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Lesoinne_ChLESOINNE Charles (1805-1873)

 

 

 

 

 

 

LESOINNE Charles, Abraham, né en 1805 à Liège, décédé en 1873 à Liège.

Libéral. Elu par l'arrondissement de Liège de 1843 à 1870

 

 

 

Biographie

Interventions sessions : 1843-1844, 1844-1845, 1845-1846, 1846-1847, 1847-1848 (1848-1870)

 

 

BIOGRAPHIE

 

(E. BOCHART, Biographie des membres des deux chambres législatives, session 1857-1858, Bruxelles, M. Périchon, 1858, pp. 71-73)

LESOINNE Charles-Thomas-Edouard, né à Liége le 20 octobre 1805. Représentant élu par l’arrondissement de Liége.

Le nom de M. Lesoinne est l’un des plus honorables de la bourgeoisie liégeoise.

A la tête d’une importance fabrique d’armes, M. Lesoinne resta pendant vingt ans dans l’industrie ; son esprit d’ordre, la fermeté de ses principes et sa haute probité commerciale le désignèrent au choix de ses concitoyens.

En 1841, il fut élu membre du Conseil communal de Liége, et, la même année, investi des fonctions de juge au tribunal de commerce.

Appliquant aux rouages de l’administration urbaine et à l’appréciation des débats industriels, l’expérience acquise par de longs travaux, M. Lesoinne rendit, en sa double qualité de conseiller communal et de magistrat consulaire, des services signalés qui ne tardèrent pas à lui ouvrir la carrière parlementaire.

En 1843, les électeurs libéraux de l’arrondissement de Liége lui offrirent la candidature à la Chambre, et l’honorable industriel fut proclamé représentant à une imposante majorité.

Le nouveau député renonça alors à ses fonctions de juge au tribunal de commerce, et conserva jusqu’en 1845 son siège de conseiller communal.

La vie parlementaire de M. Lesoinne n’a pas été marquée par de grands succès oratoires ; c’est dans le travail des commissions, dans les critiques de détail, par la lucidité de ses rapports et l’élan spontané de ses observations que l’honorable représentant de Liége s’est particulièrement distingué.

En 1844, M. Lesoinne prit une part active à la discussion de la loi sur les droits différentiels. Le temps a justifié les argumentations de l’honorable membre ; il ne reste, pour ainsi dire, plus rien de cette loi qu’il avait énergiquement combattue.

Abordant avec une généreuse franchise les questions qui touchent de près aux intérêts du commerce et de l’industrie, M. Lesoinne a plusieurs fois pris la parole en faveur des porteurs de brevets d’invention.

Nous citerons de l’honorable membre cette judicieuse remarque qu’il fit dans la séance du 10 décembre 1853 : « Vous traitez de frelon l’inventeur qui aurait puisé son invention dans un vieux livre. Que direz-vous de l’industriel qui attend avec ses capitaux qu’un inventeur se soit ruiné ? »

Il y a, sous cette forme interrogative, un résumé de la difficile question des brevets, où le génie de l’inventeur vient si souvent se briser contre le positivisme de la finance.

Sous le ministère de M. Piercot, lors de la discussion du budget de l’intérieur, M. Lesoinne, proposa à la Chambre d’allouer un subside de dix mille francs à l’Association générale des carabiniers belges, dont le règlement avait été adopté par un grand nombre de sociétés du royaume, afin de l’aider à organiser un tir national, à l’instar de ce qui se pratiquait en Suisse. Il échoua dans cette tentative, mais il fut récompensé plus tard de ses efforts.

Nous retrouvons M. Lesoinne avec toute l’autorité de ses premiers travaux et toute sa franchise libérale, dans la séance du 31 août 1858, relative aux fortifications d’Anvers :

« Messieurs, je suis de ceux qui pensent que nous devons défendre notre territoire, s’il était envahi. Je crois avec l’honorable M. Dolez que nous devons pourvoir aux nécessités que l’avenir réserve à la sécurité de notre patrie. C’est un devoir pour un peuple qui s’administre lui-même de se défendre lui-même. C’est un devoir pour tout homme capable de porter une arme et surtout de s’en servir, de défendre le pays et ses institutions.

« Je pense donc que, sous ce rapport, il y a quelque chose à faire.

« Nous disposons pour la défense du pays, de l’armée et de la garde civique. Car, quoi qu’en ait dit l’honorable M. Thiéfry, la garde civique a été aussi organisée dans un but de défense nationale. Mais, je dois le dire, elle n’est ni organisée, ni armée de manière à concourir efficacement à la défense du territoire.

