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d’intention
METZ
Gérard (1799-1853)
METZ Gérard, Charles, Emmanuel, né en 1799 à Luxembourg (Luxembourg), décédé en 1853 à
Diekirch (Luxembourg).
Libéral. Elu par
l'arrondissement de Grevenmacher de 1837 à 1841
(J. MERSCH, dans Biographie nationale du Luxembourg, Luxembourg, Buck,
1963, t. XII, pp. 429-446)
Charles - Gérard – Emmanuel Metz, le
législateur-journaliste, croisant le fer
Des trois frères Metz qui
illustrèrent la vie politique et économique de notre pays au 19ème siècle,
Charles était celui dont les facettes de l'esprit étaient peut-être les plus
brillantes, mais dont la suite dans les idées étaient sûrement moins prononcées
que chez son frère Norbert - le centralien multiforme, souple comme l'acier -
et chez son frère Auguste - le maître de forges, tenace comme le fer.
Peut-être, s'il avait vécu plus
longtemps, Charles Metz, type du quarante-huitard à « l'esprit généreux et
confus », aurait-il eu l'occasion d'évoluer dans des domaines mieux en
concordance avec sa culture générale. Celle-ci était vaste, à en juger d'après
les restes de sa bibliothèque que nous avons pu consulter chez son arrière
petit-fils (…)
Charles Metz naquit à Luxembourg,
le 17 nivôse an VII (6 janvier 1799).
Il fit ses études humanitaires au
Collège de Luxembourg et au lycée de Metz, puis se rendit à l'Université de
Liège où, en 1822, il fut reçu docteur en droit après avoir défendu une thèse
traitant «De maritali potestate».
(1 bis)
Le 16 août de la même année il se
fit inscrire au barreau Luxembourg où il se fit bientôt remarquer par sa grande
éloquence.
Lorsque, en 1828, à la suite d'un
appel lancé par l'avocat bruxellois Edouard Ducpetiaux,
en difficulté avec la censure, une douzaine de confrères de Luxembourg
brisèrent une lance en faveur de la liberté de la presse, Charles Metz fut du
nombre. Il était en bonne compagnie puisque parmi les protestataires, on relève
les noms de J.-B. Thorn, M.-L. Schrobilgen, J.-B.
Nothomb, A. Resibois etc.
1. Le politicien pro-belge
Connaissant les sentiments
généreux de Charles Metz, on divine de quel côté ils vont pencher lorsqu'écla1a
Au Congrès National qui se réunit
à Bruxe1les à partir du 10 novembre 1830, il devait, en qualité de député
effectif, représenter l'arrondissement de Luxembourg comme un des 16
mandataires luxembourgeois ; il n'accepta pourtant pas ce mandat, officiellement
parce qu'il «tremblait d'entraîner son pays dans un avenir trop
incertain » ; en réalité et au demeurant cette attitude prudente lui
permettait de plaider et à Luxembourg et devant le nouveau tribunal créé à
Arlon.
Peu après Charles Metz prit fait
et cause pour
Vers 1836 Charles Metz prit
domicile à Arlon, après demandé sa radiation au barreau de Luxembourg et son
inscription à celui d'Arlon. Vu la situation de premier plan que son beau-père,
le notaire Vannérus, occupait dans le rang des
orangistes, cette situation a dû être des plus pénible, notamment pour Madame
Metz.
A Arlon, Charles Metz, Emmanuel
Servais et Victor Tesch - le futur ministre -
défendaient les intérêts d'un Luxembourg démembré dans le journal «L'Echo du
Luxembourg» dont le premier numéro sortit le 1er décembre 1836.
Lors des élections du 13 juin
1837 le district de Grevenmacher élut Charles Metz à
Voici quelques-unes de ses
interventions :
Fin 1837 il embarrassa le
gouvernement belge par une interpellation sujet de la non-réussite
d'adjudications de bois affichées dans le Grand-Duché où l'administration belge
régnait en maîtresse mais empêchées par le gouvernement luxembourgeois et le
gouvernement militaire de la forteresse fédérale. Le gouvernement belge envoya
toute une division d'infanterie « en observation » à Bastogne, mais l'affaire
en resta là.
L'année d'après Charles Metz
attira l'attention par son interpellation concernant « l'affaire de Strassen », où un détachement de la garnison prussienne
avait abattu l'arbre couronné du drapeau belge, élevé par les habitants devant
la maison du nouveau bourgmestre Jean Beissel nommé
par l'administration belge (22 avril 1838).
Charles Metz eut la satisfaction
de voir
Toujours dans le dessein
d'empêcher le démembrement du Luxembourg et du Limbourg, un groupe de sénateurs
et de députés délégua Charles Metz et le comte d'Ansembourg, sénateur de
Maestricht, à Par:s, pour y obtenir le concours d'hommes politiques influents.
