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Note
d’intention
GOBLET (d’ALVIELLA) Albert (1790-1873)
GOBLET D'ALVIELLA Albert, Joseph, né en 1790 à Tournai, décédé en 1873 à Bruxelles.
Age en 1830 : 40 ans
Libéral. Elu par
l'arrondissement de Tournai de 1831 à 1833, de Bruxelles de 1833 à 1834 et de
1836 à 1837, de Tournai de 1843 à 1847, et de Bruxelles de 1854 à 1859.
Interventions
sessions : 1830-1831 (Congrès national), 1831-1832, 1832-1833, 1833, 1833-1834, 1835-1836, 1836-1837, 1843-1844, 1844-1845,
1845-1846, 1846-1847
(1854-1859)
(Th. JUSTE, dans Biographie nationale de Belgique, t. VII, 1880-1883, col. 822-828)
GOBLET (Albert-Joseph), comte d’Alviella,
homme d’Etat, etc., vit le jour à Tournai, le 26 mai
1790. Il était fils d'un éminent magistrat qui, après avoir servi Joseph II,
devint membre du Corps législatif du premier empire français. Albert Goblet
atteignait sa douzième année lorsqu'il quitta la maison paternelle pour entrer
au Prytanée de Saint-Cyr. Après de brillantes études, il obtint, en 1807, le
prix impérial de mathématiques, au concours général des Prytanées, et fut
couronné au sein de l'Institut de France, par le ministre de l'intérieur, au
nom de l'empereur. En 1809, il était admis à l'Ecole polytechnique; en 1811, il
entrait à l'Ecole spéciale d'artillerie et du génie de Metz, et, le 21 août de
l'année suivante, il était nommé lieutenant en second au 2e bataillon de
sapeurs. Il prit part, le 21 juin 1813, à la bataille de Vittoria, puis reçut
l'ordre d'aller coopérer à la défense de Saint-Sébastien, que les Anglais
tenaient bloqué. Il parvint à passer au milieu de la flotte britannique et,
pendant deux mois, ne cessa de donner des preuves éclatantes d'intelligence et
de bravoure. En récompense de sa belle conduite, il fut nommé membre de
Après la chute de l'empire français, le capitaine Goblet fut admis dans la
nouvelle armée des Pays-Bas, et en juin 1815, chargé du service du génie dans
la division du général Perponcher. Il se trouva avec
cette division aux Quatre-Bras et le surlendemain à Waterloo. Il y mérita et
obtint la décoration de l'ordre militaire de Guillaume. Signalé au duc de
Wellington, dont il avait été en 1813 le prisonnier. et recommandé au prince
d'Orange comme un officier de grand mérite, le capitaine Goblet fut chargé de
la reconstruction de la forteresse de Nieuport, vaste travail auquel il
consacra sept années. Il était commandant du génie à Tournai lorsque, en 1824,
il fut désigné pour accompagner le prince d'Orange en Allemagne et en Russie. A
son retour, le prince aurait voulu l'attacher définitivement à sa personne,
mais le roi Guillaume n'y consentit point et le chargea de la reconstruction de
la place de Menin.
Ce fut à Menin que vinrent le surprendre les événements du mois de
septembre 1830. Le 10 octobre, un exprès lui apporta l'invitation de se rendre
à Anvers près du prince d'Orange, et, le même jour, il recevait, de la part du
gouvernement provisoire de Belgique, une dépêche qui le pressait de se rendre à
Bruxelles. Un ordre du prince Frédéric enjoignant au capitaine Goblet de se
rendre à Flessingue avait été intercepté et remis au gouvernement provisoire,
qui alors avait songé au commandant belge de Menin. Le capitaine Goblet pensa
que son devoir l'appelait près du prince d'Orange. Il témoigna au prince qu'il
lui serait bien pénible d'être séparé de sa personne pour se rendre à
Flessingue, et le prince ne put le rassurer complètement sur le pouvoir dont il
jouissait. Le capitaine Goblet suivit alors les conseils de son ancien
condisciple, M. Lehon, qui se trouvait également à Anvers, et partit avec lui
pour Bruxelles. Ils y arrivèrent dans la nuit du 11 au 12 octobre. Le 15, le
gouvernement provisoire nomma le capitaine Goblet colonel et directeur de l'arme
du génie; quinze jours après, il l'appelait à la direction du département de la
guerre. Nommé général de brigade le 31 janvier 1831, Goblet siégea comme
ministre dans le premier cabinet du régent. Des travaux excessifs ayant altéré
sa santé, il demanda sa démission et, le 24 mars, il reprenait les fonctions de
directeur général du génie.