« Les armes qui sont dans les mains de la garde civique ont été supprimées dans toutes les armées de l’Europe. Elles pourraient servir comme armes blanches, mais comme armes de tir, elles sont tout à fait inefficaces. Il serait dangereux de s’en servir contre des troupes armées de fusils supérieurs pour le tir et la portée. L’armée elle-même, et je parle ici d’une question dans laquelle je puis émettre un avis en connaissance de cause, ayant été fabricant d’armes et ayant suivi les progrès que cette fabrication a réalisés, l’armée elle-même, dans mon opinion, n’a pas des armes aussi bonnes qu’elle pourrait en avoir. Le calibre employé pour nos armes de guerre est trop fort ; on a conservé pour les projectiles coniques, le calibre que l’on avait pour les balles sphériques. Il en résulte que ces projectiles sont trop lourds, ce qui donne lieu à un recul plus fort ; la balle décrit une parabole très forte, et le soldat ne peut porter avec lui qu’un nombre de cartouches restreint. Aussi, plusieurs pays, notamment l’Allemagne, l’Autriche, la Prusse ont diminué le calibre de leurs armes de guerre. »

Qui veut la fin veut les moyens : c’est à ce titre que l’honorable M. Lesoinne n’a pas craint d’entrer dans les explications techniques pour montrer à la fois le mal et le remède. Ancien fabricant d’armes, il avait à cet égard un devoir spéciale à remplir envers le pays : il lui a fait entendre le langage de la vérité, et a acquis de nouveaux droits à son estime.

L’idée du tir national devait porter ses fruits : lors de l’installation du tir en 1858, la récompense dont nous parlons plus haut est venue trouver l’honorable M. Lesoinne. Les carabiniers et amateurs du pays ouvrirent une souscription pour décerner une médaille à MM. Rogier et Berten, ministres de l’Intérieur et de la Guerre, comme fondateurs, et à M Lesoinne, comme promoteur du tir national. Cette médaille fut remise au loyal député de Liége, en triple exemplaire, or, argent et bronze, par une commission déléguée à cet effet. Le nom de M. Lesoinne est aujourd’hui inséparable de cette patriotique institution.

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1843-1844

 

(00) Vérification de ses pouvoirs en tant que membre de la chambre (15/11/1843)

(01) Renvoi de pétitions relatives à une indemnité par suite de pertes subies lors de la révolution (12/12/1843), à la navigation de la Meuse à Liége (24/04/1844), au système des droits différentiels (30/04/1844, 4/05/1844, 13/05/1844)

(02) Encouragements à la marine marchande et/ou commerce avec la Chine (23/01/1844)

(03) Frappe de la monnaie belge (5/02/1844)

(04) Coût d’exploitation et rentabilité du chemin de fer, navigation de la Meuse et/ou chemins de halage (16/02/1844, 23/02/1844), chemin de fer (notamment belgo-rhénan) (26/02/1844, 28/02/1844), dérivation de la Meuse à Liége (27/04/1844)

(05) Conclusions de la commission d’enquête parlementaire (commission « de Foere ») et système des droits différentiels. Politique commerciale du gouvernement (3/05/1844, 13/05/1844, 23/05/1844, 8/06/1844), droit d’entrée sur les bois (30/05/1844, 7/06/1844), autres droits d’entrée (31/05/1844, 7/06/1844)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1844-1845

 

A. Interventions en rapport avec les chemins de fer

(01) Chemin de fer d’Entre-Sambre-et-Meuse (31/01/1845)

(02) Tunnel de Cumptich (26/02/1845)

(03) Tarif du plan incliné de Liége et principe de l’unification des tarifs du chemin de fer de l’Etat, retards dans le chemin de fer de l’Etat (12/03/1845)

(04) Projet de chemin de fer de Liége à Maestricht (19/04/1845)

(05) Chemin de fer dans la vallée de la Dendre (08/05/1845)

(06) Chemins de fer de Liége à Namur et de Manage à Mons ;  possibilité de prolonger le chemin de fer vers Maestricht, usage de wagons couverts (09/05/1845 après-midi)

 

B. Autres interventions

(01) Adresse en réponse au discours du trône (26/10/1844)

(02) Traité de commerce et de navigation conclu avec le Zollverein. Commerce des fontes (13/12/1844)

(03) Loi sur les céréales (21/01/1845, 18/02/1845, 07/05/1845)