Mais seuls les partis en opposition au gouvernement de Louis – Philippe
soutenaient les deux délégués; on raconte même qu'au moment Metz et Ansembourg
s'apprêtaient à quitter Paris, ils furent avisés aux yeux du roi leurs
démarches, avaient été jugées inopportune. Ce qui n'empêchait pas que les deux
délégués furent fêtés en un banquet, à leur retour à Bruxelles.
Lorsqu'en février 1839 il s'agit
de ratifier le Traité des 24 article Charles Metz était absent par suite de
maladie. Mais il ne manqua pas, dans une lettre adressée au président du
parlement, de protester contre l'action blasphématoire qui privait 400 000
citoyens belges de leur patrie et qui constituait une honte éternelle pour
Aux élections de juillet 1839
Metz tenta - en vain - de se faire élire dans l'arrondissement de Bastogne; il
revint donc à
Il se décida alors à rentrer au
bercail.
Avant de suivre Charles Metz à
Luxembourg mentionnons encore que le 21 avril 1838 il avait formé avec ses
frères Norbert et Auguste
A ce que Charles Metz se fit
réinscrire au barreau de Luxembourg, aucune difficulté ne semblait s'y opposer,
car lors du rétablissement de l'autorité du roi grand-duc, le 11 juin 1839, il
avait été expressément arrêté en l'article 20 que nul ne saurait être poursuivi
ou molesté du chef de participation directe ou indirecte aux événements politiques.
Cela n'empêcha pas Hassenpflug de refuser à Charles
Metz de s'établir de nouveau à Luxembourg. Celui-ci continua donc de résider à
Arlon et ce n'est que par arrêté royal g.-d. du 5 février 1842, en suite de sa
requête du 14 janvier, qu'il fut autorisé à rentrer à Luxembourg et à y
exercer, comme par le passé, la profession d'avocat. Ledit arrêté lui accorda
en outre, pour autant que de besoin, la naturalisation. Charles Metz prêta de
nouveau le serment d'avocat le 14 avril 1842.
Avant de quitter Arlon, Charles
Metz eut encore un différend à vider avec le journal «L'Echo du Luxembourg»
qui, n'approuvant probablement pas son départ, lui avait fait de graves
reproches quant à son attitude pendant la discussion du Traité des 24 articles.
Dans un tract daté d'Arlon du 26 juin 1841, Charles Metz eut vite fait de se
blanchir et clôtura par cette phrase: «Dites de moi ce que vous voulez, je suis
encore là ; mais, pour ce qui concerne le point que nous discutons, une réponse
écrite est déjà de trop, mais je la devais bien à mon pays. A l'avenir ma main
n'aura plus d'autre réponse à vous donner que l'ultime réplique d'un homme
d'honneur offensé.»
Charles Metz était un orateur
extraordinaire. Quand il lui arrivait de prononcer une allocution en
luxembourgeois il faisait ce que nos orateurs patoisants ne sont plus à même de
faire: il n'utilisait que des termes du terroir. Au parlement et au Conseil
communal auquel il appartenait de novembre 1843 à 1848, ses discours en
français fascinaient.
Au barreau il plaidait avec feu.
Un de ses gestes favoris était de frapper la table avec véhémence. C'est au
cours du procès E. Grégoire - N. Metz, lorsque Charles Metz martela la table
plus fort que de coutume, qu'il s'attira la remarque du président Keucker: «Maître Metz, moins de chaleur ! »
Depuis toujours, il brillait dans
les affaires criminelles. On cita longtemps comme modèle du genre sa plaidoirie
pour une femme originaire de E…, mère d'une douzaine d'enfants et accusée
d'avoir empoisonné son mari. Dès que le verdict de non-culpabilité fut
prononcé, Charles Metz enjamba sa monture et se rendit à la localité d'E…, à 6
lieues de Luxembourg. C'est tard dans la nuit, dans une misérable bicoque,
qu'il trouva tous les enfants réunis autour de la torche de pin, en train de prier
pour que le Bon Dieu leur rendît leur mère bien-aimée. Charles Metz, reçu comme
Comme « les malheureux surtout
avaient accès facile auprès de lui», les procès plaidés par Charles Metz pour
des indigents étaient nombreux, ce qui lui valut le nom d'avocat des pauvres.
D'après A. Neyen,
Charles Metz publià à l'occasion de plusieurs procès
d'importance des mémoires dont les titres ne lui sont pourtant pas connus «
parce que ces sortes d'ouvrages n'ont qu'une portée éphémère, bien que souvent
ils sont (sic!) le fruit d'une lumineuse expérience.»
