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Note
d’intention
THIENPONT
Jean (1774-1863)
THIENPONT Jean, Ignace, né en 1774 à Etikhove, décédé
en 1863 à Audenarde.
Age en 1830 : 56 ans
Congressiste (1830-1831,
Audenaerde)
Catholique. Elu par
l'arrondissement d’Audenarde de 1831 à 1848
Interventions
sessions : 1830-1831 (Congrès national), 1831-1832, 1832-1833, 1833, 1833-1834, 1834-1835, 1835-1836, 1836-1837, 1837-1838, 1838-1839, 1839-1840, 1840-1841, 1841-1842, 1842-1843, 1843-1844, 1844-1845, 1845-1846,
1846-1847, 1847-1848
(Ch. TERLINDEN, dans
Biographie nationale de Belgique, t. XXIV, 1926-1929, col. 860-865)
THIENPONT (Jean-Ignace), membre du Congrès national, né à Etichove, le 7 octobre 1774, mort à Audenarde, le 26
septembre 1863. Il appartenait à une vieille famille patricienne, très
considérée dans le pays d'Audenarde depuis le XVe siècle. Son père, Josse
Thienpont, époux de Anne-Thérèse de Looze, était
bailli d'Etichove et mayeur des seigneureries
et mairies de Ladeuze, d'Overmaelsaeke,
de Ten Berghe et de Ter Thondt.
Après de très brillantes études, principalement au collège d'Audenarde,
Jean-Ignace Thienpont s'engagea, en 1790, à l'âge de seize ans, dans l'armée
des Etats belgiques unis et
prit part aux dernières opérations des troupes nationales chargées de protéger
Bruxelles contre le maréchal autrichien Beudr. Au
lendemain de l'échec final des Patriotes, il acheva ses études à Audenarde,
puis à Gand, et, après le décès de son père, survenu en 1792, au collège de
Nommé maire de Marcke-Kerckhem, le 19 juillet
1806, il devint, l'année suivante juge suppléant au 2e canton de justice de
paix d'Audenarde, puis, le 5 juin 1811, juge au tribunal de première instance
de la même ville. Ayant refusé, par obéissance au Jugement doctrinal de Mgr de Broglie,
évêque de Gand, de prêter serment de fidélité à
Son départ avait désorganisé le tribunal d'Audenarde; aussi le
Gouvernement, désireux de le réintégrer dans ses fonctions, devança en sa
faveur la règle générale formulée dans la circulaire du baron Goubau, directeur général pour les affaires du culte
catholique, en date du 14 août 1821, et l'autorisa à prêter le serment
constitutionnel dans le sens admis par le prince de Méan,
archevêque de Malines, de façon à calmer ses scrupules de conscience. C'est
ainsi que, dès le 11 avril 1820, il fut réintégré au, siège de juge, ce qui
entraîna sa démission d'échevin.
Nonobstant ses fonctions officielles, Thienpont ne dissimula pas sa
désapprobation aux mesures arbitraires du gouvernement néerlandais en matière
politique et religieuse. Il appuya énergiquement aux Etats provinciaux de
Dès la première heure, il se rallia à la révolution belge, dont il
approuvait pleinement le caractère légitime. Il arbora, le 1er
octobre 1830, les couleurs tricolores et reconnut le Gouvernement provisoire.
Le 7 octobre, avec 17 de ses collègues des Etats provinciaux, il convoqua cette
assemblée en session extraordinaire et, d'accord avec le comte Félix de Mérode,
délégué du Gouvernement provisoire, contribua à faire nommer un Comité de
conservation de 18 membres, destiné à maintenir l'ordre dans la province. Ce
comité, dont Thienpont fut élu membre, par 51 voix sur 56 votants, resta en
fonction jusqu'à l'organisation des conseils provinciaux par la loi du 30 avril
1836 et facilita la transition entre les deux régimes.
De même, Thienpont empêcha la désorganisation des institutions judiciaires
dans l'arrondissement d'Audenarde en prenant la direction du parquet après le
départ du procureur du roi, partisan du régime déchu. Par arrêté du 8 octobre
1830, il fut nommé, par le Gouvernement provisoire, président du tribunal de
première instance. Il remplit ses fonctions jusqu'au 14 juin 1858, avec autant
de conscience que d’énergie, et contribua, par la crainte qu'inspirait la
sévérité de ses jugements correctionnels, à enrayer les vols et brigandages devenus,
par suite des troubles consécutifs à là révolution,
endémiques dans certains villages.
Le rôle joué dans le mouvement national en Flandre et le respect unanime
dont il était entouré désignèrent Thienpont aux suffrages des électeurs du
district d'Audenarde lors du scrutin du 3 novembre 1830. Il fut nommé, par 560
suffrages sur 611 votants, membre du Congrès national.
Bien que catholique convaincu, Thienpont s'affirma au Congrès profondément
unioniste. Joignant la fermeté la modération, il parvint, par son bon sens et
son activité, à exercer, sans posséder des talents d'orateur, une réelle
influence sur ses collègues. Dans la séance du 20 novembre 1830, il prononça un
discours en faveur de l'établissement d'une monarchie constitutionnelle,
organisée de façon à assurer aux Belges « toute la somme de
liberté dont jamais aucun peuple ait joui ». Le 14 décembre suivant,
il se prononça en faveur d'un sénat " corps modérateur et frein d'un
parlement démocratique ".