Pendant la campagne de dix jours, le général Goblet ne quitta point le roi
Léopold, et, le 11 août, il fut chargé de remplir les fonctions de chef de
l'état-major. Investi du commandement de l'armée lorsque le roi eut pris la
résolution de se retirer sur Malines, le général Goblet conclut la suspension
d'armes en vertu de laquelle les troupes belges purent évacuer Louvain sans
pertes aucunes.
Le 31 août, les électeurs de Tournai appelaient le général Goblet à
l'honneur de les représenter à
Pendant l'accomplissement de cette mission, le général Goblet fut nommé en
outre plénipotentiaire près la conférence de Londres; il remplaçait,
momentanément, M. Van de Weyer, qui se trouvait en désaccord avec le ministre
des affaires étrangères, M. de Muelenaere. Le général Goblet ne réussit pas à
rallier lord Palmerston au système dans lequel persistait le cabinet de
Bruxelles.
Le gouvernement hollandais venait d'adresser des propositions à la
conférence. D'accord avec le gouvernement français, lord Palmerston était
d'avis que des négociations directes avec le cabinet de La Haye pourraient
amener une conclusion conforme aux engagements pris par les puissances à
l'égard de
« Après avoir fait constater le refus du gouvernement des Pays-Bas de
négocier pour arriver à l'exécution du traité de 1831, le général Goblet,
devenu ministre des affaires étrangères, réclama, dit M. Rogier, l'intervention
des puissances garantes du traité, afin d'obtenir l'évacuation de la citadelle
d'Anvers. Son thème, énergiquement formulé, était celui-ci : Evacuation de la
citadelle par le concours des puissances garantes; à leur défaut,
« En vertu de ce traité,
Le général Goblet crut alors accomplie la tâche pour laquelle il avait
accepté le lourd fardeau des affaires extérieures. Le 27 décembre, il remettait
au roi le poste où il avait su acquérir, par sa prévoyance et sa haute
capacité, la réputation d'un véritable homme d'Etat. Depuis 1832 il était
désigné pour remplir les fonctions de ministre de Belgique à Berlin. Mais une
intrigue, dont la source était à La Haye, s'ourdit contre lui, et le général
quitta la carrière diplomatique plutôt que de consentir à faire une démarche
qu'il regardait comme humiliante pour le pays dont il était le représentant. Le
4 juillet 1835, il était élevé au rang de lieutenant général, « en
récompense des éminents services qu'il avait rendus au pays ». Le 14 mai
de l'année suivante, les électeurs de Bruxelles l'appelaient de nouveau à
En 1837, nommé envoyé extraordinaire en Portugal, le général Goblet, se
conformant aux instructions du roi Léopold, devint le conseiller de la jeune
reine dona Maria et du prince-époux Ferdinand de Saxe-Cobourg-Cohary. Pour récompenser les services exceptionnels que lui
rendit le général Goblet, la ' reine dona Maria, par des lettres patentes du 21
juin 1808, confirmées ensuite par le roi des Belges, éleva l'éminent homme
d'Etat à la grandesse sous le titre de comte d'Alviella,
du nom de l'un des domaines de la maison de Bragance.
Après la conclusion du traité du 19 avri1 1839, le général Goblet remplit
une nouvelle mission en Allemagne. Il était chargé de notifier l'avènement du
roi Léopold aux cours de Saxe et de Hanovre, ainsi qu'à d'autres membres de
Depuis 1843, il représentait à
Depuis 1845, le général était aussi en désaccord avec le souverain, et ce
dissentiment s'aggrava lorsqu'il s'agit d'arrêter les bases matérielles du
système militaire le mieux adapté à
Le 24 février 1854, le général Goblet, inspecteur des fortifications et du
corps du génie, était admis à faire valoir ses droits à la pension de retraite
et déchargé des fonctions d'aide de camp du roi. Au mois de juin suivant, les
électeurs de Bruxelles lui rouvraient les portes du parlement; il fut réélu en1857
et passa cinq années à
Le général Goblet est mort à Bruxelles, en 1873, à l'âge de
quatre-vingt-trois ans.
Th. Juste.
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1831-1832
(00)
Vérification de ses pouvoirs comme membre de la chambre. Election non contestée
(09/09/1831).