2. L’homme du « Courrier »
Après la disparition du « Journal
de
Au début la collaboration ne montra
aucune faille, surtout qu’il s'agissait de mener de front un combat sans merci
contre le provicaire J. Th. Laurent. Mais d'année en
année les divergences s'accentuaient entre les frères Metz, férus du jeune
libéralisme démocratique de
En 1849 d'Olimart
communiquera au roi que le « Courrier» sortait habituellement de la plume de
Charles Metz, et deux ans plus tard le journal lui-même disait qu'il n'avait
qu'un rédacteur et qu'un maître : Charles Metz. Celui-ci dirigea le
«Courrier» jusqu'à sa mort en 1853.
Propageant de plus en plus les
idées généreuses de liberté qui étaient dans l'air, mais qui constituaient des
idées subversives pour le gouvernement présidé par de
C'est alors que Charles Metz le
prit de haut en écrivant au gouverneur ces phrases remarquables: «Lorsque nous
parlons au nom d'un intérêt aussi élevé que la presse, nous croyons, avec qui
que ce soit, traiter de puissance en puissance... ... Quand il vous conviendra,
M. le gouverneur, de prononcer ou faire prononcer la suppression de notre
journal, nous cesserons alors avec la conviction que vous aurez fait taire
l'organe le plus désintéressé des droits et des vœux du pays.»
Nous avons reproduit au fascicule
IX, p. 156, les passages essentiels d'une requête que nous avons trouvée ,au Rijksarchief à La Haye, requête que Charles Metz adressa le
15 mars 1848 au roi grand-duc, dans laquelle il parle de la liberté de la
presse, du rôle néfaste de Mgr Laurent et de la situation matérielle du pays
« qui est bien fâcheuse. » Après avoir relevé l'impossibilité dans
laquelle se trouve le gouvernement d'aider l'industrie sans crédit, Metz
demande à Guillaume II d'avancer, sur sa cassette privée, 100 000 florins, mais
il eut l'habileté d'ajouter qu'il ne demandait rien pour les siens qui étaient
« tous sans ambition et sans besoins.»
Sauf des démarches entreprises
auprès du Saint-Siège pour faire rappeler Ie vicaire apostolique, il ne fut
donné aucune suite à la requête de Charles Metz.
Deux jours avant les événements
du 16 mars 1848 Charles Metz se trouvait à Trèves. D'après Mgr Laurent il y
aurait laissé entrevoir que le provicaire serait
forcé de déguerpir, et qu'à l'aide des ouvriers de quelques fabriques dont
celle du «sieur Barreau, on était résolu à procéder à démolir sa maison et à le
mettre en fuite.»
Il semble établi que pendant
«Oui certes, nous avons dit au
Roi que nous eussions tout fait pour rester Belges (...) et nous disions vrai,
car alors le jour où nous perdions
Le 3 avril le Conseil de
gouvernement avait proclamé qu'il venait « d'arborer, à côté des couleurs
nationales, Ie drapeau de l'union allemande, sauvegarde de toutes les
nationalités allemandes et symbole des libertés et de la régénération fédérale
de l'Allemagne (...) L’union intime avec l'Allemagne, finissait la
proclamation, c'est notre droit, notre devoir, notre salut.» Si nous revenons à
cette proclamation au sujet de laquelle tout a été dit et écrit, c’est parce
que Charles Metz y fait allusion à la fin de son article susmentionné:
« «Nous ne voulons ni le
drapeau français, ni le drapeau belge, ni trop vite ce drapeau allemand dont
l'ampleur nous effraie, et qui pourrait peut-être nous cacher en nous
enveloppant: nous ne voulons qu'un seul drapeau, c'est le drapeau luxembourgeois.»
Cette dernière opinion concorde
d'ailleurs avec
Par arrêté du 24 mars 1848
Charles Metz fut nommé membre de Commission des Quinze chargée de seconder le
gouvernement de
3. Le législateur
Aux élections qui eurent lieu le
19 avril, Charles Metz fut désigné député par les cantons d'Esch
et de Luxembourg; il opta pour dernier canton. Son frère Norbert représentera
le canton de Capellen, et Auguste celui de Berbourg.
Réunis pour la première fois le
25 avril, Ies 74 députés de Constituante désignèrent de nouveau une commission
de quinze membres afin d'élaborer un projet de Constitution. Charles Metz, E.
Servais et Ch. Munchen ayant été chargés par la
commission de préparer le projet, ils prirent comme modèle
Innombrables étaient les
interventions de Charles Metz tant au sein de
Ci-après nous allons relever les
principales interventions de Charles.
Lorsqu'il s'agit de nommer Ies
députés luxembourgeois au Parlement de Francfort, Charles et Norbert Metz ne
manquèrent pas d'exprimer vertement leur façon de pensée. C'est de justesse que
le 28 avril 1848
Au cours de la discussion de
l'amendement de Norbert Metz à l'article 1 de
Aux objections, notamment de
Mathias Simons, Charles Metz répondit :
« Tous nous sommes d'accord de
persévérer dans nos réserves; il me semble donc bien étonnant que nous
manquions l'occasion pour les exprimer ici.
