/08/1835)
et démission d’office (13/01/1836)
(01) Soutien à l’industrie
cotonnière (notamment mesures protectionnistes) (13/08/1835,
07/09/1835)
(02) Enseignement
universitaire (13/08/1835)
(00) Vérification de ses pouvoirs
comme membre de la chambre (13/11/1839)
INTERVENTIONS AU COURS DE
Aucune.
(01) Navigation entre Anvers et
(01) Renvoi d'une
pétition relative à l'impôt sur le sel (10/11/1842),
au droit d'entrée sur les bois d'osiers (06/12/1842)
(02) Cens électoral (20/03/1843)
(00) Vérification de ses pouvoirs
en tant que membre de la chambre (15/11/1843)
(01) Impôt sur le sel (11/12/1843,
20/12/1843, 21/12/1843)
(02) Libre transit du bétail
étranger (12/01/1844)
(03) Création
d’une nouvelle commune (Beersel) (17/01/1844)
(04) Industrie
linière, enseignement primaire et enseignement industriel (25/01/1844)
(05) Bibliothèque
royale (27/01/1844)
(06) Droit
d’enregistrement sur les actes de naturalisation (1/02/1844)
(07) Mode
définitif de nomination du jury universitaire (25/03/1844)
(08) Moniteur
belge (23/05/1844)
(01) Enseignement
vétérinaire et agricole (07/12/1844)
(02) Palais de justice de Gand
(11/12/1844)
(03) Constitution d’un comité
secret à la demande du ministre des Finances (14/01/1845)
(04) Loi sur les céréales (15/01/1845)
(05) Canaux d’Ostende à Bruges et à Gand.
Application de la réduction à la navigation intérieure (02/05/1845)
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1845-1846
(01)
Formation des commissions permanentes (12/11/1845)
(02)
Budget du département de la guerre (04/02/1846)
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1846-1847
(01) Renvoi de
pétitions relatives au
traitement de certains commissaires de police communale (04/12/1846) et à l’organisation du notariat (26/01/1847, 23/02/1847, 14/04/1847)
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1847-1848
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre
nouvellement élu (élection non contestée) (11/11/1847)
(01)
Renvoi d’une pétition relative à l’établissement de la gendarmerie à Tamise (29/03/1848)
(02)
Adresse en réponse au discours du trône. Confiance à accorder au nouveau
gouvernement libéral homogène (17/11/1847)
(03)
Organisation du notariat (23/11/1847,
30/12/1847)
(04)
Service des bateaux à la Tête de Flandre (30/11/1847), service du Moervaert
et canal de Steneke (28/01/1848)
(05)
Organisation de la garde civique (08/04/1848)
(06) Nécessité de recourir à des travaux publics en raison de la crise sociale
(14/04/1848)
(07) Emission
d’un emprunt forcé et retenue sur le traitement des fonctionnaires (21/04/1848
(après-midi))
(08) Renouvellement des conseils
provinciaux (28/04/1848)
(09)
Aliénation de biens domaniaux (05/05/1848)
(10)
Caisse d’épargne instituée par l’Etat (19/05/1848 (après-midi))