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Note
d’intention
RODENBACH Constantin (1791-1846)
RODENBACH Constantin, né en 1791 à Roulers, décédé en 1846 à Athènes (Grèce).
Congressiste (1830-1831,
Roulers)
Age en 1830 : 39
ans.
Catholique. Elu par
l'arrondissement de Saint-Nicolas de 1831 à 1839
Interventions
sessions : 1830-1831 (Congrès national), 1831-1832, 1832-1833, 1833, 1833-1834, 1834-1835, 1835-1836, 1836-1837, 1837-1838, 1838-1839
(V. FRIS, dans Biographie nationale de
Belgique, t. XIX, 1907, col. 591-594)
RODENBACH
(Constantin-François),
docteur en médecine, professeur, homme politique, publiciste, fonctionnaire et
diplomate, né à Roulers le 21 octobre 1791, mort à Athènes le 5 décembre 1846.
Il était le frère d'Alexandre et de Pierre et père de Constantin-Auguste.
Rodenbach étudia la médecine à Paris, devint médecin militaire et fut nommé
chef d'ambulance dans la nouvelle armée que Napoléon lança contre l'Allemagne
après la retraite de Russie. Il assista aux batailles de Lutzen
et de Bautzen, dirigea l'hôpital de Dresde, fut fait prisonnier et conduit en
Bohême. Il revint en Belgique en 1815, s'établit comme médecin praticien à
Bruges en 1818, où il ne tarda pas à professer à l'école de médecine.
Outre plusieurs brochures et de nombreux articles dans des revues médicales
belges et étrangères, Rodenbach publia sa thèse présentée à
Avec ses frères Ferdinand, Alexandre et Pierre, il prit bientôt une part
active à la campagne menée par les catholiques contre le gouvernement de
Guillaume 1er, roi des Pays-Bas. Les Rodenbach se mirent à la tête du
pétitionnement contre le monopole de l'enseignement officiel et contre les
impôts sur la mouture et l'abatage en 1828 et 1829, et vouèrent au régime
hollandais une haine mortelle.
Durant sa visite à la ville de Liége (23 juin 1829), le roi Guillaume, vexé
des attaques incessantes de l'opposition, n'avait pu s'empêcher de glisser dans
son discours à l'édilité liégeoise ces mots: « Je vois maintenant ce que
je dois croire de ces prétendus griefs dont on a fait tant de bruit. On doit
tout cela aux vues de quelques particuliers qui ont leurs intérêts à part.
C'est une conduite infâme. » Ces mots imprudents décochés contre les
pétitionnaires eurent un énorme retentissement. Constantin et Pierre relevèrent
cette épithète et instituèrent, en imitation des Gueux du XVIe siècle, l'Ordre
de l'Infamie. Ils firent frapper à, Bruges des insignes qu'on appela médaille
d’infamie - ces décorations, attachées à un ruban vert, représentaient un livre
et portaient à l'avers la devise « Rex. lnfamia nobilitat, - Lex. Fidèle jusqu'à
l'infamie » et au revers les articles 151 et 161 de
Lorsque, l'année suivante, il eut appris le succès des patriotes contre les
Hollandais durant les journées de septembre, il adhéra immédiatement au nouvel
état de choses et se mit en rapport avec les membres du gouvernement
provisoire.
Dès les derniers jours d'août, lors des troubles durant lesquels l'hôtel du
député ministériel Sandelin fut dévasté (29 août
1830), il fit partie d'un comité de sûreté publique adjoint à la régence. Comme
partout ailleurs, l'ancienne garde bourgeoise fut dissoute et remplacée par des
corps nouveaux; aussi, le 27 septembre, la garnison hollandaise, effrayée,
quitta Bruges et s'embarqua le 30 à Ostende.