Ardent patriote, il vota l'exclusion des Nassau, mais en même temps il
combattait la francophilie excessive de certains de ses collègues. "Qu'ils
soient nos bons voisins", écrivait-il au sujet des Français, "bien!
mais pourtant pas trop de familiarité! ". Il vota cependant pour le duc de
Nemours, le 3 février 1830, sur l'assurance donnée par Le Hon que ce choix
conserverait le Limbourg à
Adepte du " catholicisme libéral ", il se garda de réclamer pour
l'Eglise une situation privilégiée et se prononça pour la liberté et l'égalité
des cultes dans l'ordre civil. Il se contenta de réclamer le payement par
l'Etat des traitements du clergé comme une dette, reconnue par l'Assemblée
constituante française même et mentionnée par les concordats de 1801 et de
1827. Cependant, il voulut que les autres cultes, qui n'avaient pas de pareils
titres à faire valoir, fussent également subsidiés, "ne fût-ce que pour
enlever au traitement des prêtres catholiques toute apparence de
privilège". Esprit pratique, il refusa que les traitements ecclésiastiques
fussent mis à la charge des communes, comme le proposaient certains députés
libéraux, ce qui aurait eu pour résultat de limiter en fait l'indépendance du
clergé.
Pendant les dix-sept années qu'il fut membre de
Ce vote valut à Thienpont un surcroît de popularité dans son
arrondissement, où le patriotisme était resté aussi vif qu'en 1830. Il en résulta
que, nonobstant le défaut d'organisation du parti catholique vis-à-vis
d'adversaires de plus en plus ardents et disciplinés, Thienpont n'en fut pas
moins réélu à chaque consultation électorale, jusqu’au moment où la loi sur les
incompatibilités du 26 mai
Bien que sorti de la politique active, Thienpont ne cessa, jusqu'à son
extrême vieillesse, de s'intéresser aux événements, déplorant les progrès du
libéralisme "exclusif" et la disparition de l'esprit unioniste,
s'inquiétant des velléités annexionnistes de Napoléon III et mettant au-dessus
de tout ses sentiments patriotiques. « C'est
dur, disait-il, que d'être foulé aux pieds par les libéraux belges, mais c'est
moins dur que d'être gouvernés par les meilleurs Français. »
Son grand âge et sa surdité l'obligèrent à abandonner, le 14 juin 1858, le
siège de président du tribunal. Il vécut encore cinq ans. Il avait été décoré
de
Ch. Terlinden.
(00)
Vérification de ses pouvoirs comme membre du Congrès (10/11/1830)
(01) Forme du
gouvernement de
(02) Question du sénat (14/12/1830)
(03) Constitution. Financement des ministres des cultes (27/01/1831)
(04) Impôt sur le sel (13/04/1831)
(05) Garde civique (22/06/1831)
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1831-1832
(00) Vérification de ses
pouvoirs comme membre de la chambre. Election non contestée (09/09/1831)
(01) Contribution foncière
dans les deux Flandres (26/12/1831, 27/12/1831 après-midi)
(02) Rapports sur des
pétitions relatives notamment au financement des cultes (27/01/1832)
(03) Budget des finances pour
1832 (10/04/1832)
(04) Organisation judiciaire.
Cour de cassation (08/06/1832)
(05) Impôt sur le sel (22/06/1832)
(06) Organisation de la garde civique et d’une armée de réserve (22/06/1832)
Aucune
intervention.
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la
chambre (8/06/1833)
(01) Rôle
de l’Etat dans l’instruction publique (notamment dans l’enseignement moyen) (17/09/1833)
(02)
Culture du maïs et de la vigne (21/09/1833 (soir))
(01) Encouragements à l’agriculture (culture de la vigne) (22/02/1834)
(02) Chemin de fer (25/03/1834)
(01) Organisation des communes. Administration
des bois communaux (11/02/1835), subsides aux
fabriques d’église et aux ministres des cultes (notamment vicaires et
desservants) (12/02/1835, 13/02/1835)
(00) Vérification de ses pouvoirs
en tant que membre de la chambre (élections non contestées) (05/08/1835)
(01) Impôt sur le sel (16/02/1836)
(02) Organisation communale. Actes soumis au
contrôle des autorités de tutelle (22/02/1836)
INTERVENTIONS
AU COURS DE
(01)
Renvoi d’une pétition relative
à l’impôt sur le sel (08/05/1837)
(01)
Fixation de l’ordre des travaux de la chambre (17/02/1838)
(02) Etablissements pénitentiaires et
compte rendu des séances au Moniteur (06/11/1837)
Aucune intervention.
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la
chambre (13/11/1839)
Aucune intervention.
Aucune intervention.
Aucune intervention.
Aucune intervention.
(00) Vérification de ses pouvoirs en tant que membre
de la chambre (15/11/1843)
(01) Impôt sur le sel (20/12/1843)
Aucune intervention.
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1845-1846
Aucune intervention.
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1846-1847
(01) Statut juridique des
fondations à vocation religieuse, caritative ou éducative, plus
particulièrement caractère inconstitutionnel des dons, de la personnification
civile et du mode d’administration privée, accaparement par le clergé (21/01/1847)
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1847-1848
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre
nouvellement élu (élection non contestée) (10/11/1847)
(01)
Suppression d’un canton de justice de paix à Audenaerde
(27/12/1847)