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Note
d’intention
VAN DEN BROUCKE DE TERBECQ François
(1790-1870)
VAN DEN
BROUCKE DE TERBECQ François, Ignace, Henri, né en
1790 à Termonde, décédé en 1870 à Termonde.
Age en 1830 : 40 ans
Congressiste (1830-1831, Termonde)
Catholique. Elu par l'arrondissement de Termonde de
1831 à 1848 et de 1857 à 1870.
Interventions
sessions : 1830-1831 (Congrès national), 1831-1832, 1832-1833, 1833, 1833-1834, 1834-1835, 1835-1836, 1836-1837, 1837-1838, 1838-1839, 1839-1840, 1840-1841, 1841-1842, 1842-1843, 1843-1844, 1844-1845, 1845-1846, 1846-1847, 1847-1848 (1857-1870)
(E. BOCHART, Biographie des membres des deux
chambres législatives, session 1857-1858, Bruxelles, M. Périchon,
1858)
Baron Van de Broucke de terbecq
François-Ignace-Henri
Décoré de
Né à Termonde, le 17 janvier 1790
Représentant élu par l’arrondissement de Termonde.
Dernier descendant mâle d’une très ancienne famille,
M. le baron Van den Broucke de Terbecq fut désigné
pour
La chute de l’Empire le rendit à ses foyers, et il
prit la résolution de suivre la carrière administrative ; il y débuta, en
1817, par les fonctions de conseiller de régence et de membre de la commission
des hospices de la ville de Termonde.
Echevin, le 24 janvier 1820, bourgmestre, le 5 mars
1824, il fut en même temps vice-président de
Comme bourgmestre, M. Van den Broucke
de Terbecq a laissé à Termonde de mémorables souvenirs. Parmi les travaux dus à
son initiative et à sa persévérance, on remarque l’agrandissement de l’hôpital
civil, la création des écoles communales, la construction du palais de justice
et de la bourse de commerce, vaste édifice, qui renferme encore une belle salle
destinée aux fêtes publiques, et des locaux pour
A diverses reprises, le roi Guillaume Ier fit
parvenir au baron Van den Broucke de Terbecq des
témoignages de sa haute satisfaction, notamment à l’occasion des mesures de
sauvegarde prises en faveur des habitants de la commune de Grimbergen,
limitrophe de Termonde, totalement submergées lors de la terrible inondation de
1825. Pendant ses deux voyages à Termonde, en 1823 et 1829, le même souverain
se plut encore à lui prouver sa haute estime.
Aux Etats-généraux, M. le baron de Terbecq se montra
le défenseur zélé des libertés de l’enseignement, de la presse et du langage.
Appelé à examiner le budget décennal, il fit insérer au procès-verbal de la
cinquième section, une note ainsi conçue :
« Le soussigné ne se refuse pas à se livrer à
l’examen du budget décennal, mais il doit déclarer qu’avant de se prononcer en section
sur son adoption ou sur son rejet, il désire voir le redressement de certains
griefs dont on se plaint avec fondement ; contenir la liberté de
l'enseignement et du langage, et, attendu qu’en ce qui concerne la liberté de
l’enseignement, les Etats-Généraux sont prévenus qu’il leur sera proposé une
loi sur cette matière dans le cours de cette session, il demande que cette loi
soit mise en discussion avant le budget décennal. »
Dans la séance du 14 décembre
Puis, à la séance du 20 mai 1830 où se discutait la
loi sur la presse, il prononça un discours, dans lequel, après avoir fait
observer que le projet de loi devait atteindre, non la liberté mais la licence,
il s’exprima ainsi :
« Je considère la liberté de la presse comme le
boulevard de toutes les autres libertés ; placées comme une sentinelle aux
avant-postes, la presse avertit les gouvernants et les gouvernés des
empiètements, des abus et des désordres ; Elle sert à justifier le
fonctionnaire que l’on calomnie, en même temps qu’elle met à découvert les
actes de celui qui passe les bornes de son devoir. Elle devient pour l’homme un
nouvel et puissant organe, au moyen duquel il se fait entendre à toutes les
distances et de tous les côtés à la fois. Par elle les peuples sont en
conversation permanente, les sentiments, les idées, les opinions se propagent
avec la rapidité du fluide électrique, et la commotion ne s’arrête qu’au point
où l’on ne sait plus lire.
