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Note
d’intention
PRISSE Albert (1788-1856)
PRISSE Albert, né en
1788 à Maubeuge, décédé en 1856 à Rome.
Age en
1830 : 42 ans
Catholique. Ministre non parlementaire de la
guerre de 1846 à 1847
(Extrait
de : GOBLET D’ALVIEILLA E., dans Biographie nationale de Belgique,
t. XVIII, 1905, col. 258-270)
PRISSE, Albert-Florent-Joseph, baron, militaire, ingénieur, diplomate et homme d’état, né à Maubeuge, le
24 juin 1788, mort à Rome, le 22 novembre 1856.
Sa famille, d’origine anglaise, paraît d’être
fixée dans le Hainaut français à la fin du XVIIe siècle. Adrien-Florent Prisse,
son père, fut reçu avocat au Parlement de Flandre et devint échevin de Maubeuge
et conseiller du roi. Privé de ses emplois par
Après avoir fait ses études au Prytanée de Paris,
puis au Lycée de Bruxelles, le jeune Albert-Florent Prisse entra, le 1er
décembre 1807, à l’Ecole Militaire de Fontainebleau ; il en sortit, le 25
mars 1809, avec le grade de sous-lieutenant à la 5e cohorte de conscrits de la
garde. Par décret du 11 avril suivant, il fut placé au 1er régiment de
conscrits chasseurs, qui devint en 1811 le 3e régiment de voltigeurs, tout en
continuant à faire partie de la jeune garde. Il débuta, en 1809, par la campagne
d’Autriche, où il prit part à la bataille de Wagram. L’année suivante, il fut
envoyé, avec son régiment, en Espagne, où il obtint rapidement le grade de
lieutenant.
Il avait été chargé de fortifier le village de Man
Silla, dans le royaume de Léon, et s’était acquitté de cette mission en se
conciliant les sympathies de la population. Au cours d’une reconnaissance en
avant du poste dont il était resté commandant, il se cassa la jambe en tombant
avec son cheval, le 30 décembre 1811. Renvoyé à Paris vers le milieu de mars
1812, après avoir été porté, jusqu’à Léon, sur un brancard, par des habitants
de Man Silla, Prisse eut beaucoup à souffrir pendant la route ; il avait
été placé sur une charrette traînée par des bœufs ; le conducteur voulut
un jour mettre à profit le sommeil du blessé pour le faire tomber, avec son
équipage, dans un précipice bordant la route. Un des officiers de l’escorte
s’aperçut à temps de la manœuvre à laquelle il mit fin en ramenant à coups de
sable le conducteur dans le bon chemin. Peu après cet incident, un inspecteur
aux revues eut la bonté de recevoir Prisse dans sa voiture ; la fin du
voyage put, dès lors, s’accomplir sans difficulté, et vers la fin d’avril il
rejoignit, à Paris, les dépôts de garde.
Pendant son séjour en Espagne, il avait été
proposé pour
Il ne devait pas tarder à reprendre le service
militaire, car sa carrière offre cette particularité que, mis à la retraite à
deux reprises, il rentra chaque fois dans l’armée avec un grade supérieur. A la
suite des désastres de 1812-1813, Napoléon rappela sous les armes tous les
officiers retraités, encore valides, qui avaient appartenu à la garde. Lorsque
ces ordres parvinrent à Maastricht, les troupes mobiles avaient déjà battu en
retraite. La forteresse, menacée d’un siège, ferma ses portes le 20
janvier 1814. Dans l’impossibilité de partir, Prisse se mit à la disposition de
l’autorité militaire et fut aussitôt commissionné pour servir, comme capitaine
du génie, dans la division du général Merle. Il remplit ces fonctions, sans
recevoir de traitement, jusqu'à la capitulation de Maastricht.
Par suite de cette capitulation, Prisse et son
père se trouvèrent privés de leurs fonctions dans l’administration des
contributions et durent se rendre à Paris pour y obtenir un nouvel emploi. Dès
le mois de juillet 1814, Prisse regagnait Maastricht et sollicitait vainement
son admission dans l’administration des contributions du nouveau royaume. Les
sollicitations de son père eurent pour effet de lui faire donner, le 10 janvier
1815, la place de contrôleur à Vannes (Morbihan). Pendant les Cent jours, il
fut nommé, en la même qualité, à Lille, le 10 mai 1815. Mais les événements ne
permirent pas à Prisse de gagner immédiatement son poste, et ce n’est qu’au
mois d’août de la même année qu’il reçut du préfet, à Lille, sa désignation
pour le contrôle des cantons de Dour, de Merbes-le-Château
et de Beaumont. Il ne tarda pas (février 1816) à demander sa démission pour
rentrer à Maastricht où il obtint, le 14 avril suivant, sa naturalisation et,
l’année suivante, son admission dans l’armée des Pays-Bas. Placé comme
capitaine à l’état-major du quartier-maître général, il fut employé à la
reconnaissance topographique et militaire des provinces méridionales, et à
l’établissement de la carte topographique, principalement dans les provinces de
Namur et de Luxembourg.
