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Note
d’intention
EENENS Alexis, Michel (1805-1883)
EENENS
Alexis, Michel, né en 1805 à Bruxelles, décédé en 1883
à Schaerbeek
Libéral. Elu par l'arrondissement de Bruxelles de
1847 à 1848
Interventions
session 1847-1848
(Extrait de J.L. DE PAEPE – Ch.
RAINDORF-GERARD, « Le Parlement belge 1831-1894. Données
biographiques », Bruxelles, Commission de la biographie nationale, 1996,
p.297-298)
Etudes à l’école
du génie et de l’artillerie de Delft (1825) puis à l’école militaire de Breda
(1828)
Sergent major
(1828), lieutenant d’artillerie (1830), capitaine-commandant (1833), major
(1842), lieutenant-colonel (1845), commandant de la deuxième brigade
d’artillerie à Liège et colonel commandant du troisième régiment d’artillerie à
Tournai (1853), général commandant de la première brigade d’artillerie (1859),
lieutenant général inspecteur général de l’artillerie (1866), commandant de
l’armée d’Anvers (1870), aide de camp du Roi commandant de la première division
territoriale et de la place d’Anvers (1870)
Autre
référence : LECONTE L., La vie étonnante du lieutenant-général Eenens, dans
Carnet de
________________________
(Extrait de J. LOGIE, dans Nouvelle biographie
nationale, t. V, 1999, pp.145-146)
EENENS,
Alexis, Michel, officier, né à Bruxelles le 29 juin 1805, décédé à
Schaerbeek (Bruxelles) le 9 janvier 1883.
Fils de
Charles Eenens, négociant, Alexis est admis le 15 juillet 1825 comme cadet à
l'Ecole du Génie et de l'Artillerie à Delft. Sergent-major le 20 novembre 1828,
il poursuit sa formation à l'Ecole militaire de Breda et est nommé second
lieutenant au 5e bataillon d'Artillerie de milice stationné à Namur le 5
janvier 1830. Le 30 septembre 1830, Eenens se joint à la mutinerie des troupes
belges de la garnison et en récompense, il reçoit du Gouvernement provisoire un
brevet de lieutenant. Le 29 novembre il est nommé second capitaine et envoyé à
Anvers. Le 25 mars 1831, il refuse de suivre le général van der Smissen qui voulait rallier la garnison au Prince d'Orange
et marcher sur Bruxelles faisant ainsi échouer sa tentative. Son
insubordination le fait muter à Malines le 6 août 1831. Quelques jours plus
tard, il prend part aux combats devant Louvain où il se signale en ordonnant à
sa batterie d'ouvrir le feu sur les troupes hollandaises qui font mouvement
après la conclusion de l' armistice.
La
carrière militaire d'Alexis Eenens fut émaillée d'incidents provoqués par son
caractère impétueux et revendicatif. Le sentiment que ses mérites n'étaient pas
reconnus à leur juste valeur fut à l'origine d'un comportement ombrageux,
frôlant souvent l'indiscipline. En décembre 1834, mécontent d'un avancement
jugé médiocre, il présente sa démission, mais il est contraint de la retirer
puisqu'en qualité d'ancien élève de l'Ecole militaire du Royaume des Pays-Bas,
il était tenu de servir pendant dix ans. Il est finalement nommé major le 4
juin 1842, puis lieutenant-colonel le 10 juillet 1845 et affecté au 2e régiment
d'Artillerie stationné à Liège.
Entre
temps, Eenens était devenu membre de l'Alliance qui préparait les prochaines
élections avec les associations libérales. Invité à quitter ce groupe de
pression jugé hostile au gouvernement, Eenens s'y refusa, arguant qu'il avait
été choisi comme candidat à la Chambre des Représentants, où siégeaient
d’ailleurs d'autres militaires. Son attitude lui valut d'être mis en
non-activité par arrêté royal du 23 novembre 1846. Après les élections du 8
juin 1847, il siégea comme député libéral de l'arrondissement de Bruxelles
jusqu'au 26 mai 1848, date de la promulgation de la loi sur les
incompatibilités. Il fut réintégré au sein de l'armée le 27 février 1848 et,
nommé colonel le 24 juin 1853, il reçut le commandement du 3e régiment d'
Artillerie cantonné à Tournai.
Général-major
le 8 mai 1859, commandant la 1ère brigade d'Artillerie, membre de la commission
des Poudres et du comité consultatif permanent de l'Artillerie, il accéda au
faîte de sa carrière le 24 juin 1866 avec sa nomination comme lieutenant
général, inspecteur général de l'Artillerie. Il se vit confier par Léopold II
le commandement de l'armée d'Anvers le 15 juillet 1870. Le 6 octobre 1870, il
devint aide de camp du Roi et commandant de la 1ère division territoriale et de
la place d'Anvers.