La presse doit être libre pour la défense comme pour
l’attaque ; quand les tribunaux sont là pour venger les injures, le remède
est à côté du mal. »
Les critiques de l’opposition eurent pour résultat
la modification de l’article 3 du projet.
Arriva 1830. C’était à la veille de la révolution.
Le conseil communal de Bruxelles venait de voter une adresse au roi Guillaume,
pour demander que les provinces méridionales fussent placées sous une
administration séparée, mais sous la même dynastie. A cette époque, beaucoup de
personnes partageaient l’avis qu’une telle mesure pouvait tout sauver. M. le
baron de Terbecq était de ce nombre ; il fit voter à l’unanimité, par le
conseil communal de Termonde, le 6 septembre, une adresse respectueuse au Roi,
dans le sens de celle de Bruxelles. Quatre jours après, un arrêté du gouverneur
de
Cependant les événements avaient pris une haute
gravité, une catastrophe était imminente ; le sang allait couler. M. le
baron de Terbecq se rendit à Anvers, fit en personne de nombreuses démarches
tant auprès du Prince d’Orange qu’auprès du général Chassé, pour négocier
l’évacuation de la forteresse de Termonde par la garnison hollandaise, et
parvint heureusement à mener à bonne fin cette difficile entreprise. Les
services signalés qu’il rendit dans ces circonstances, tant au pays qu’à sa
ville natale, sont constatés par l’acte authentique ci-dessous, en date du 17
décembre 1830 :
« Déclarons et certifions que Monsieur le baron
Van den Broucke de Terbecq, bourgmestre de cette
ville, n’a cessé dès le principe, de se déclarer ouvertement en faveur du
nouvel état de choses établi ; que, malgré la présence des troupes
hollandaises fortes de 1,000 à 1,200 hommes, en cette ville, il a proposé et
insisté fortement, le 12 octobre dernier, à ce que les premiers avis du
gouvernement provisoire, parvenus ici le même jour, et contenant l’entrée en
fonctions des commissaires nommés par le gouvernement provincial, fussent
affichées publiquement, comme ils l’ont été en effet ; qu’il n’a pas
balancé d’envoyer, ledit jour, 12 octobre, à tous les fonctionnaires civils et
judiciaires une circulaire, pour les engager à adhérer au gouvernement
provisoire que lui-même a donné l’exemple de cette adhésion ; que depuis
cette époque toutes les pièces envoyées de la part du nouveau gouvernement ont
été placardées régulièrement par ses ordres ; que toutes les affaires
administratives qui en étaient passibles ont été traitées au nom du
gouvernement provisoire ; et enfin qu’il a contribué beaucoup à ce que,
malgré la susdite présence des troupes hollandaises, le drapeau brabançon fût
arboré ici le 19 du même mois d’octobre.
« Certifions en outre, qu’il est de notre
parfaite connaissance que M. le baron van den Broucke
de Terbecq, bourgmestre susdit, a fait des démarches inexprimables et
réitérées, tant près des autorités hollandaises à Anvers, pour faire évacuer la
garnison, que près du gouvernement provisoire pour empêcher que les troupes
belges n’arrivassent ici avant cette évacuation : démarches qui, dans plus
d’une circonstance ont été très critiques, épineuses et mêmes dangereuses pour
sa personne ; que la ville et les habitants lui sont redevables et lui
doivent une éternelle reconnaissance de ce que les troupes hollandaises ont
abandonné la ville sans la moindre effusion de sang, surtout de la part de
quelques citoyens de la ville qu’il a eu toutes les peines de pouvoir
maintenir, et dont les efforts n’auraient tendu qu’à produire des désordres, à
exposer les habitants à des calamités sans remède et à faire reculer l’évacuation
de la garnison ; évacuation qui a eu lieu au gré et à l’entière
satisfaction des paisibles habitants de Termonde ; en y laissant un
matériel immense et des munitions de guerre évalués à trois millions de
florins, et enfin que, pendant tous les moments critiques susnommés, comme
pendant tous autres, M. le bourgmestre baron Van den Broucke
de Terbecq susdit n’a cessé de se sacrifier entièrement à la patrie, au
maintien de l’ordre et de la tranquillité, et à préserver la ville de fortes
calamités dont plus d’une fois elle a été menacée.