Lorsqu’en 1826 l’établissement d’une carte
géologique fut décidé, Prisse fut désigné pour prendre part à ces nouveaux
travaux. Il entreprit dans ce but des études et des recherches qui le mirent en
rapport avec les agents de la compagnie de Luxembourg. Cette société répondait
au désir du roi Guillaume de favoriser l’industrie dans les provinces belges.
Issue en quelque sorte de
Il fut chargé, en 1829, d’aller en Espagne pour y
rechercher les causes de l’extrême bon marché des minerais de plomb dont ce
pays inondait le continent à cette époque. A son retour à Namur (décembre
1829), il rédigea, outre un rapport technique sur sa mission, un journal de
voyage où sont consignées diverses considérations intéressantes sur les mœurs
et la situation politique de l’Espagne.
Mais les événements de 1830 ne tardèrent pas à
modifier, une fois de plus, cette existence déjà bien remplie. Lorsque la
révolution éclata à Namur, les troupes hollandaises regagnèrent la citadelle,
la ville restant au pouvoir des patriotes. Une garde bourgeoise fut organisée
pour veiller au maintien de l’ordre ; Prisse en reçut le commandement. Il
fit partie de la commission envoyée par la régence au général hollandais pour
négocier la reddition de la forteresse, et il fut l’un des signataires de la
convention conclue. Peu après, il offrit ses services au gouvernement
provisoire installé à Bruxelles. Il fut nommé successivement : le 22
octobre 1830, inspecteur au revues, avec rang de lieutenant-colonel ; le
28 du même mois, commissaire-ordonnateur pour les provinces de Namur, Liège,
Hainaut et Luxembourg ; le 15 novembre, lieutenant-colonel d’état-major
pour servir au commissariat général de la guerre ; le 14 février 1831,
colonel d’état-major.
Le lieutenant-colonel Prisse avait été chargé de
la 6e division au ministère de la guerre (dépôt de la guerre). Il fut un des
premiers officiers attachés à l’état-major du roi Léopold Ier, qu’il accompagna
dans la malheureuse campagne du mois d’août. Lorsque la déroute des troupes
commandées par le général Daine fit renoncer à opérer la jonction des forces belges,
Léopold Ier se décida à concentrer la division Tieken
de Terhove (armée de l’Escaut) sur Louvain, pour s’assurer de cette ville,
couvrir Bruxelles et se rapprocher de l’armée française, entrée en Belgique sur
trois colonnes dès le 9 août. Arrivé à Louvain le 11, le roi et son état-major
firent, dans la soirée, une reconnaissance vers Beauvechain, à la rencontre de
la colonne française du centre. Au cours de cette reconnaissance, une fusillade
s’engagea avec les Hollandais de la division du duc de Saxe-Weimar ; le
général d’Hane, blessé, céda la place de chef
d’état-major au général Goblet. Le soir avis fut reçu au quartier-général du
roi que le roi Guillaume ne voulait pas de lutte entre ses troupes et l’armée
française. Le 12, de grand matin, les Belges, en marche pour se concentrer sur
Louvain, furent attaqués par des forces supérieures. Pour mettre fin à
l’effusion du sang, lord William Russell se rendit auprès du prince d’Orange,
afin de l’informer des résolutions du roi Guillaume ; le prince envoya un
parlementaire au quartier général français, mais ne fit pas suspendre le
mouvement de ses troupes ; les Belges continuèrent la résistance. Une
nouvelle démarche fut tentée près le prince d’Orange par sir Robert
Adair ; elle n’eut pas encore le résultat d’interrompre les hostilités, la
marche des Hollandais sur Louvain n’étant pas arrêtée. Il est clair que les
ordres du roi Guillaume, s’ils prescrivaient au prince d’Orange d’éviter toute
collision avec l’armée française, ne lui imposaient pas, sur la simple annonce
de l’arrivée imminente de cette armée, l’obligation d’interrompre son mouvement
stratégique. Ce mouvement, s’il eût pu s’achever, aurait eu pour effet de
cerner les forces belges dans Louvain et peut-être de les comprendre dans la
capitulation de la ville.