« On nous a souvent reproché
d'être Belges, d'être Anti-Allemands. Erreur partout!
« Nous ne sommes pas Belges! Mais
pouvons-nous entièrement oublier, et sans ingratitude, que nous avons eu
pendant 4 siècles (...) une communauté d'existence et d'intérêts, avec
« Nous ne sommes pas
Anti-Allemands! Nous pouvions craindre autrefois pour nos moeurs et nos
institutions, le contact d'un pays qui était le symbole du despotisme; mais,
aujourd'hui, qui voudrait ne pas tendre la main à un peuple libre comme nous,
dont l'ardeur de liberté effraie, peut-être, nous qui ne désirons rien de plus
que ce que nous créons en ce moment.
« Nous sommes unis à l'Allemagne,
non parce que les traités de 1815 et 1839 nous y obligent, car je suis du
nombre de ceux qui les regardent comme nuls: les droits des peuples ont repris
leur empire, jamais je ne reconnaîtrai, comme Luxembourgeois, que le traité qui
a morcelé le pays, soit obligatoire. Nous sommes donc Allemands, non parce que
nous y sommes contraints, mais parce que telle est notre volonté, parce que
notre position géographique nous y engage; espérons que nos intérêts matériels,
qui souffrent aujourd'hui de l’union, s'amélioreront plus tard.
« J’aurais désiré l’omission
de ces mots : « il fait partie de
« (...) La mention de nos
rapports avec
« Il n'existe plus de
Confédération germanique telle que les traités l'avaient conçue. Qu'était-elle
en effet? Une alliance offensive et défensive, la garantie pour les Etats
confédérés de la sécurité extérieure et intérieure contre toute agression du
dehors et du dedans.
« Le principe de la souveraineté
pleine et entière pour chaque Etat restait intact, et
A l'article 2, qui traite de
l'appartenance du Grand~Duché à
« Dans l'espérance que le
Parlement allemand mû par de généreux sentiments, ne prendra aucune mesure qui
puisse attenter à la nationalité luxembourgeoise ou aux droits qui font l'objet
des réserves votées le 28 avril dernier, l'Assemblée invite les députés
luxembourgeois à prendre part aux travaux du Parlement allemand dans l’intérêt
commun, sans qu'ils soient obligés de protester davantage, quoi qu'il arrive.»
Une intéressante discussion
s'engagea autour de l'article 53 dans lequel
« L'intérêt de celui qui possède
réclame sa liberté individuelle la conservation de ce qu'il peut posséder.
Celui qui ne possède pas veut, outre sa liberté, le moyen d'améliorer sa
position par le travail. Ces intérêts peuvent être satisfaits en appelant tous
ceux ne qui paient pas moins de 10 francs de contributions. Le nombre des
électeurs sera plus que doublé. La majorité des électeurs seront ceux de 10 à
20 francs, qui ont aussi besoin de leur travail et qui composent la classe
moyenne, dont l'influence serait diminuée par le suffrage universel. Celui-ci
sera en faveur du prolétaire ou du riche industriel qui dispose de beaucoup
d'ouvriers. Laissons d'abord l'expérience juger du suffrage universel en France
(...) On a tort de montrer la classe des prolétaires comme opprimée et comme
oubliée dans cette enceinte. La propriété est ce qui intéresse le plus à
l'ordre et à la prospérité d'un pays; celui qui ne possède pas y a un intérêt
moindre. » 39 députés contre 12 se prononcèrent contre le suffrage universel
non pas parce qu'ils étaient conservateurs, mais comme on l'a fort bien relevé,
parce qu'ils craignaient l'emprise du cléricalisme.
De nos jours, où il est tant
question de l'éligibilité des fonctionnaires, il est intéressant de rappeler
les arguments de Charles Metz militant pour l'incompatibilité entre le mandat
de député et les fonctions publiques :
«
Finalement, en séance du 23 juin
et par 40 voix contre 19, sera adopté l'article 55 ayant la teneur suivante :
« Le mandat de député est
incompatible: 1°) avec les fonctions de membre du Gouvernement; 2°) avec celles
de magistrat du parquet; 3°) avec celles de membre de
Très important est l'amendement
déposé par Charles Metz et qui formera l'art. 56 :
« Les incompatibilités prévues
par l'article précédent ne font pas obstacle à ce que
Charles Metz présida la
députation qui se rendit à La Haye pour recevoir, le 10 juillet 1848, le
serment du roi grand-duc sur la nouvelle constitution. La veille Guillaume II
avait fait appeler Metz au Palais où « pendant une longue audience dont les
affaires du pays ont naturellement fait le sujet, le Roi n'a cessé de témoigner
la plus entière sollicitude pour les intérêts du Grand-Duché.»
Le lundi 10 juillet eut lieu la
cérémonie «que le Roi avait pensé devoir entourer de la solennité convenable.»