Convaincu
de la nécessité du renforcement du potentiel militaire de la Belgique, il en
défendit le principe au sein d'une commission mixte d'officiers supérieurs et
de parlementaires dont le cabinet de Theux-Malou ne put mettre en œuvre les
propositions vu l'hostilité de la droite catholique antimilitariste animée par
Charles Woeste. Dans ces conditions, Eenens présenta
sa démission et fut admis à faire valoir ses droits à la retraite le 18 mai
1873. Le Roi, dont il demeurait toutefois aide de camp, lui accorda, pour
services rendus, le grand cordon de l'Ordre de Léopold le 21 juin 1873.
Caractère
aventureux, Eenens avait obtenu en 1839, un congé sans solde pour accomplir, à
la demande de Léopold 1er, une mission d'observation en Egypte dans la
perspective de l’imminence d’un conflit entre le vice-roi Mehemet-Ali
et l'Angleterre. Il était également chargé d'étudier les possibilités de
débouchés pour le commerce et l'industrie belges dans la région. C'est ainsi
qu'il accompagna en janvier 1840, le consul belge à Alexandrie, Blondeel van Ceulebroeck, dans un
voyage d'exploration en Abyssinie en vue de la création d'un établissement
belge sur la côte occidentale de la Mer Rouge. Victime de fièvres, Eenens dut
rentrer en Europe en décembre 1840.
Cet
homme énergique de haute taille et au physique impressionnant, était aussi un
esprit curieux qui se passionna pour le rôle de l'armée dans le développement
économique du pays. En 1844, il publia une plaquette intitulée Notes sur le
défrichement de la Campine par l'armée. Il s'agissait, pour soulager la
misère paysanne, de créer des camps agricoles en quelques points de la Campine
et du pays flamand pour y défricher les landes et les bruyères, les ouvriers
civils coopérant avec la troupe. Eenens publia ultérieurement plusieurs études
sur ce sujet. Ses idées retinrent finalement l'attention du ministre de la
Guerre, Mathieu Brialmont qui lui donna l'occasion de les défendre, mais sans
succès, devant le conseil supérieur de l'Agriculture le 21 janvier 1851.
Eenens
se pencha également sur les questions militaires. Dès 1846, il avait préconisé,
dans une brochure intitulée Anvers et la neutralité belge, la
concentration des forces nationales sur la rive gauche de l'Escaut en cas de
guerre. En 1852, il publia Système raisonné de guerre défensive proposé pour
la Belgique où il proposait la démolition des forteresses du pays. Une fois
à la retraite, Eenens consacra ses loisirs à retracer les événements de 1831.
Ses Documents historiques sur l'origine du royaume de Belgique. Les
conspirations militaires de 1831 (Bruxelles, 1875, 2 vol., 264 et 268 p.),
suscitèrent d'ardentes polémiques. Le général n'hésitait pas à y accuser de
trahison ou de vénalité un certain nombre de personnalités de l'époque, mais il
critiquait également le prince d'Orange coupable, à ses yeux, d'avoir violé la
convention d'armistice intervenue devant Louvain le 2 août 1831. Ses attaques
furent vivement ressenties en Belgique et en Hollande, réponses et réfutations
se succédèrent sous la plume des descendants des généraux mis en cause. Pour
éviter d'envenimer les relations belgo-hollandaises, Léopold II déchargea
Eenens de ses fonctions d’aide de camp le 15 octobre 1875.
Au
cours des dernières années de sa vie, le général publia diverses études
historiques, dont une Dissertation sur la participation des Pays-Bas à la
campagne de 1815 en Belgique parue en 1879.
Sa
fille unique, Thérèse-Marie, épousa Georges-Marie Terlinden
qui devint procureur général près la Cour de cassation.
Jacques
Logie
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre
nouvellement élu (élection non contestée) (10/11/1847)
(01)
Renvoi d’une pétition relative à une pension publique (09/05/1848)
(02)
Rapports sur des pétitions relatives au remboursement de retenues opérées sur
des appointements d’officiers de l’armée de réserve (12/02/1848)
(03)
Destitutions de fonctionnaires pour raisons politiques (Alliance), droits
et devoirs des militaires, indépendance des députés-fonctionnaires (16/11/1847, 17/11/1847)
(04)
Chiffre du budget du département de la guerre, organisation de l’armée, notion
de neutralité armée et/ou emploi de l’armée à des travaux d’utilité publique (10/12/1847, 27/12/1847, 29/12/1847, 04/04/1848)
(05) Entretien
de la voirie vicinale (15/12/1847)
(06) Ecole militaire, avancement dans les grades (30/12/1847)
(07)
Système des poids et des mesures (08/02/1848)
(08) Organisation
de la garde civique (27/03/1848, 30/03/1848, 06/04/1848, 10/04/1848, 11/04/1848, 15/04/1848)