Ces considérations suffisent à faire comprendre
comment le feu reprit à diverses reprises, et à montrer l’origine des
accusations réciproques de trahison qui se sont produites. Quoi qu’il en soit,
le roi rentra à son quartier général vers 9 ½ ou 10 heures et, appelant dans
son cabinet le colonel Prisse, lui fit donner par son chef d’état-major l’ordre
de se rendre auprès du prince d’Orange pour lui proposer un armistice,
moyennant, d’une part, la remise de Louvain aux troupes hollandaises, de l’autre,
le temps nécessaire pour permettre l’évacuation de la ville par les malades,
les blessés et les munitions. « Tâchez », dit le général Goblet,
« d’obtenir le plus de temps possible, 12 heures, 18, s’il y a moyen, et
si vous parvenez à 24, ce sera parfait ». Après avoir pris note de ses
instructions, le colonel partit à cheval pour se rendre auprès du prince. En
sortant par la porte de Tirlemont, il rencontra les généraux de Tieken et Malherbe et, conformément à l’ordre reçu, il les
informa de sa mission. Ils se montrèrent assez sceptiques quant au résultat de
cette tentative. « Tu n’obtiendras rien », lui dit le général
Malherbe, « le prince de Saxe-Weimar nous a tournés, nous n’avons plus
qu’à nous laisser écraser avec toute la ville ».
« Eh bien », répondit-il, « si je ne réussis pas, je reviendrai
me faire écraser avec vous ».
Parvenu auprès du prince d’Orange, le colonel
Prisse réussit à obtenir un armistice de vingt-quatre heures aux conditions
qu’il proposait, et ce malgré le mauvais vouloir de certains officiers
hollandais. Les conditions furent rédigées par le chef d’état-major du prince,
le général Constant de Rebecque, assis par terre et
se servant d’une sabretache comme pupitre. En congédiant Prisse, le prince lui
dit : « Monsieur, je crois que je vous connais ». « Sans
doute », intervint le prince Frédéric qui se tenait à côté de son frère.
« C’est Mr Prisse, de l’ancien état-major ». Le colonel, pour toute
réponse, se borna à demander au prince d’Orange « s’il avait d’autres
ordres à lui donner ». Prisse rentra à Louvain avec l’aide de camp du
prince, le colonel de Limburg Stirum, chargé de
procéder à l’échange des ratifications ; il eut fort à faire pour protéger
son compagnon dans les rues de la ville contre les gens du peuple et les soldats
isolés qu’exaspérait la vue de l’uniforme hollandais. Les signatures échangées
au quartier général, le colonel de Limburg Stirum
demanda à Prisse de l’accompagner jusqu’aux avant-postes du prince de
Saxe-Weimar, auquel il avait mission de communiquer la convention. Comme ils
venaient de quitter la ville, ils furent accostés par un groupe de cavaliers
hollandais, parmi lesquels galopait le prince de Saxe-Weimar. Celui-ci s’élança
vers Prisse en brandissant une épée ensanglantée et en s’écriant avec colère :
« Ah ! j’aurai le sang d’un
Belge ! » (ou, suivant la version que le
prince a donnée lui-même, plus tard, de cette rencontre : « Voici le
sang d’un Belge ! ») – « Monseigneur », répondit Prisse,
« je ne suis pas ici pour être insulté, mais pour vous faire parvenir un
armistice conclu avec votre général en chef ». L’entourage du prince
s’efforça de la calmer et il prit, en frémissant, connaissance des conditions
de l’armistice.
L’armée belge s’était retirée vers Kampenhout.
Dans Louvain, toute la nuit se passa à charger sur des bateaux les malades, les
blessés, le matériel et les armes abandonnées sur les places ou dans les rues.
Prisse avait été désigné, avec le général Niellon et le colonel de Liem, pour diriger l’exécution de ces mesures. Dans la
matinée du 13, il eut encore à escorter un parlementaire hollandais, porteur de
dépêches du prince de Saxe-Weimar au prince d’Orange. Il se trouva que cet
officier était son beau-frère, le major Roloff.
Prisse a raconté lui-même que la conversation
commença sur un ton fort peu fraternel, mais qu’en se quittant ils étaient à
peu près réconciliés. En rentrant au quartier général, Prisse rencontra le
général Belliard, et lui exposa la situation actuelle que le plénipotentiaire
français ignorait encore. Sur le conseil du général, Prisse parvint à prolonger
d’une heure les formalités de la reddition des postes. Belliard eut ainsi le
loisir de traiter avec le prince d’Orange, et le détachement sorti de Louvain
avait à peine rejoint le roi sur la route de Malines, à une lieue environ de
Louvain, qu’un courrier du général français apportait la nouvelle de la
conclusion d’un second armistice. Le lendemain, l’armée hollandaise commençait
son mouvement rétrograde pour évacuer le territoire belge.
