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d’intention
DE
GERLACHE Etienne (1785-1871)
DE GERLACHE, Etienne,
Constantin, né en 1785 à
Bourge, décédé en 1871 à Ixelles
Congressiste (1830-1831, Liège)
Age en 1830 : 45 ans.
Catholique.
Elu par l'arrondissement de Liège de 1831 à 1832
(Extrait
de : R. DEMOULIN, Biographie nationale de Belgique, t. XXXIII, 1963-1964, col.
217-245)
de
GERLACHE (Etienne-Constantin, baron), homme
politique, magistrat, historien, né à Biourge
(commune d'Orgeo, province de Luxembourg), le 26
décembre 1785, mort à Ixelles le 10 février 1871.
Il était le douzième enfant de
François de Gerlache et de Marguerite de Groulart,
cousins germains. Son père, écuyer, seigneur de Gomery,
était propriétaire des forges de Waillimont.
En 1791, son père meurt ; il
passe les années troublées de la fin du XVIIIèmee
siècle au château familial, sauf quinze mois à Ethe
où le curé Théodore-Henri Welter a été chargé de son éducation, dans des
circonstances difficiles (du 6 juillet 1797 au début de l'automne 1798). A
partir d'avril
Le 6 octobre 1813, il épousa à
Paris, Anne-Catherine Busschmann, fille d'un
industriel de St-Vith. En 1818, il quitte Paris pour
Liège.
Ainsi il a passé
quatorze années dans la capitale française, des années décisives pour sa
formation. Il est arrivé à Paris à la veille du couronnement de l'Empereur ; il
quitte cette ville à trente-quatre ans, trois ans après Waterloo.
A Liège, il
fréquente assidûment la Société libre d'Emulation, il participe aux travaux du
Comité de littérature et des beaux-arts. A la séance publique du 12 juin 1821,
il y donna lecture de l'exorde et de fragments de son « Essai sur
Grétry », qu'il a connu à Paris. Cet Essai paraîtra dans le « Procès-verbal
de la séance publique », 1821, p. 109-189. N'étant pas musicien,
Gerlache prend la sage précaution de prévenir le lecteur qu' « il dit ce qu'il
sent et ce qu'il croit, plutôt que ce qu'il sait ». Il sera d'ailleurs
chargé, en août 1828, de se rendre à Paris avec E. de Sauvage pour y rechercher
le cœur du célèbre compositeur. Avocat et homme de lettres, il fut appelé en
1822 aux fonctions de secrétaire général de l'Emulation, mais il céda vite
cette place à Charles-Auguste de Chênedollé.
Apprécié par les
Liégeois, il fut le 6 novembre 1821 installé au Conseil de Régence, ayant été
élu le 3 octobre par le collège électoral qui comptait 30 membres. En 1823, il
fut envoyé aux Etats provinciaux par la ville de Liège (corps des Villes). Il
avait gagné la sympathie de Brandès, le greffier
provincial, et cela contribua sans doute à sa nomination à vie de membre du
Conseil de Régence par le roi Guillaume, le 17 février 1824, lors de la
transformation des Régences.
Candidat officiel, il fut en
juillet 1824 élu membre des Etats généraux, 43 membres des Etats provinciaux
sur 61 lui ayant accordé leur suffrage. Il avait trente-neuf ans. Il continue à
jouir de l'appui ministériel : en 1825 il est nommé conseiller à
Dans l'intervalle, Gerlache
avait pris une attitude beaucoup plus ferme à l'égard du pouvoir. Dès 1822
d'ailleurs, dans des notes jointes à son rapport de secrétaire général de la
Société libre d'Emulation, il avait pris la défense de la langue française. Ces
réflexions de Gerlache n'ont jamais été jusqu'ici mises en évidence. Elles
étaient audacieuses pour l'époque, dans le chef d'un ministériel. « Lorsqu'il y
a concurrence entre plusieurs langues également perfectionnées dans
un même pays, nous osons croire qu'il faut permettre à chacun de se
servir de celle qu'il connaît le mieux, car c'est toujours sa langue nationale.
Dans un Etat où l'on accorde toute liberté
à l'industrie, mais où l'on refuse de l'appuyer par des prohibitions, même à
l'égard des étrangers, il ne peut y avoir de privilèges entre les différents
idiomes que parlent les divers sujets d'un même prince. Cette question
d'ailleurs, si c'en est une, n'est-elle pas hors du domaine de
l'autorité ? Chacun sent que la parole doit être libre comme la
pensée dont elle est l'image. C'est par décrets
du génie, et non par décret du souverain, que doit prévaloir une langue sur une
autre... ». (« Procès-verbal de la séance publique du 23 décembre
1822... », Liège, 1823, p. 73). Dès janvier 1825 aussi, dans son
Introduction aux « Souvenirs historiques du pays et de la principauté de
Liège », Procès-verbal de la séance publique de
Les arrêtés du 14
juin 1825 sur l'enseignement trahissent à ses yeux une volonté de domination
inadmissible. Avec beaucoup d'indépendance, il prononce aux Etats généraux, le
13 décembre 1825, un discours qui eut du retentissement. Catholique de
religion, il n'aime pas alors l'ultramontanisme, pas plus que les tendances au
monopole d'un Etat calviniste. Il défend la liberté d'instruction qu'il unit
étroitement aux libertés de la presse, de l'industrie et du commerce. Il prend
ainsi la tête de l'opposition catholique. Songe-t-il à ce moment à la formation
d'une union des oppositions ? La composition même de la représentation libérale
aux Etats généraux rendait la tentative fort hasardeuse. Les parlementaires
libéraux aussi bien persistent dans leur anticléricalisme. En dehors des Etats
généraux, la prise de position de Gerlache déconcerta les jeunes libéraux du « Mathieu
Laensberg ». Mais la semence était jetée.
