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LangeLANGE Hyppolite (1788-1869)

 

 

 

 

 

 

 

LANGE Hyppolite, Joseph, né en 1788 à Mons, décédé en 1869 à Saint-Josse-ten-Noode.

Age en 1830 : 42 ans.

Libéral. Elu par l'arrondissement de Mons de 1839 à 1869

 

 

Biographie

Interventions sessions : 1839-1840, 1840-1841, 1841-1842, 1842-1843, 1843-1844, 1844-1845, 1845-1846, 1846-1847, 1847-1848 (1848-1869)

 

 

BIOGRAPHIE

 

(E. BOCHART, Biographie des membres des deux chambres législatives, Session 1857-1858, Bruxelles, M. Périchon, 1858, pp. 65-66)

« LANGE Hippolyte-Joseph, chevalier de l’Ordre Léopold, Né à Mons le 2 juin 1788. Représentant élu par l’arrondissement de Mons.

LangeM. Hippolyte Lange, fils de négociant, comptait dans la branche maternelle de sa famille un magistrat distingué : M. Rosier, son oncle et son parrain, Procureur-Général criminel près la Cour d’assises du département de Jemappes, sous le premier Empire, qui le prit son son égide dès sa plus tendre jeunesse. M. Lange fit ses humanités au Collège de Mons avec un tel succès qu’il remporta, en 1807, la Médaille d’honneur pour les Mathématiques et second prix de Belles-Lettres, au concours institué entre toutes les Ecoles secondaires du département de Jemappes, par le Préfet du département.

Elève de l’Ecole de droit de Bruxelles, M. Lange reçut en 1812 le Diplôme de docteur en droit, et revint, immédiatement après, dans sa ville natale, pour s’y livrer à la pratique des affaires.

Il exerça la profession d’avocat pendant plus de vingt-cinq ans. Ce furent vingt-cinq ans de triomphes, surtout en matière criminelle. Toutes les affaires capitales, pour ainsi dire sans exception, lui étaient confiées ; dès qu’on le savait chargé d’une cause, la foule se pressait pour l’entendre, et sa renommée brille encore du plus vif éclat dans les souvenirs du Barreau de Mons.

En 1839, cédant aux sollicitations de ses nombreux amis, M. Lange accepta un mandat législatif, et sacrifia ainsi au parlement sa belle et lucrative position. Depuis lors, M. Lange n’a cessé de siéger à la Chambre. Après sept renouvellements successifs de son mandat, que retrouvons-nous en lui ? Un dévouement absolu, des connaissances solides, et une constance inébranlable dans ses principes politiques.

M. Lange a pris une part très active aux travaux de la Chambre ; son zèle, son aptitude à la préparation et à l’examen des projets de loi ont été appréciés à une si haute valeur par tous ses collègues que pendant plus de dix ans consécutives, ils l’ont appelé à l’honneur de présider leurs travaux.

Auteur d’un grand nombre de rapports, l’honorable député de Mons s’est toujours distingué par des exposés clairs et faciles, par des discussions sages. Son travail le plus remarquable peut-être est celui qu’il présenta sur le budget de la Justice, lors de l’avènement au pouvoir, en 1847, du ministère Rogier–de Haussy.

L’un des plus exacts de tous les membres de la représentation nationale, M. Lange n’est pas prodigue de discours ; mais il faut dire à sa louange que dans toutes les discussions importantes, et spécialement toutes les fois que les besoins de sa province ont été mis en jeu, il a paru un des premiers sur la brèche. La concession du Palais de Justice de Mons, concession faite par l’Etat à la Province, non seulement sans retour de la part de celle-ci, mais de plus avec un subside de cent mille francs de la part du Gouvernement pour la reconstruction de cet édifice, est due en partie à l’excellent rapport de l’honorable M. Lange. Le prompt achèvement du chemin de fer du Hainaut ; la réduction des premiers tarifs si onéreux pour l’industrie ; la reconnaissance des droits de la province au produit de ses barrières, et la classification des routes ont rencontré en M. Lange un loyal et persévérant défenseur. C’est aussi par ses généreux efforts que les officiers de la réserve ont obtenu le retrait de l’arrêté qui les privait injustement d’une partie de leur traitement.

La parole de M. Lange est toujours écoutée, parce que la conviction fait la force de chacun de ses arguments, parce qu’il étudie avec le soin le plus scrupuleux les questions qu’il est appelé à traiter, parce qu’il a surtout ce tact exquis et cette sûreté d’analyse qui distinguent l’homme pratique, l’homme d’affaires du rhétoricien politique.

Les comices électoraux placent à bon droit le désintéressement au nombre des vertus qu’ils réclament de leurs mandataires. Le désintéressement chez M. Lange est, pour ainsi dire, proverbial.

Dans sa longue carrière parlementaire, l’honorable député de Mons n’a sollicité aucun emploi, ni pour lui, ni pour les siens.