Retenons ces passages du discours de Charles, Metz :
«Ce n'est pas assez, Sire, des
constitutions, pour fonder le bonheur des peuples, le bonheur des rois, il faut
encore une affection réciproque, il faut encore le respect aux institutions. (...)
Fidèle à la foi jurée, Vous n'accorderez votre confiance qu'aux hommes qui
auront aussi la confiance du pays, aux hommes disposés à gouverner franchement
dans les principes de
La clôture de
Si le roi avait été bien inspiré,
Il aurait remplacé le gouvernement de
4. Le président de la chambre
Les électeurs convoqués le 28
septembre 1848 pour désigner les députés à siéger à la première véritable
Chambre du Grand-Duché, élurent les trois frères Metz sur les sentiments
desquels G..Th.-I. de
Dès la séance d'ouverture du 3
octobre, Charles Metz fut désigné président; élu chaque session avec une
majorité de voix imposante, il resta premier citoyen du pays jusqu'à sa mort
survenue en 1853.
«Les Metz, pourra bientôt écrire
de
Dans son fameux pamphlet publié
dans le pro-gouvernemental « Volksfreund », Dicks voulait rallier la nouvelle Chambre, hostile au
ministère de
Nous reproduisons le commencement
et la fin du «Vulleparlament» dans lequel on
reconnaîtra aisément Charles et Norbert Metz sous les traits respectifs de la
corneille et du coq:
« Déi Kréih als de
gescheitste Vull
Setzt op dem Presidentestull;
Déi Rehren, déi Rehren (Aug.
Collart et Mich. Jonas)
Déi spillen d'Sekretaeren.
A wéi gesouch de President
Dat Deputéirten
aIl present,
Houscht hién: Hoem! (bis)
A set mat enger starker Stoemm:
«Dir Haere Vullen huelt iéch
Still,
Dir sit heihi beruf, fir vill
Ze schwaetzen, ze schwaetzen,
Er Kloen aus'eneen ze setzen.»
(…)
«'T geet aanesch,» rift een (N.
Metz) : « Kukrukoin !
Ech sin iwer iéch all den Hoin !
Gët gut uecht! get gut uecht !
Ech hun d'Constitutioun geluegt !
« Ma dat as lang nach net
genoch;
O wir ech nëmmen Herr eng Woch!
Gët m'r eng Plaatz ! gët m'r eng
Plaatz,
Soss si dir all e Vull fir
d'Kaatz!»
«'T as wouer,»
set de President,
«'T as d'Schold
all vum Gouvernement.
Déi Cola'n, déi Cola'n, (famille Collart)
Déi sollen d'Gleck vum Land haut
maan.»
« Hurra ! » jeitzt alles. «Vive
«'Lo gin déi Deitsch och nammel
Welsch!
President! President!
Erow mat dem Gouvernement!»
A wéi se Alles emgeheit,
Koum enner se vill Neid a Streit,
Sie scheimen, sie scheimen,
Ee wöllt den an're pleimen.
Sie woren nach um Rappen drun,
Du koum
en Adler ugefluh'n (l'aigle prussien)
Dént dét s'aan, dén dét s'aan
Fir aIl dem Spaas en Enn ze
ma'n.
A l'encontre de tant de députés,
Charles Metz rit aux éclats en lisant le pamphlet. Il fit même plus: en
recevant les députés à dîner, il n'omit pas de glisser un exemplaire du «Vulleparlament» sous la serviette de ses invités.
Avec Charles Metz sur le siège
présidentiel de
La date du 27 mars 1849 fut
fatidique pour Charles Metz. Non seulement il perdit ce jour son épouse chérie
mais il se manifesta également chez lui les premiers troubles d'une maladie de
coeur. Ce fut donc sous de mauvais augures qu'il prit la tête de la délégation
des députés luxembourgeois qui devait recevoir le serment du roi grand-duc
Guillaume III, en avril 1849. Le trajet se fit via Coblence puis en bateau,
jusqu'à Amsterdam et de là à
Comme Guillaume III ne voulait
point de lecture d'adresse, Charles Metz garda dans la poche le discours qu'il
devait prononcer en tant que premier citoyen du Grand-Duché.
On a jasé sur les circonstances
ayant entouré la fameuse audience. D'après le «Courrier» il n'en fut rien.
«L'audience fut sèche, il est vrai, mais convenable et digne; il ne se passa
rien qui put blesser la délicatesse de la députation.» (!)
Après le départ de celle-ci pour
Luxembourg, et selon le vœu de la députation, Charles Metz n'eut de cesse qu'il
fût reçu par Guillaume III. Deux audiences lui furent accordées dans la journée
du samedi 21 avril, une à midi et une à huit heures du soir. Et ne doit-on pas
être de l'avis du «Courrier» que, bien qu'un journal luxembourgeois ait
reproché à Charles Metz d'être resté après le départ de la députation, ces
entrevues avec un souverain dont les dispositions à l'endroit du Grand-Duché
avaient été égarées par des délateurs étrangers, n’en furent pas moins utiles
au pays ?
