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LOOS Jean (1799-1871)

 

 

 

 

LOOS Jean, François, né en 1799 à Anvers, décédé en 1871 à Anvers

Age en 1830 : 31 ans.

Libéral. Elu par l’arrondissement d’Anvers de 1845 à 1863

 

Biographie

Interventions sessions : 1845-1846, 1846-1847, 1847-1848 (1848-1863)

 

 

BIOGRAPHIE

 

(A) (Notice extraite de la Biographie nationale de Belgique, par H. Vander Linden, 1892, t. XIII, col. 393-396)

LOOS (Jean-François), homme politique, né à Anvers, en novembre 1799, mort en cette ville, le 2 février 1871.

Issu d’une riche famille anversoise, Loos prit une part active à la vie politique et entra facilement au conseil de la commune, où il exerça une influence marquante. Elu conseiller en 1836, il fut nommé échevin des finances quatre années après ; grâce au zèle qu’il déploya dans ses fonctions administratives, il arriva à la première magistrature de la ville en 1848. Dès 1845, l’arrondissement d’Anvers l’avait envoyé à la Chambre des représentants. Loos appartenait à l’opinion libérale. Ses amis politiques lui firent parfois le reproche d’avoir des idées trop inflexibles sur des questions qui n’étaient point de principe. Par suite de son dogmatisme inébranlable, il s’attira même plusieurs ennemis. Il remplit consciencieusement au parlement les devoirs que lui imposait sa mission de député, mais il ne distingua pas tant par son talent politique que par les qualités administratives dont il fit preuve comme bourgmestre de la ville d’Anvers.

Il prit à cœur les intérêts de la cité commerciale et mit un soin jaloux à favoriser son développement matériel et intellectuel.

C’est de l'époque de l’avènement de Loos que date la prospérité croissante et l’extension si considérable d’Anvers. Il se préoccupa tout d’abord du projet d’agrandissement de la ville. Anvers, resserré dans une enceinte de fortifications trop étroite, était arrêté dans son développement commercial. L’établissement de nouvelles installations maritimes devint à tel point nécessaire, que Loos proposa, en 1853, au conseil communal et fit décréter la construction des bassins de la Kattendijk, en dehors des murs, en soutenant la thèse hardie que l’établissement de ces nouveaux bassins au-delà des fortifications aurait été précisément la cause de la démolition de ces remparts. Quelques années plus tard, il défendit énergiquement à la Chambre le projet d’agrandissement des fortifications. En 1858, lorsque Anvers avait été choisi comme la principale place stratégique du pays, le gouvernement, dans un but d’économie, n’avait proposé qu’un agrandissement partiel de la ville. Mais Loos et ses collègues, H. de Boe et E. de Gottal, combattirent le projet du ministère, et grâce aux démarches personnelles du bourgmestre, l’établissement de la grande enceinte, qui donnait à Anvers une extension quintuple, fut voté à la Chambre des représentants le 8 septembre 1859. Ce même jour, Loos fut l’objet d’une ovation enthousiaste de ses concitoyens. L’administration de Loos entreprit aussitôt de grands travaux de voirie ; de nouveaux quartiers surgirent comme par enchantement sur l’emplacement des anciens remparts espagnols, surtout au nord de la ville.

Loos ne négligea rien de ce qui pouvait contribuer au développement intellectuel et artistique d'Anvers. Tout en veillant à la propagation de l'instruction populaire, il s'occupa de la création de l'Institut de commerce et de la réorganisation de l'Académie royale des beaux-arts (1855), qui, grâce à ses nombreuses démarches, conserva le rang de premier établissement d'instruction artistique du pays. Il voulait qu'Anvers restât en même temps la métropole des arts et du commerce de la Belgique. Loos contribua aussi à la fondation du Cercle artistique et littéraire (1852) dont il conserva, sa vie durant, la présidence d'honneur. Lorsque, en 1861, furent organisées à Anvers de splendides fêtes artistiques, il présida le Congrès auquel assistèrent les savants et les artistes les plus célèbres de l'étranger.

Il était à prévoir que Loos aurait conservé, pendant de longues années, les fonctions de bourgmestre de cette ville, à la prospérité de laquelle il avait largement contribué. Mais des circonstances fortuites l'obligèrent de donner sa démission à la fin de l'année 1862. Les travaux des fortifications avaient déjà atteint un certain degré d'avancement, lorsqu'un grand nombre d'habitants réclamèrent contre le danger auquel ils se voyaient exposés et demandèrent la démolition des citadelles nord et sud. Les propriétaires de terrains frappés de servitudes augmentèrent le nombre des mécontents. Les ennemis du ministère Frère-Orban profitèrent de cette situation pour tâcher de renverser la représentation libérale d'Anvers. Malgré les tentatives faites par Loos et ses collègues dans le but d'obtenir des concessions du gouvernement, on ne fit droit à aucune des réclamations des Anversois. Le 6 novembre 1862, une députation ayant à sa tête le bourgmestre fut reçue par le roi. Mais cette démarche n'eut aucun résultat. Pendant ce temps des meetings avaient été organisés, et la tendance hostile au ministère s'était accrue. C'est dans ces circonstances, au milieu de l'agitation populaire, que Loos résolut de résigner son mandat de bourgmestre : le 28 décembre 1862, il annonça au conseil communal qu'il avait remis sa démission entre les mains du roi, « parce qu'on l'avait placé dans une position qui ne lui permettait plus d'administrer ni utilement pour la ville, ni honorablement pour lui-même ». Les élections législatives du 10 juin 1863 donnèrent la majorité aux « meetinguistes » qui avaient fomenté l'agitation et promettaient une opposition systématique au ministère. Loos et ses collègues furent éliminés. Au conseil de la commune, les « meetinguistes » remplacèrent aussi les libéraux. Loos n’assista pas à la réparation que l'on donna plus tard aux actes de son administration. Il mourut le 2 février 1871. La ville d’Anvers, reconnaissante des services qu'il avait rendus, a élevé un monument à sa mémoire.