On réclame à grands cris des garanties d’indépendance ! A cet égard il est un point remarquable dans la vie politique de l’honorable M. lange : dans les temps où nous sommes et sous le système politique qui nous régit, c’est déjà chose digne de louanges, que l’indépendance conservée à l’égard du pouvoir gouvernemental ; mais il est un autre pouvoir auquel on ose encore bien moins déplaire, que l’on tremble, et quelquefois trop, de méconnaître : ce pouvoir, c’est le corps électoral. Il y a un véritable courage  à suivre dans la carrière politique, la voie qu’on s’est tracée, à faire abstraction complète des passions du moment, des intérêts individuels des électeurs qui vous ont confié leur mandat, pour ne considérer que l’ensemble des intérêts généraux du pays. Ce courage utile, ce patriotisme sans arrière-pensée, M. Lange en a fait preuve notamment en 1842, dans la discussion du projet de loi pour le canal de l’Espierre ; il n’a pas hésité à se mettre en opposition, par une raison d’utilité générale, avec les intérêts particuliers des plus chauds promoteurs de son élection en 1839.

Les services rendus au pays par l’honorable M. Lange ne pouvaient pas restés oubliés. Dix-neuf années de travaux parlementaires non interrompus furent récompensés, le 8 décembre 1857 par la Croix de Chevalier de l’Ordre Léopold. Le surlendemain, l’honorable M. Lange était réélu à Mons. »

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1839-1840

 

(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la chambre (13/11/1839)

(01) Chemin de fer et routes dans le Hainaut  (19/12/1839)

(02) Budget de la guerre (12/03/1840)

(03) Créances arrières du budget de la guerre (18/05/1840)

(04) Service de bateaux à vapeur transatlantique (08/06/1840)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1840-1841

 

(01) Subside pour le petit séminaire de Saint-Trond (et loi des indemnités) (21/12/1840)

(02) Mesures d’économie à faire en matière militaire par suite du traité du 19 avril 1839 (réduction des traitements des militaires, réorganisation des cadres…) (11/02/1841)

(03) Répartition du produit des barrières (notamment au détriment de la province du Hainaut) (19/02/1841)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1841-1842

 

(01) Article 442 du code de commerce (date de faillite) (17/01/1842)

(02) Créances arriérées du département de la guerre et indemnités demandées par des marchands de chevaux (27/01/1842)

(03) Classification des routes (21/02/1842)

(04) Chemin de fer de l’Etat (tarif sur la ligne du midi) (23/02/1842, 24/02/1842, 07/09/1842, 08/09/1842)

(05) Pétition relative au chemin de fer de Jurbise à Tournai (30/08/1842)

(06) Patente des bateliers (03/05/1842, 18/05/1842)

(07) Modifications à la loi communale. Possibilité de nommer le bourgmestre en dehors du conseil communal (04/06/1842)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1842-1843

 

(01) Renvoi d'une pétition relative à l'impôt sur la bière (02/12/1842, 17/01/1843), à l'impôt sur le sel (20/02/1843)

(02) Classification des routes (11/01/1843)

(03) Ligne du midi et/ou station de Mons (18/01/1843)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1843-1844

 

(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la chambre (16/11/1843)

(01) Renvoi d’une pétition relative à une pension militaire (14/05/1844)

(02) Reprise par l’Etat de l’administration du canal de Mons à Condé (+répartition du produit des barrières) (11/12/1843)

(03) Réduction des péages sur les canaux et rivières de l’Etat (notamment tarif de la houille) (21/12/1843)

(04) Droits des légionnaires de l’empire (23/01/1844)

(05) Classification des routes et chemin de fer (21/02/1844)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1844-1845

 

(01) Traitements des membres de l’ordre judiciaire. Discussion générale (31/10/1844) ; tribunaux de première instance (11/11/1844) ; cour de cassation (09/12/1844)

(02) Situation des bois domaniaux (29/11/1844)

(03) Classification des routes (05/03/1845)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1845-1846

 

(01) Renvoi de pétitions relatives au projet de canal de Mons à Alost (02/02/1846), à la résidence d’un juge de paix (04/03/1846)

(02) Budget du département de la justice. Classification et personnel du tribunal de Mons et/ou Moniteur belge (12/02/1846, 19/02/1846)

(03) Chemin de fer de l’Etat (07/05/1846)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1846-1847

 

(01) Renvoi de pétitions relatives à des créances arriérées (15/12/1846), au projet de canal de Jemappes à Alost (12/01/1847), à un marché militaire (08/03/1847) et à une demande de secours par un ancien militaire (19/04/1847)

(02) Rapports sur des pétitions relatives à la garnison militaire de Nieuport et au projet de canal de Mons à Alost (23/12/1846)

(03) Frais de construction et d’exploitation du chemin de fer de l’Etat (26/04/1847)

(04) Conseil des mines (29/04/1847)

(05) Personnel du tribunal de première instance de Nivelles (06/05/1847)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1847-1848

 

(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre nouvellement élu (élection non contestée) (10/11/1847)

(01) Renvoi de pétitions relatives au jury d’examen universitaire (07/04/1848)

(02) Rapports sur des pétitions relatives au remboursement de retenues opérées sur des appointements d’officiers de l’armée de réserve (12/02/1848)

(03) Budget du département de la justice pour 1848 (29/11/1847, 15/12/1847, 20/01/1848), établissements pénitentiaires (22/01/1848)