Seconde proposition de vérification par suite d’une mission diplomatique
confiée par le Roi (29/05/1832, 30/05/1832)
(00) Demande de congé
indéterminé pour mission à l’étranger (13/09/1831)
(01) Situation diplomatique
générale (traité des 24 articles) (26/10/1831, 06/03/1832,
09/03/1832)
(02) Niveau général des impôts
(06/03/1832)
(03) Budget de la guerre pour
1832 (13/03/1832,
14/03/1832)
(04) Traitement des agents
diplomatiques et frais de mission (28/03/1832)
(05) Budget de l’intérieur
pour 1832 (17/04/1832),
travaux publics (18/04/1832 matin)
INTERVENTIONS
AU COURS DE
(01)
Rapport sur la situation du département de la guerre (11/12/1830)
(02) Budget des dépenses pour
le premier semestre de l’année 1831. Département de la guerre (15/01/1831)
(03) Emprunt de 12,000,000 de florins. Nécessité de passer cet emprunt au vu de
l’état de l’armée belge, (05/03/1831)
(00) Nécessité de soumettre à une nouvelle élection par suite de sa
nomination comme ministre (14/11/1832)
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la chambre. Election
contestée (13/12/1832, 14/12/1832,
16/01/1833, 17/01/1833,
18/01/1833, 19/01/1833,
06/02/1833)
(01) Exécution du traité des 24 articles, intervention de l’armée
française à Anvers, système diplomatique suivi par le gouvernement (16/11/1832, 21/11/1832, 23/11/1832, 24/11/1832, 04/02/1833, 11/02/1833,
(+libre navigation de l’Escaut) 23/03/1833, 25/03/1833, 28/03/1833, 29/03/1833, 31/03/1833, 02/04/1833, 03/04/1833)
(02) Pétitions relatives à une demande de libération d’un Belge fait
prisonnier en novembre 1830 (09/02/1833)
(03) Budget du département de la guerre (23/03/1833,
25/03/1833, 28/03/1833,
29/03/1833, 31/03/1833,
02/04/1833, 03/04/1833)
INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE 1833 (en tant que
ministre des affaires étrangères)
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la
chambre (10/06/1833)
(01) Situation diplomatique de
(02) Projet d’adresse en réponse au discours du
trône. Position diplomatique de
(00) Démission d’office en tant que membre de la chambre (05/02/1834)
(01) Situation diplomatique de
(02) Convention militaire de Zonhoven (02/12/1833)
(00) Vérification de ses pouvoirs
en tant que membre de la chambre (élections non contestées) (19/05/1836, 23/05/1836)
Aucune intervention.
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1836-1837
(01) Contingent de l’armée (23/12/1836)
(02) Budget de la guerre. Chiffre global du
budget de la guerre, nécessité d’une forte organisation militaire au vu de la
situation diplomatique de
(03) Réendiguement des polders et convention
militaire avec
(00)
Vérification de ses pouvoirs comme membre de la chambre (16/11/1843)
(01)
Question politique générale (21/11/1843)
(02) Ordre de Léopold (18/12/1843)
(03) Economies à réaliser sur le personnel diplomatique
et consulaire, notamment légation de Francfort, de la Haye, de Rome,
traitements des agents consulaires, traitements des agents politiques et
consulaires en inactivité (18/12/1843)
(04) Résultats des négociations commerciales, notamment
avec l’Espagne (18/12/1843)
(05) Société de colonisation de Santo-Thomas (18/12/1843)
(06) Economies à faire sur le budget de la marine et
utilité de la marine belge (18/12/1843)
(07) Entretien de la British Queen
(18/12/1843)
(08) Budget du département de la guerre
et organisation de l’armée (6/02/1844)
(09) Partage de la dette
belgo-hollandaise et canal de Terneuzen (12/03/1844)
(10) Pensions du personnel diplomatique (15/03/1844)
(11) Indemnités des membres des commissions,
indépendance des juges et ambassade de Rome (21/06/1844)
(01) Budget du
département des affaires étrangères pour 1845 (5
décembre 1844)
(02) Traité
conclu le 1er septembre 1844 avec le Zollverein (12
décembre 1844)
(03) Budget de la
marine pour 1845 (14 janvier 1845)
(04) Budget de
l’intérieur (Question politique générale (22
janvier 1845)
(05) Convention
de 1831 sur les forteresses (7 avril 1845)
(06) Principe de
la neutralité garantie (8 avril 1845)
(07) Organisation
du génie militaire (16 avril 1845, 18 avril 1845)
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1845-1846
(01)
Exécution de travaux de routes et de fortifications militaires dans la Campine
(09/02/1846)
(02)
Canal de dérivation de la Lys (30/05/1846)
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1846-1847
(01)
Représentation diplomatique à Rome (prince de Chimay) et indépendance des
députés-fonctionnaires (notamment réélection en cas de nomination salariée),
traitements du personnel diplomatique (26/11/1846)
(02)
Budget du département de la guerre pour 1847. Matériel de l’artillerie et du
génie, système des forteresses (03/02/1847)