(04) Enseignement agricole, école de médecine vétérinaire de Cureghem et commission d’enquête parlementaire (12/02/1845)

(05) Chemins de halage (05/03/1845)

(06) Situation des conducteurs de mines non issus de l’école des mines (13/03/1845)

(07) Canal latéral à la Meuse (30/04/1845, 01/05/1845)

(08) Inondations à Liége (03/05/1845, 07/05/1845)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1845-1846

 

(01) Renvoi de pétitions relatives à l’autorisation de construire une maison sur un terrain militaire (20/11/1845), aux servitudes de halage (14/01/1846, 02/02/1846), au chemin de fer de Liége à Namur (05/02/1846), aux pratiques de vente à l’encan (07/03/1846), à une pension militaire (23/03/1846), à une demande en séparation de communes (25/04/1846), aux droits d’entrée sur le bétail  et à la cherté de la viande (20/05/1846), au droit d’entrée sur les cuirs (29/05/1846)

(02) Rapport sur une pétition relative aux listes électorales (23/06/1846)

(03) Politique commerciale du gouvernement et régime des entrepôts francs (09/12/1845, 11/12/1845)

(04) Droits d’entrée sur les armes (24/01/1846, 07/02/1846)

(05) Réglementation de la chasse (26/01/1846, 28/01/1846, 06/02/1846)

(06) Concession du chemin de fer de Namur à Liége (27/01/1846), de Louvain à la Sambre (31/01/1846), du Luxembourg (08/06/1846)

(07) Rapport de la commission d’enquête sur les causes de l’éboulement du tunnel de Cumptich (29/01/1846)

(08) Service de la Meuse (interruption de la navigation) (23/03/1846), reprise par l’Etat et servitude de halage (01/05/1846)

(09) Administration des ponts et chaussées, écoles du génie civil (30/04/1846)

(10) Entretien des monuments de Spa (15/05/1846)

(11) Droits sur les céréales (03/06/1846)

(12) Chemin de fer de l’Etat (04/06/1846)

(13) Convention commerciale avec la France (03/07/1846, 06/07/1846)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1846-1847

 

(01) Renvoi de pétitions relatives au prolongement du canal de la Campine (30/11/1846), aux droits sur les armes (10/12/1846), au service de la Meuse à Liége (13/01/1847, 19/02/1847), au canal de Meuse et Moselle (29/01/1847), à la révision des lois sur la milice (06/03/1847), à une demande d’indemnité d’un fermier de barrière (12/03/1847) et à un projet de route dans le Limbourg (06/05/1847)

(02) Rapport sur une pétition relative au canal de Meuse et Moselle et au service de la Meuse dans la ville de Liège  (18/03/1847)

(03) Droits sur les céréales et droits sur le bétail (12/11/1846), accusation de spéculation sur les denrées alimentaires par le commerce d’Anvers (11/12/1846)

(04) Législation électorale. Augmentation du nombre des députés et des sénateurs, réforme électorale (proposition Castiau) (20/11/1846, 12/03/1847)

(05) Service de la Meuse à Liége (15/01/1847, 15/04/1847, 01/05/1847)

(06) Prorogation du délai d’exécution du chemin de fer du Luxembourg (22/03/1847)

(07) Rapports sur diverses pétitions en relation avec les infrastructures publiques (13/04/1847)

(08) Péages sur la Sambre canalisée (03/05/1847, 04/05/1847)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1847-1848

 

(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre nouvellement élu (élection non contestée) (10/11/1847)

(01) Renvoi d’une pétition relative au canal de l’Ourthe (10/04/1848)

(02) Rapports sur une pétition relative à une pension militaire (28/04/1848), à l’utilisation du cautionnement relatif à la ligne ferroviaire du Luxembourg pour les travaux du canal de l’Ourthe (15/05/1848)

(03) Canal de Charleroy (23/12/1847)

(04) Chiffre global du budget du département de la guerre, organisation de l’armée, notion de neutralité armée (30/12/1847)

(05) Politique commerciale du gouvernement. Droits sur les bois et/ou sur les fers (08/02/1848, 09/02/1848, 11/02/1848)

(06) Canal latéral de la Meuse (09/03/1848, 11/03/1848, 18/03/1848, 14/04/1848, 27/04/1848)

(07) Budget du département des travaux publics pour 1848 (31/03/1848)

(08) Organisation de la garde civique (10/04/1848, 17/04/1848)

(09) Droits sur les sucres (12/05/1848)