A la première audience assistait
également - à l'insu de Metz - le fameux major Winckel
(v. f,asc. IX, p. 174), Pour mettre le roi à l'aise et pour démontrer que lui,
Metz, n'avait que le bien du pays en vue, il dit dans son discours: «Veuillez,
Sire, en croire à mes paroles, elles ne sont dictées par aucun intérêt
personnel, car, Sire, permettez-moi de Vous le dire, Votre Majesté ne peut rien
pour moi: je ne désire rien et ne veux rien.» «L'audience fut vive, lisons-nous
dans le journal des Metz, mais il parait aussi que l'honneur et les intérêts du
.pays furent défendus avec fermeté par M. Ch. Metz, tout en conservant le
respect dû au Souverain. »
Le soir le président Metz est
reçu par le roi en tête à tête, « avec des égards qui ne laissent pas de
doute sur sa bienveillance. » c’est probablement au cours de cette
audience que Guillaume III avoua à Charles Metz les trois points qui lui
pesaient: le Contingent, la liste civile et la révolte de 1848. Dire qu’on lui
avait raconté que des officiers hollandais en garnison à Echternach avaient été
jetés par la fenêtre!
Toujours d'après le «Courrier» le
roi aurait terminé l'audience par ces mots: « Je suis charmé de l'entretien que
j'ai eu avec vous, nous verrons.»
Le 2 octobre 1849 se fit
l'ouverture solennelle de la session ordinaire de
In ne passa pas quinze jours que
Charles Metz écrivait (à l'intention de la couronne) que la « fonctionnocratie» perdait son empire au Luxembourg et que
c'était dans la classe moyenne que se trouvait aujourd’hui la société, le
pouvoir.
Le projet de loi sur l'impôt sur
le revenu déposé sur le bureau de
« Nous sommes probablement la
première Assemblée législative qui aura eu la hardiesse de prononcer hautement
le mot Impôt sur le revenu. A ce titre, cette loi mérite donc une suprême
attention. Il faut l'élaborer par toutes les discussions possibles, pour qu'au
dehors elle n'apparaisse pas comme un acte d'ignorance de la part de
l'Assemblée du Luxembourg.» Après cette introduction, l'effet fut encore plus
sensationnel (ce mot figure dans le Compte rendu officiel) lorsque Charles
avoua que, pour sa part, il regardait l'impôt sur le revenu «comme insuffisant,
comme ne remplissant pas le but qu'il doit atteindre, celui de faire payer
chacun non seulement en proportion sa fortune, mais encore en proportion des
avantages qu’il retire la société. En d'autres termes je penche un peu vers
l'impôt progressif.»
A la même occasion Charles Metz
fait l'éloge du socialisme «qu'il ne considère que comme l'application à la
société des principes les plus généreux de l'homme, et qui, arrêté dans de
justes limites, sera une source fécondante de la société, - le socialisme,
selon l'orateur, c’est l'éducation au peuple, c'est le travail à l'ouvrier
laborieux, c'est la caisse de prévoyance, c'est le secours ou l'hospice au
travailleur invalide et malheureux.»
Si nous ne nous trompons pas ce
fut ce discours du 13 novembre 1849 fit sortir de ses gonds l'abbé Jean-Michel Kleyer (1803 -1866), mieux connu sous le pseudonyme de «Der
Einsiedler des Grünewaldes»,
qui prit à parti Charles Metz dans un pamphlet paru chez M. Behrens sous le
titre: «Le socialisme au parlement luxembourgeois.»
Tout «en s'inscrivant en faux
contre le socialisme», J. M. Kleyer lui reproche «une
foi aveugle dans des conceptions abstraites et sans fond» (p. 10), «Se truffant
d'une haine stupide contre la propriété, et ramassant dans sa course cette
écume qui toujours monte à la surface des grandes villes, il ne se recrute que
de bandes de factieux, auxquels il parle le langage des bagnes, et qu'il
précipite dans, les obscurités de la politique des cavernes.» (p. 10)
« (...) Appelant des quatre vents, sous ses drapeaux, des agrégations
d'hommes sans foi dans ses théories, il prépare le sol à la barbarie. Il
détruit sans fonder, aggrave les maux qu'il prétend guérir, envenime les
souffrances de la société, et, sous prétexte d'instituer l'égalité du bienfait,
il établit partout le niveau de la misère.» (p. 11).