Lorsque, le mois suivant, Léopold Ier organisa sa
maison militaire, Prisse fut nommé aide de camp du roi, et, tout en conservant
ces fonctions, il fut, peu après, désigné comme sous-chef de l’état-major
général ; il participa activement, en cette qualité, à la réorganisation de
l’armée, tout en remplissant, par intervalles, des missions importantes et
parfois ardues. Les événements militaires d’août 1831 avaient ranimé les
espérances des Orangistes dans les provinces méridionales du jeune royaume. La
ville de Luxembourg, forteresse fédérale et occupée à ce titre par les troupes
de
Une trentaine d’individus avaient été arrêtés en
pleine rébellion, conduits à Namur et incarcérés dans la citadelle en attendant
leur comparution devant la cour d’assises. Prisse, rentré à Bruxelles, croyait
avoir achevé sa tâche, lorsqu’on apprit que, le 17 avril 1832, les Orangistes
avaient enlevé, dans sa maison campagne, près d’Arlon, Mr Thorn, le gouverneur
belge de la province, et l’avaient emmené à Luxembourg où ils l’avaient livré,
non au prince de Hesse, gouverneur fédéral de la forteresse, mais au général Goedecke, commandant de la province pour le roi-grand-duc.
Aussitôt Prisse fut de nouveau envoyé à Arlon, tandis que le gouvernement belge
adressait des réclamations énergiques à
Les résistances que rencontrait à
C’est à cette époque que fut
fondée l’Ecole Militaire. Prisse prit une part active à cette organisation.
Suivant le témoignage postérieur du colonel Navez, alors aspirant d’artillerie,
c’est Prisse qui avait la haute direction de l’Ecole, bien que son nom ne
figurât pas en cette qualité dans l’annuaire. Le 6 janvier 1834, il fut envoyé
à Anvers pour prendre, en l’absence du général Buzen, le commandement ad
interim de la division chargée de la défense d’Anvers et des rives de l’Escaut.
Il réussit à préserver la ville des désordres qui menaçaient de s’y produire au
moment où l’ordre était troublé à Bruxelles ; ce qui amena les autorités
civiles à demander le maintien de Prisse dans son commandement intérimaire.
Nommé général le 12 avril 1834, il reçut peu après le commandement effectif de
la province d’Anvers et des troupes destinées à la défense de l’Escaut,
commandement qu’il conserva jusqu’en 1837. Il reprit alors les fonctions de
sous-chef de l’état major général dont il n’avait cessé d’être titulaire, et ne
les quitta que pour être appelé, le 22 juin 1839, à la présidence de la
commission chargée de la délimitation des frontières entre
L’habileté dont il avait
fait preuve dans ces négociations, ajoutée à ses services antérieurs, amena le
roi Léopold Ier a lui octroyer, le 15 mai
1844, le titre de baron, transmissible par ordre de primogéniture. Nommé
lieutenant général le 12 juillet 1845, et rappelé de
En quittant le ministère, le
général Prisse fut nommé gouverneur militaire de la résidence royale et
commandant de la 2e division territoriale. Le général Chazal, qui
lui avait succédé au ministère de la guerre, ayant à son tour quitté le
pouvoir, remplaça Prisse dans ces deux emplois. Celui-ci fur alors (29 juillet
1850) nommé adjudant-général du roi, chef de sa maison militaire. Le général
Prisse reçut en même temps la haute surveillance et la direction de l’éducation
et de l’instruction des princes royaux. Il fut désigné, le 22 juillet 1853,
pour remplir les fonctions de chef de la maison militaire du duc de Brabant. Il
borna désormais son activité à l’exercice de ces diverses charges, qu’il
conserva jusqu’à sa mort. Lorsqu’en 1854 sonna pour lui l’heure de la mise à la
retraite, le roi reconnut de nouveau ses services en le nommant Ministre
d’Etat, dignité suprême qui ne comptait, à cette époque, que neuf titulaires.
Il mourut, le 22 novembre
1856, à Rome, où il était allé passer l’hiver. Il y fut enterré dans l’église
de Saint-Julien des Belges, où sa famille lui a élevé un monument.
(01) Atteintes à la discipline militaire (28/04/1846, 04/07/1846)
(02) Avancement des officiers d’artillerie et du génie
au grade de capitaine (08/05/1846)
(03) Octroi d’un crédit global au département de la
guerre pour l’exercice 1846 (09/06/1846)
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1846-1847 (en tant que ministre de la guerre)
(01) Défense faite aux fonctionnaires de faire partie de l’association libérale l’Alliance (17/11/1846) et destitution de Eenens (19/11/1846)
(02) Organisation du service de santé de l’armée (03/12/1846, 26/01/1847, 27/01/1847, 29/01/1847)
(03) Révision des lois sur la milice (17/12/1846, 17/03/1847, 20/03/1847, 27/03/1847), notamment société de remplacement (02/02/1847, 17/03/1847, 18/03/1847, 19/03/1847)
(04) Budget du département de la guerre pour 1847 (28/01/1847, 29/01/1847, 30/01/1847, 01/02/1847, 02/02/1847, 03/02/1847)
(05) Pétition relative au service de la Meuse dans la ville
de Liège (18/03/1847)