H. Vander Linden

 

(B) (Extrait de J.L. DE PAEPE – Ch. RAINDORF-GERARD, « Le Parlement belge 1831-1894. Données biographiques », Bruxelles, Commission de la biographie nationale, 1996, p.446)

Directeur du Bureau Gouverneur de la province du Luxembourg ad intérim (1843)

Directeur de la société du chemin de fer de Dendre-et-Waes et du chemin de fer de Bruxelles à Gand par Alost (1855)

Député permanent de la province du Luxembourg (1836-1845), puis conseiller provincial (1848-1851)

Eligible au sénat.

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1845-1846

 

(00) Vérification de ses pouvoirs en tant que membre de la chambre nouvellement élu (16/09/1845)

(01) Renvoi d’une pétition relative aux droits sur les sucres (03/06/1846, 12/06/1846)

(02) Rapport sur une pétition relative à la mise en œuvre de la loi sur les droits différentiels (11/08/1846)

(03) Politique commerciale du gouvernement et création des entrepôts francs (06/12/1845, 11/12/1845, 12/12/1845), régime d’importation en transit (20/12/1845, 22/12/1845)

(04) Etablissements pénitentiaires, réforme générale des prisons, personnel religieux (19/02/1846)

(05) Droits sur les sucres (15/05/1846, 12/06/1846, 17/06/1846, 18/06/1846, 20/06/1846)

(06) Fêtes organisées à l’occasion de l’inauguration du chemin de fer de Bruxelles à Paris (02/06/1846)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1846-1847

 

(01) Renvoi de pétitions relatives au code disciplinaire de la marine (26/01/1847) et aux droits sur le sucre (28/04/1847)

(02) Mise en œuvre de la loi sur les droits différentiels (27/11/1846, 28/11/1846), régime d’importation en transit direct et par entrepôt (02/12/1846), entrepôt d’Anvers (14/04/1847)

(03) Prise en charge, par l’Etat, de la navigation sur l’Escaut (Tête de Flandre) (03/12/1846, 04/03/1847)

(04) Organisation postale et poste aux chevaux (09/12/1846, 28/04/1847)

(05) Droits de phares et de fanaux (10/12/1846)

(06) Droits sur les céréales (09/03/1847, 20/03/1847), accusation de spéculation sur les denrées alimentaires par le commerce d’Anvers (11/12/1846)

(07) Fixation de l’ordre du jour (14/12/1846)

(08) Droits sur les sucres (24/12/1846, 23/04/1847, 30/04/1847, 06/05/1847)

(09) Etablissements pénitentiaires, notamment construction de nouvelles prisons, recours aux religieux comme gardiens, traitements du personnel administratif) (13/01/1847, 15/01/1847, 21/01/1847, 22/01/1847)

(10) Défrichements, encouragement à l’agriculture et expropriation pour cause d’utilité publique des biens communaux (12/02/1847)

(11) Révision des lois sur la milice (17/03/1847, 27/03/1847)

(12) Chemin de fer de l’Etat (27/03/1847, 06/05/1847)

(13) Canaux de la Campine, bureaux de bienfaisance d’Anvers (14/04/1847)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1847-1848

 

(01) Rapports sur des pétitions relatives, aux soupçons d’immoralité à l’égard d’un magistrat de Courtray (07/04/1848), à une demande de pension, à charge de l’Etat, par le directeur d’un dépôt de mendicité (07/04/1848)

(02) Régime postal (24/11/1847, 24/12/1847, 01/02/1848)

(03) Budget du département des affaires étrangères pour 1848. Utilité d’une marine militaire (30/11/1847), service des bateaux à la Tête de Flandre (30/11/1847)

(04) Budget du département de l’intérieur pour 1848. Académie royale d’Anvers (18/12/1847)

(05) Droits sur les sucres (20/12/1847, 02/02/1848, 03/02/1848, 05/02/1848, 28/04/1848, 13/05/1848)

(06) Droits de transit (22/12/1847)

(07) Organisation des monts de piété (14/03/1848, 15/03/1848, 16/03/1848, 21/03/1848)

(08) Garde civique (06/04/1848, 07/04/1848)

(09) Droits sur les bois (08/02/1848, 11/02/1848) et sur la soie (08/02/1848, 09/02/1848)

(10) Motion d’ordre relative à un naufrage et au projet d’installation d’un phare à Wielingen (28/04/1848)

(11) Droits différentiels (12/05/1848)

(12) Institution des warrants (17/05/1848)

(13) Droits de timbre (19/05/1848 (soir))