Entre-temps, sur les instances d'Alexandre Rodenbach, son frère Pierre
avait ramené Louis de Potter à Bruxelles. Le gouvernement provisoire ainsi
complété prit d'énergiques mesures pour la défense de la patrie et pour le
maintien de l'ordre. Les frères Rodenbach secondèrent énergiquement les efforts
du nouveau pouvoir et préparèrent
Aux élections du 4 novembre, Constantin fut élu député de Roulers au
Congrès National, où il eut bientôt l'occasion de se signaler. Le 23 novembre
1830, il fut désigné pour l'accomplissement d'une mission bien périlleuse; ce fut
lui qui, fidèle à ses promesses électorales, eut l'audace de proposer au
Congrès National l'exclusion des membres de la famille d'Orange-Nassau de tout
pouvoir en Belgique. Le discours entraînant qu'il prononça à cette occasion
avec le plus grand sang-froid fut couvert de frénétiques applaudissements, et,
le lendemain, le Congrès vota la déchéance des princes hollandais à une énorme
majorité. Le 3 janvier, il proposa de s'occuper sans délai du choix du chef de
l'Etat et de fixer un jour pour y procéder.
Le 1er mai 1831, Rodenbach, nommé commissaire de district en remplacement
du comte de Bergeyck, vint s'installer à
Saint-Nicolas. Il prit immédiatement des mesures pour assurer la défense du
fort de Sainte-Marie sur l'Escaut, mais fut très mal secondé par le général Wauthier, gouverneur militaire de
Aussi, le 29 août, aux premières élections législatives, la population
reconnaissante l'élut-elle comme membre de
Rodenbach remplit ce mandat jusqu'en 1839, époque à laquelle il fut
remplacé par Charles Vilain XIIII. Le 30 avril 1832, il avait été nommé commissaire
d'arrondissement à Malines.
L'année suivante il publia à Bruxelles ses « Episodes de la révolution
dans les Flandres de 1829 à 1831 », dans lesquels il ne craignit pas de
dénoncer la faiblesse ou le mauvais vouloir de nombreux fonctionnaires et particulièrement
des autorités militaires durant le gouvernement provisoire et la régence.
En 1839, le gouvernement désigna Rodenbach comme ambassadeur de Belgique en
Suisse, poste qu'il échangea en 1842 contre celui d'Athènes; il y mourut en
1846 et fut enterré sous un rocher en face de l'Acropole.
Cet homme de cœur à la figure aussi intelligente qu'énergique, et qui
joignait à des connaissances variées une grande entente des affaires, fut
honoré au cours de sa brillante carrière de plusieurs ordres étrangers; il fut
chevalier de l'ordre de Léopold et décoré de
V. Fris. »
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre du
Congrès (10/11/1830)
(01) Forme du gouvernement de
(02) Indépendance de
(03) Exclusion des Nassau de tout
pouvoir en Belgique (16/11/1830, 23/11/1830)
(04) Question de la priorité à accorder
à la proposition relative à l’exclusion des Nassau et à celle relative à la
forme du gouvernement (16/11/1830)
(05) Service funèbre pour le comte
Frédéric de Mérode (18/11/1830)
(06) Question du sénat (13/12/1830, 14/12/1830)
(07)
Question du choix du chef de l’Etat (Nemours-Leuchtenberg) (03/01/1831, 04/01/1831,
13/01/1831,
14/01/1831, 24/01/1831, 29/01/1831)
(08) Constitution. Justice de paix (22/01/1831)
(09) Lieutenance générale du royaume
et régence (18/02/1831, 21/02/1831)
(10) Pétitions d’anciens militaires
demandant à être remis en activité (19/02/1831)
(11) Question du choix du chef de l'Etat (Léopold de
Saxe-Cobourg) et propositions annexes (25/05/1831, 31/05/1831,
01/06/1831, 02/06/1831)
(12) Assiduité des membres du congrès
(17/06/1831)
(13) Garde civique (17/06/1831, 18/06/1831)
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1831-1832
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la chambre.