Dès le premier moment où il fut
question de chemins de fer, les frères Metz se montrèrent fort actifs et
jouèrent un rôle de premier plan. Ils ne demandèrent pas mieux que de voter la
loi du 6 janvier 1850 garantissant au concessionnaire éventuel un minimum
d'intérêts de 3% et ils firent tout pour accélérer les pourparlers engagés avec
une société anglaise pour la construction des voies ferrées. Ils dirent également
«présents» à la prise de contacts entre personnalités belges, allemandes et luxembourgeoises qui eut lieu à
Luxembourg, le 7 janvier 1860, sur convocation du bourgmestre Heldenstein et du président de
Au cours de la même année il
était question à
La prétention hollandaise
d'imputer au Grand-Duché une partie de la dette publique des Pays-Bas fournit
au président Metz l’occasion de dire ses quatre vérités au gouvernement de
Guillaume III.
Après avoir formellement et
juridiquement contesté le fond de cette créance, Charles Metz dit en un long et
remarquable discours que «si le Luxembourg avait à régler avec
Sous les bravos de
Au cours de la séance du 13
février 1851, lorsqu'il fut question de la loi sur Ies pensions, Charles Metz
dit sans ambages: «Cette loi est injuste, parce qu'elle donne tout au riche et
ne fait rien ou peu pour le pauvre (...) En ne donnant pas de pension aux
hommes qui n'ont pas besoin du secours de l'Etat pour vivre, vous permettriez
au Trésor d'améliorer la position de ces malheureux fonctionnaires, avec
lesquels vous marchandez aujourd'hui pour les besoins les plus impérieux de la
vie. C'est, Messieurs, un principe un peu socialiste que j'ai l'honneur
d'émettre ici en très peu de mots, et, je le soutiens, parce que je l'ai déjà
dit dans cette enceinte, en prenant le mot socialisme dans son acception la
plus sage, c'est-à-dire qu'il faut tout faire pour venir au secours des classes
nécessiteuses; je suis socialiste et je m'en fais gloire.»
Avant de clôturer l'activité
parlementaire de Charles Metz, relevons encore ce cri du coeur lancé à
l'occasion d'une discussion ayant trait à l'attitude énigmatique du
représentant du Luxembourg et du Limbourg à Francfort: «Monsieur de Scherff à Francfort est une honte pour le Grand-Duché ! »
Nous avons dit qu'à l'ouverture
de chaque session parlementaire Charles Metz fut élu président à une grande
majorité. Encore au début de la session 1852/1853 il obtint 34 des 43 voix. A
quel point ce dernier vote fut rendu à titre personnel est prouvé dès qu'il
s'agissait de désigner le vice-président: au premier scrutin Théodore Pescatore reçut 19 et le baron de Tornaco 12 voix; ce ne
fut qu'au scrutin de ballottage que Pescatore
l'emporta par 27 voix.
Un revirement dans les
conceptions pro-socialistes de Charles Metz semble
s'être produit à la fin de sa vie. Sinon comment expliquer cet extrait du
«Courrier» : «Si l'on veut conserver l'ordre sur la terre, il faut
soigneusement tenir le socialisme à distance» - et surtout certain passage du
discours prononcé à la séance de
Lorsque le spectre d'un retour
éventuel de Mgr Laurent plana sur les discussions du projet d'adresse en
réponse au discours du trône, en octobre 1852, Charles Metz formula cette
caractéristique du provicaire qu'un biographe objectif
ne saurait désavouer: «Ce fut un prêtre exalté qui arriva chez nous ; dans sa
soutane, il apportait la dissension: et ce n'est pas d'aujourd'hui que je le
dis, car j'ai toujours déploré les tendances de l'esprit de Mgr Laurent, bien
qu'il soit difficile de rencontrer un homme sous d'autres rapports plus
remarquable et plus digne de considération. Malheureusement il n'a pas compris
le Luxembourg; le Luxembourg n'était pas malade, et il lui a prodigué des
remèdes qui l'auraient tué, si le traitement avait duré plus longtemps.»
Le 23 avril 1853, en compagnie de
ses deux frères et de ses filles, Charles Metz s'était rendu à Diekirch auprès
de sa belle-mère où sa fille Adeline, âgée de 11 ans, était gravement malade
d'une fièvre muqueuse. Le pronostic des médecins ne laissant plus aucun espoir,
Charles Metz eut une rupture d'anévrisme qui occasionna sa mort le lendemain,
dans la maison Vannérus. La petite Adeline succomba
trois semaines plus tard.
La dépouille de Charles Metz
«dont les traits avaient conservé toute leur sérénité» fut exposée dans la
salle des séances de
L'Eglise n'accorda pas
d'enterrement religieux au défunt, - qui avait pourtant entendu la messe à
l'église de Diekirch le jour de sa mort - mais au cimetière Notre-Dame
l'affluence fut tellement considérable - on l'estima à 10.000 personnes - qu'à
plusieurs reprises les organes de la police durent fermer les portes du cimetière.