« En foi de quoi nous aimons à délivrer le
présent certificat pour servir et valoir au besoin.
« Fait en l’Hôtel de Ville, Termonde, le 17
décembre 1830.
« Les bourgmestre et échevins,
« (Signé) J. GAMAN, loco bourgmestre et L.F.
MINTART
« Le secrétaire de
« (Signé) DE HERDE. »
Lors de la nouvelle organisation communale, M. le
baron de Terbecq fut réélu bourgmestre de Termonde, à la presque unanimité des
suffrages et, le 3 novembre, nommé député au Congrés
national par 519 voix sur 541 votants.
Catholique unioniste, sagement progressif, M. le
baron Van de Broucke de Terbecq fit partie de la
majorité de cette Assemblée qui dota
Membre de la chambre des Représentants depuis la
première session, il ne se retira de la vie parlementaire que par suite de la
loi sur les incompatibilités, votée le 26 mai 1848.
Le 29 juillet
Par arrêté royal du 2 avril
Dans trois circonstances mémorables, M. le baron de
Terbecq a eu l’insigne honneur de complimenter le Roi, au nom des habitants de
Termonde. Ce fut le 26 septembre 1831, lorsque Sa Majesté visitait la ville
pour la première fois depuis son avènement au trône ; le 8 mai 1833, quand
Elle s’y rendit accompagnée de son auguste frère, le Duc régnant de
Saxe-Cobourg-Gotha ; et le 2 janvier 1837, lors de l’ouverture du chemin
de fer de Termonde à Malines, que le Roi vint inaugurer avec Son Altesse Royale
le Prince de Saxe-Cobourg-Gotha, actuellement régnant, et Son Altesse Royale
Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, aujourd’hui Prince consort de
Dans une circonstance plus récente, aux fêtes
jubilaires du 25 août 1850, Sa Majesté le Roi Léopold et Leurs Altesses Royales
le Duc de Brabant et le comte de Flandre ont bien voulu lui accorder une
nouvelle marque de faveur en acceptant la patriotique hospitalité de M. le
baron de Terbecq.
Enfin, le 17 juillet 1854, Son Altesse le Duc de
Brabant honora M. le baron de Terbecq de sa présence, à l’occasion de sa visite
des fortifications de la ville.
Après vingt années de soins
donnés à l’administration communale, dix-neuf années de carrière parlementaire
et plus de vingt années de services en qualité de commissaire de
l’arrondissement de Termonde, M. le baron Van den Broucke
de Terbecq offrit, le 8 décembre 1857, sa démission de ces dernières fonctions.
Le 10 du même mois, le collège électoral de
l’arrondissement de Termonde, qui n’avait pas oublié ses éminents services, le
rappela à
Constatons, en terminant, que le scrutin électoral a
toujours été sympathique à M. le baron de Terbecq ; A toutes les époques
antérieures cet honorable représenta a obtenu la presque unanimité des
suffrages ; et, en dernier lieu, alors que sa candidat était improvisée
deux jour seulement avant l’élection, et au milieu d’une lutte soutenue, il
réunit 1268 voix sur 1870 votants. C’est le plus bel éloge que nous puissions
faire de la vie politique de M. le baron Van den Broucke
de Terbecq.
______________________________
(Extrait de : C. BEYAERT, Biographies
des membres du Congrès national, Bruxelles, 1930, p. 96 ; sauf les membres
entre parenthèses extraites de : Le Parlement belge 1831-1894. Données
biographiques, Bruxelles, 1996, p. 557)
Le baron Van den Broucke de Terbecq naquit à Termonde, le 17 janvier 1790.
(Officier, membre
de
Nommé bourgmestre
de sa ville natale en 1820 (conseiller de régence en 1817-1819, échevin
1820-1823, bourgmestre 1824-1837), il fit partie (des Etats Provinciaux de
Flandre orientale de 1826 à 1829 et) de la deuxième chambre des Etats Généraux
(en 1829 et 1830).
Lors de la
révolution, ses concitoyens l’envoyèrent au Congrès national et, en 1831, à
Nommé le 29
juillet 1837 commissaire d’arrondissement à Termonde, il rentra à
Il prit part aux
travaux de cette assemblée jusqu’en 1870.