Election non contestée (09/09/1831)
(01) Vérification des pouvoirs d’un membre de la chambre (09/09/1831)
(02) Règlement de la chambre (13/09/1831), sort des pétitions
déposées au congrès national (16/09/1831), nécessité de résumer les pétitions (04/11/1831)
(03) Commission d’enquête sur les causes de la défaite
militaire d’août 1831 (15/09/1831, 23/09/1831, 06/10/1831)
(04) Loi autorisant le Roi à employer des officiers étrangers
dans l’armée (17/09/1831)
(05) Organisation de la sûreté de l’Etat (15/10/1831)
(06) Contrôle des étrangers (20/10/1831)
(07) Situation diplomatique générale (traité des 24 articles)
(27/10/1831)
(08) Administration des prisons et établissements de
bienfaisance (17/11/1831)
(09) Rapport sur des pétitions relatives à une pension
ecclésiastique et au traitement d’aumônier militaire (23/12/1831), à un cumul des
fonctions de secrétaire communal et de commissaire de police (27/01/1832),
à une demande d’exemption de contribution foncière par les habitants des
polders inondés (16/03/1832)
(10) Absentéisme parlementaire (12/01/1832)
(11) Budget de la guerre pour 1832, notamment ordre militaire
(10/03/1832)
(12) Budget de l’intérieur pour 1832. Société de médecine (19/04/1832 soir)
(13) Moniteur, journal officiel et compte-rendu parlementaire
(20/04/1832
soir)
(14)
Organisation judiciaire. Cours d’appel (18/06/1832), tribunaux de première
instance (19/06/1832)
(01) Exécution du traité des
24 articles, intervention de l’armée française à Anvers, système diplomatique
suivi par le gouvernement (21/11/1832)
(02) Abandon forcé des
poursuites exercées par le conseil de guerre d’Anvers pour accusation
d’orangisme (affaire Vanderschrick). Indépendance de
la justice vis-à-vis du gouvernement (21/12/1832)
(03) Patente des avocats
(proposition C. Rodenbach) (24/12/1832, 28/12/1832, 25/01/1833, 01/02/1833, 08/02/1833, 21/02/1833)
(04)
Proposition visant à témoigner à l’armée française la reconnaissance de la nation
belge et à faire disparaître le lion érigé sur la butte de Waterloo
(proposition Gendebien) (29/12/1832)
(00) Vérification
de ses pouvoirs comme membre de la chambre (8/06/1833)
(01) Mise à l’ordre du jour des budgets (14/06/1833)
(02) Encouragements aux beaux-arts (21/09/1833 (soir))
(01) Traitement des auditeurs militaires (18/01/1834)
(02) Chemin de fer (14/03/1834)
(03) Circonscriptions cantonales des
justices de paix (02/05/1834)
(04) Organisation provinciale. Dispositions
électorales (06/05/1834)
(05) Répression des démonstrations publiques en
faveur de la famille d’Orange-Nassau (05/06/1834, 06/06/1834)
(01) Construction d’un palais des arts, des sciences et de l’industrie (30/01/1835)
(00) Vérification de ses pouvoirs
en tant que membre de la chambre (élections non contestées) (05/08/1835)
(01) Enseignement universitaire (22/08/1835, 25/08/1835)
(02) Soutien à l’industrie
cotonnière (notamment mesures protectionnistes) (10/09/1835,
11/09/1835)
(03) Canal de Zelzaete
et lutte contre les inondations dans les Flandres (15/04/1836)
INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1836-1837
(01) Incompatibilité entre le mandat de représentant et les fonctions de
commissaire de district (19/05/1837)
(01)
Renvoi d’une pétition relative aux ventes à l’encan
(21/12/1837), à l’établissement d’un quatrième arrondissement
judiciaire dans la province de Flandre orientale (06/02/1838)
(02)
Cour de cassation (proposition
de la déplacer à Malines) (01/12/1837)
(03) Création d’un quatrième arrondissement judiciaire dans
la province de la Flandre orientale (27/12/1837, 28/12/1837)
(1) Adresse en réponse au discours du trône (traité
des 24 articles) (17/11/1838)
(2) Traité des 24 articles Alternative entre
résistance et résignation (discours « contre ») (13/03/1839)