LESOINNE Nicolas (1774-1839)
LESOINNE Nicolas, Maximilien, né en 1774 à Liège, décédé en 1839 à Bruxelles
Sans couleur politique.
Elu par l'arrondissement de Liège de 1839 à 1839.
(G.
HANSOTTE, Biographie nationale de Belgique, t. XXXIV, 1967-1968, col. 571-572)
« Industriel et homme politique, né à Liége le 25 octobre 1774, décédé
à Bruxelles le 26 décembre 1839.
Nicolas Lesoinne était le fils de Pierre-Jean-Abraham Lesoinne, un des
chefs de la Révolution
liégeoise, et d’Eléonore-Josephe de Donceel. Il épousa à Liège, le 15 avril
1796, Marie-Jean-Rosalie Simonon. Important acheteur de biens nationaux, il
reçoit en héritage, en 1820, le domaine du Val-Benoît à Liége, où son père a
vainement tenté de créer un charbonnage. En 1824, il reprend à son compte les
projets paternels. Comprenant qu’il est incapable de supporter seul les gros
efforts financiers qu’exige l’organisation d’une exploitation rentable, il
cherche l’appui de bailleurs de fonds. Il s’associe ainsi avec un
métallurgiste, John Cockerill, un fabricant de textile verviétois, Jean-Nicolas
David, un charbonnier, Françis-Joseph Corbesier, le directeur de la Monnaie d’Utrecht,
Yman-Dirk Suermondt. Ces cinq hommes fondent la société civile du Val-Benoît,
le 15 septembre 1824. L’apport de Lesoinne se limite, au début, aux embryons
d’installation construits par son père. Pendant plusieurs années, l’entreprise,
d’abord déficitaire, absorbe des mises de fond sans cesse accrues. Mais, dès
1828, la situation s’améliore : désormais chaque exercice comptable se
clôture par un profit appréciable. La houillère s’équipe de machines modernes
et s’approfondit. La demande en concession a été agrée en 1820 ; une
extension est accordée en 1830. Mais en 1835, les associés de Lesoinne cèdent
leurs participations à la S.A
des Charbonnages et Hauts Fourneaux de Sclessin. L’intrusion dans son
entreprise de cette puissante compagnie métallurgique est peu goûtée de
Nicolas-Maximilien. En dépit des confits que provoque cette situation, un
second siège d’exploitation – le Grand Bac, est créé en 1836. A la mort de
Lesoinne, l’affaire n’avait pas cessé de rapporter d’importants bénéfices.
Nicolas-Maximilien Lesoinne est donc avant tout un
« propriétaire » et un industriel. Pourtant, il n’est pas resté
entièrement étranger aux affaires publiques. On le voir, sous l’Empire,
intervenir en faveur du rétablissement de la paroisse Sainte-Véronique à Liége.
Le 1er février 1808, il est admis à la loge maçonnique de la Parfaite Intelligence.
Sous le règne de Guillaume Ier des Pays-Bas, il devient membre de la Commission des Hospices
Civils de sa ville natale (1820) ; un arrêté royal du 17 février 1824, le
désigne comme membre du Conseil de Régence, charge qu’il assume jusqu’en 1830.
Enfin, le 12 novembre 1839, il est membre de la chambre des
représentant, mais la mort brise quelques semaines plus tard la carrière
politique où il vient à peine de s’engager. »
Georges Hensotte »
INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1839-1840
(00) Vérification de ses pouvoirs
comme membre de la chambre (13/11/1839, 16/11/1839)
(01) Renforcement du personnel de la douane (24/12/1839)
(00) Décès de Nicolas
Lesoinne (28/12/1839)