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« Commotion populaires en Belgique (1834-1902) », par F. VAN KALKEN

(Bruxelles, Office de publicité, 1936)

 

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(Remarque : les sous-titres ne font pas partie de l’édition-papier de ce livre et ont été rajoutés pour la mise en ligne sur ce site).

 

PREFACE

 

(page 7) Après s’être soulevés contre le roi de Hollande, en 1830, les Belges se hâtèrent d’élaborer une Constitution. Sauf remaniements ou modifications sur certains points, ils restèrent fidèles à ce pacte. Notre peuple est cité en exemple parmi les nations les plus attachées à la loi et aux expressions de vie publique autorisées par la loi : les campagnes de meetings et de presse, les adresses au Roi ou aux autorités constituées portées en des cortèges pacifiques, les scrutins électoraux.

A certains moments cependant, d’importantes couches de la population se sont trouvées amenées par l’ardeur de leurs sentiments à recourir à des moyens extraordinaires en vue d’obtenir d’autres conditions de vie sociale ou un changement dans la situation des affaires politiques. Jugés légaux par les uns, révolutionnaires par les autres, ces appels à la politique de la rue présentent un certain nombre de particularités dignes d’un examen objectif et méthodique. Tel est le lien qui rattache les unes aux autres les quatre études qui suivent sur nos commotions populaires pendant près d’un siècle de vie indépendante.

Je n’ai pas cherché à refaire l’historique de ces épisodes de notre passé, dont plusieurs sont, au surplus, assez connus. Je me suis essayé à l’analyse détaillée des mouvements de (page 8) foule comment ils naissent, comment leur dynamisme interne les amplifie, comment ils s’atténuent et meurent. J’ai évidemment associé à des recherches l’étude d’un phénomène qui s’y apparente étroitement celui de la répression, si varié et si nuancé dans un pays où les pouvoirs de l’Etat (Intérieur, Justice, Armée), de la province, de la commune, s’interpénètrent d’une façon à la fois compliquée et ingénieuse.

Ces essais ne tendent point à des résultats définitifs. Ils se soucient peu de théorie et font, par la nature même du but auquel j’ai visé, une place considérable au facteur événementiel, à l’action directe des hommes, des groupes, des improvisations du moment, sur les faits contingents qui suivent. Les renseignements bibliographiques sont donnés en tête de chaque chapitre. Je remercie l’Institut des Hautes Etudes et la Revue du Cercle des Alumni de m’avoir permis de sérier et de clarifier, par la parole et par la plume, le résultat progressif de mes recherches avant de les confier en bloc au lecteur, comme je le fais aujourd’hui.

Le 15 août 1936.

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