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Note
d’intention
Frédéric BASSE (1785-1848)
BASSE
Frédéric, né en 1785 à Gand, décédé en 1848.
Age en 1830 : 45 ans
Elu par l'arrondissement de Bruxelles en 1834.
Interventions
session : 1833-1834
(GACHARD,
dans Biographie nationale, t. I,
1866, pp. 744-746)
BASSE (Frédéric),
industriel, né à Bruxelles en février 1785, mort de 30 juin 1848. Issu d’une
famille française qui avait émigré en Westphalie, à la suite de la révocation
de l’édit de Nantes, le père de Frédéric Basse vint se fixer à Bruxelles,
lorsque Joseph II eut introduit la tolérance civile dans ses Etats des
Pays-Bas. Il y érigea, sous le régime français, une fabrique d’impressions sur
coton, à laquelle, après lui, son fils donna des développements qui en firent
l’un des plus importants établissements du pays en ce genre. Frédéric basse,
l’un des premiers, imprima sur planches de cuivre ; on sait que
l’impression au rouleau n’est venue qu’après ; il s’appropria d’ailleurs
toutes les améliorations dans les procédés de fabrication dues au génie
industriel de l’Angleterre. Les progrès qu’il avait réalisés se manifestèrent
avec éclat à l’exposition des produits de l’industrie nationale, à Gand, en
1820, où la médaille d’or lui fit décernée. Rien de plus flatteur que le
langage tenu à son égard par la commission centrale à laquelle fut déféré le
jugement des produits exposés : « Les cotons imprimés de Frédéric
Basse, dit-elle dans son rapport, se distinguent pas la grande légèreté et
l’extrême finesse des dessins, ainsi que par la vivacité et la délicatesse des
couleurs. Basse a prouvé que dans sa fabrique on connaît parfaitement tous les
procédés de la meilleure fabrication, et qu’on les y emploie avec beaucoup de
goût et de discernement. Cette fabrique est d’ailleurs très considérable ;
ses impressions, dans le genre qu’elle a principalement adopté, sont
supérieures, pour les dessins, les couleurs, l’éclat et la fixité de celles-ci,
aux impressions anglaises… » A l’exposition de Harlem, en 1825, Basse
soutient, il accrut même la réputation qu’il s’était faite ; il en fut
récompensé par la croix de l’ordre du Lion Belgique que le gouvernement du roi
Guillaume Ier ne prodiguait pas. Ceux qui se souviennent de l’exposition de
Bruxelles en 1830, témoigneront des nouveaux efforts qu’il avait faits pour
perfectionner encore les différentes parties de l’impression sur coton et du
succès qui les avait couronnés. Cependant, soit qu’il fût découragé par la
perturbation que les événements politiques de cette époque causèrent dans les
affaires industrielles et commerciales, soit pour d’autres motifs, il ferma sa
fabrique peu d’années après.
Aux connaissances du chef
d’industrie, Basse, qui avait beaucoup lu et beaucoup étudié, joignait celles
du financier, de l’économiste et de l’administrateur. Il avait siégé au conseil
municipal de Bruxelles à partir de l’organisation des régences, en 1817
jusqu’en 1830 ; il était membre des états provinciaux depuis 1822 ;
il avait été appelé, en 1825, à faire partie du conseil des directeurs de la
Société générale pour favoriser l’industrie nationale ; dans ces fonctions
diverses, il fit preuve d’une vive intelligence, d’un jugement solide, d’un
zèle ardent pour le bien public. Au mois d’août 1830, lorsqu’éclatèrent les
premiers mouvements qui devaient aboutir à une révolution, le commandement de
la garde bourgeoise lui fut offert ; il s’excusa de l’accepter, non qu’il
ne fût prêt à payer de sa personne pour le maintien de la tranquillité et de
l’ordre, mais parce qu’il croyait que d’autres rempliraient mieux que lui ce
poste difficile, il refusa de même, plus tard, le mandat de représentant dont
le collège électoral de Bruxelles l’avait investi. Les fonctions de membre du
conseil provincial firent les seules dans lesquelles il se montrât jaloux
d’être continué ; il les conserva jusqu’à sa mort.
Depuis qu’il avait renoncé à
faire de l’industrie pour son propre compte, Basse avait concentrée toute son
activité dans la gestion des intérêts qui lui étaient confiés comme l’un des
directeurs de la Société générale. Il fut, en cette qualité, chargé
principalement, dans le courant de l’année 1841, des négociations qui donnèrent
au bassin de Charleroi, par la canalisation de la Sambre française, une voie
directe jusqu’à Paris. Ce résultat était important pour la France autant que
pour la Belgique ; le gouvernement du roi Louis-Philippe, voulant
reconnaître la part que Basse y avait prise, lui conféra la croix de la Légion
d’Honneur (24 décembre 1841). Le roi Léopold Ier l’avait nommé chevalier de son
ordre dès le 23 octobre 1836.
Par l’élévation de son
caractère, par sa droiture, par les services qu’il avait rendus à la chose
publique, Basse s’était acquis l’estime générale de
ses concitoyens.
Gachard.
(00) Vérification de ses
pouvoirs en tant que membre de la chambre (11/03/1834,
13/03/1834)
(00) Démission en tant que
membre de la chambre (18/03/1834)
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