(00)
Vérification de ses pouvoirs comme membre du Congrès (10/11/1830)
(01) Question du sénat (14/12/1830)
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1831-1832
(00) Vérification de ses
pouvoirs comme membre de la chambre. Election non contestée (09/09/1831)
(01) Organisation de la garde
civique (24/09/1831)
(02) Emprunt forcé (par
anticipation des contributions foncière et personnelle) (19/10/1831)
(03) Contribution foncière
dans les deux Flandres (26/12/1831)
(04) Situation diplomatique
générale (traité des 24 articles) (29/10/1831)
(05) Rapports sur des
pétitions relatives à une mesure d’expropriation par le génie militaire (17/12/1831)
(06) Organisation de
l’instruction publique (proposition Seron-de Robaulx) (26/01/1832)
(07) Budget de la guerre pour
1832 (15/03/1832)
(08) Organisation judiciaire.
Tribunaux de première instance (19/06/1832, 07/07/1832)
(01) Taxe des barrières (11/03/1833)
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la
chambre (8/06/1833)
(01)
Conseils de milice (13/09/1833)
(01) Créances arriérées au budget du département de la guerre pour
prestations effectuées en 1830 (20/12/1833)
(02) Traitements des secrétaires communaux (24/01/1834)
(03) Circonscriptions cantonales des justices de paix (02/05/1834, 05/05/1834)
(04)
Organisation provinciale. Commissaires d’arrondissement (26/05/1834)
(01) Organisation communale.
Traitement des bourgmestre et échevins (01/12/1834)
(02) Partage de la dette
belgo-hollandaise et établissements de bienfaisance (02/02/1835)
(00) Vérification de ses pouvoirs
en tant que membre de la chambre (élections non contestées) (05/08/1835)
(01) Organisation communale.
Etablissements de bienfaisance (25/02/1836, 08/03/1836)
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1836-1837
Aucune
intervention.
(00)
Vérification de ses pouvoirs comme membre de la chambre (élection non
contestée) (06/10/1837)
(01)
Renvoi d’une pétition relative aux traitements des membres de l’ordre
judiciaire (16/12/1837), à l’établissement d’un
quatrième arrondissement judiciaire dans la province de Flandre orientale (06/02/1838)
(02) Ecole militaire (09/03/1838)
Aucune intervention.
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la
chambre (14/11/1839)
(01) Elections contestées de l’arrondissement de
Termonde (15/11/1839)
Aucune
intervention.
(01) Académies des beaux-arts (23/12/1841)
(02) Pétitions relatives au maintien du canton de
Hamme (18/01/1842), à l’impôt sur les distilleries
(20/01/1842), à la convention commerciale avec
(03) Impôt sur les distilleries (27/04/1842)
Aucune intervention.
(00) Vérification de ses pouvoirs
en tant que membre de la chambre (15/11/1843)
(01) Renvoi d’une pétition
relative aux pensions des employés des commissariats
d’arrondissement (14/03/1844)
Aucune intervention.
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1845-1846
(01)
Renvoi de pétitions relatives à la réforme postale (20/12/1845), aux débordements
de l’Escaut (30/01/1846), au projet de
chemin de fer entre Gand et Bruxelles (30/05/1846, 11/06/1846, 19/06/1846)
(02)
Projet de ligne ferroviaire Gand-Bruxelles (07/05/1846,
25/06/1846)
(03)
Canal de dérivation de la Lys (28/05/1846)
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1846-1847
(01) Renvoi de pétitions relatives au traitement des commissaires de police (12/11/1846), au traitement des employés des
commissariats d’arrondissement (01/12/1846), aux
droits sur les étoupes de lin (19/12/1846) et au
projet de chemin de fer entre Bruxelles et Gand (16/04/1847,
21/04/1847)
(02) Projet de liaison ferroviaire entre Bruxelles et Gand (23/04/1847, 01/05/1847)
(03) Service de la Meuse à Liége (01/05/1847)
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1847-1848
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre
nouvellement élu (élection non contestée) (10/11/1847)
(01)
Renvoi de pétitions relatives au projet de ligne ferroviaire en Gand et
Bruxelles (23/11/1847)
et à l’organisation du notariat (21/12/1847)