Parmi les députations des
conseils communaux on reconnut celle de la ville d'Arlon où le défunt avait
laissé de si honorables souvenirs»; conduite par le bourgmestre, la députation
comptait «plusieurs membres du tribunal et du barreau, ainsi que d'autres
notabilités. »
« Une scène déchirante est venue
ajouter encore au deuil général: le fils du défunt, Jules, rappelé en toute
hâte de l'université de Gand, arrivait comme le cortège était déjà en marche;
il ne devait plus revoir son père et ne put que se joindre à sa famille en
pleurs.»
Le seul discours prononcé, par
Michel Jonas (v. fasc. XD, nous apprend que Charles Metz avait consacré toute
son existence à son épouse; «quand la mort l'eut séparé d'elle, son dévouement
s'est transformé en une douleur profonde et intarissable, qui a pénétré son
coeur, douleur toujours présente, toujours agissante dans l'isolement, comme au
milieu de la joie des fêtes.»
Le 10 décembre 1860, au banquet
offert à Norbert Metz à l'occasion de sa nomination à la présidence des Etats,
a CharLes Metz
ILLVstre aVoCat batonnIer;
a L'eLoqVent
orateVr,
aV CItoIIen patrIote, generVX
et bIenfaIteVr,
sa VILLe nataLe reConnaIssante.
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la
chambre (élection non contestée) (06/10/1837)
(01) Mode d’examen du budget de l’Etat (21/10/1837)
(02) Financement de la construction du chemin de fer
de l’Etat (23/10/1837)
(03) Tarif des douanes et politique commerciale du gouvernement. Article
des bas et des bonneteries (25/10/1837), des draps
de laine (04/11/1837, 06/11/1837, 06/02/1838), des poteries (09/11/1837)
(04)
Ecole militaire, notamment programmes des cours, enseignement organisé aux frais de
l’Etat et concurrence avec les universités (13/11/1837, 24/11/1837)
(05) Remboursement des cautionnements versés
par les comptables à Amsterdam (17/11/1837)
(06) Personnel du tribunal de première instance de
Diekirch (22/11/1837, 24/11/1837,
26/04/1838)
(07) Budget du département de l’intérieur pour 1838.
Traitements des curés (09/12/1837)
(08) Contentieux diplomatique relatif à la forêt de
Grünewald (11/12/1837)
(09) Impôt sur le sucre (20/12/1837,
21/12/1837, 22/12/1837,
23/12/1837)
(10) Budget du département de la guerre pour 1838 (29/12/1837)
(11) Abonnement sur les débits de boissons (13/02/1838)
(12) Jury d’assises. Conditions d’admissibilité
(condition de cens), « épuration » des
listes, mode de délibération (20/02/1838, 21/02/1838, 22/02/1838, 23/02/1838, 01/03/1838, 03/03/1838)
(13) Rapport sur une pétition relative à un traitement
ecclésiastique (23/02/1838), à une demande de
remboursement de frais par un arpenteur (04/05/1838)
(14) Situation militaire dans la province de
Luxembourg (incident de Stassen) et adresse au Roi (28/04/1838)
(15) Droit de timbre (timbre des journaux) (07/05/1838, 14/05/1838, 17/05/1838)
(01) Adresse en réponse au discours du
trône (traité des 24 articles) (17/11/1838)
(02) Loi relative au timbre. Solidarité de la dette
fiscale (21/11/1838)
(03) Traité des
24 articles. Alternative entre résistance et résignation (discours
« contre ») (12/03/1839)
(04) Tarif des douanes sur les frontières des
provinces de Luxembourg et de Limbourg. (21/03/1839)
(05) Circonscriptions judiciaires du Luxembourg (20/05/1839, 06/06/1839)
(06) Conseils provinciaux de
Limbourg et du Luxembourg (24/05/1839)
(00) Vérification des pouvoirs de J.-B. Nothomb (28/04/1840)
(01) Pouvoirs des élus des territoires cédés par le
traité du 19 avril 1839 (13/11/1839)
(02) Traité des 24 articles (13/12/1839)
(03) Loi sur le duel (05/03/1840, 06/03/1840, 07/03/1840, 09/03/1840, 10/03/1840)
(04) Budget de la guerre,
réintégration dans les cadres de l’armée belge du général Vandersmissen par
suite du traité des 24 articles (14/03/1840)
(05) Pensions militaires (01/05/1840)
(06) Compétence civile
notamment compétence des juges de paix et procédure d’appel (05/05/1840, 06/05/1840, 11/05/1840, 12/05/1840)
(07) Pénitentiaire pour
jeunes délinquants à Saint-Hubert (08/05/1840)
(08) Loi d’emprunt. Vente des bois domaniaux, recours à la publicité et à la concurrence) (03/06/1840, 05/06/1840)
(09) Création de routes et
de canaux (notamment dans la province du Luxembourg) (08/06/1840)
(01) Loi hypothécaire (05/03/1841)
(02) Droits sur le café (09/03/1841)
(03) Droit sur le sucre (09/03/1841, 12/03/1841)
(04) Droits sur les foins (10/03/1841)