Ce seront
cependant les jeunes doctrinaires qui relanceront l'idée de l'union au
printemps de 1827, mais il faudra les réactions des calvinistes et des
voltairiens à la signature du Concordat pour que Gerlache reprenne son
argumentation de décembre 1825. Il défend à nouveau, le 18 décembre, la liberté
d'instruction et de la presse, « palladium de toutes les libertés ».
Le rapprochement se
précise, à Liège, dans les premiers mois de 1828. Comme l'a écrit Gerlache dans
son « Histoire du Royaume des Pays-Bas », « Les catholiques et
les libéraux reconnaissent qu'ils ont été dupes
d'une politique artificieuse, également funeste à tous ; que si chacun a
ses griefs particuliers, il en est de communs sur lesquels on peut s'entendre
».
Aux élections du 12
juillet 1828, Gerlache est réélu député aux Etats généraux au premier tour par
35 voix sur 61. « L'intrigue a été forcée de céder ce candidat à l'opinion
publique », écrit Ch. Rogier dans le « Mathieu Laensberg »
du 13. « Jamais événement de notre politique nationale ne fit une
telle impression sur les esprits à Liège. Dans les réunions, dans les cafés,
sur les places publiques, partout on s'exprimait avec chaleur sur les
élections et partout dans le même sens », écrivit Devaux dans « le Mathieu
Laensberg » des 14 et 15 juillet 1828.
Aux Etats
généraux, Gerlache mène une lutte vigoureuse contre le gouvernement. Le 27
octobre 1828, au comité général sur le projet d'adresse, il présente une note
remarquable, défendant la pétition des Etats provinciaux de Liège, réclamant
l'abolition de la mouture et le rétablissement du jury. On y trouve des
formules frappantes comme celle-ci « Autrefois il était de principe que les
gouvernements devaient mener les peuples, aujourd'hui le contraire est presque
passé en proverbe ».
Il réclame la
séparation des trois pouvoirs, la responsabilité ministérielle, revendique avec
insistance la liberté de l'instruction, terminant sa note par ces phrases : «
La liberté de l'instruction, celle de la presse, la liberté civile et religieuse
sont pour nous des questions de vie ou de mort. N'oublions pas qu'intimement
unies entre elles, nous ne pouvons en perdre une seule sans les perdre toutes
».
Le 28 novembre
1828, il présente le principe de la responsabilité ministérielle. « Il m'est
impossible de concevoir la monarchie tempérée sans la distinction des
pouvoirs ; de concevoir un roi inviolable sans un ministre
responsable ». Reprenant les théories de Benjamin Constant et de Chateaubriand,
dans « la Monarchie selon la Charte », il propose la théorie
des quatre pouvoirs : le pouvoir royal modérateur, qui ne se délègue
point, et le pouvoir ministériel, qui se délègue nécessairement, le
pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire.
Le 3 décembre
1828, dans une réplique vigoureuse à Van Maanen,
ministre de
Gerlache alors
voulait que le pays marchât à la tête des nations progressistes. « La loi
fondamentale n'est pas seulement le produit de l'ancienne civilisation des
Provinces Unies (vers laquelle on tend toujours à nous ramener), ni même la
civilisation moderne des Pays-Bas : c'est le fruit de la civilisation
européenne. Et prétendre que la carrière des améliorations est à jamais
fermée pour nous, quelques progrès que puissent faire nos voisins, cela me
paraît désespérant. Ce n'est pas, je le répète, en marchant à part, ni en
rétrogradant, que notre nation peut devenir puissante et forte ; c'est en
précédant toutes les autres, aussi bien dans l'ordre politique et moral
que dans l'ordre matériel ».
L'opposition se
renforce et dresse l'un contre l'autre le Midi et le Nord, Belges et
Hollandais. Les pétitions se multiplient. A Liège, en avril 1829, une association
constitutionnelle est formée, Gerlache en fait évidemment partie.
Après le message
royal du 11 décembre 1829, la tension croît entre le pouvoir et l'opposition
parlementaire. Gerlache, le 18 décembre 1829, lors de la discussion sur le
budget décennal, mena une attaque serrée. Le récent projet de loi sur
l'instruction publique est d'abord l'objet de ses flèches, puis il s'attache à
défendre la liberté linguistique. « Je suppose que nos collègues du nord
croient avoir l'avantage de descendre en droiture de quelque colonie de
Francs ou de Teutons, vainqueurs des Romains, tandis que nos ancêtres, à
nous, leur paraissent provenir des Gaulois ou des Romains vaincus.
Mais où sont les titres de leur victoire et de notre vasselage ? » En refusant
droit de bourgeoisie à la langue française, on fera « deux nations d'un
peuple » destiné à n'en former qu'une ».
Gerlache présente
les autres griefs, « l'incroyable partialité dans la répartition des emplois
publics », la fixation dans le Nord des grands établissements d'administration.
La gravité de la situation est telle que Gerlache exprime la crainte d'une
révolution.
Le député de Liège
avait défendu les pétitionnaires, ceux de la première vague en mars 1829, ceux
de la seconde en mars
Gerlache définit la Loi
fondamentale « une loi au-dessus de toutes les lois, un pouvoir au-dessus de
tous les pouvoirs, un contrat synallagmatique entre le prince et la nation
représentée par les Etats Généraux, contrat en vertu duquel ceux-ci le
reçoivent et l'inaugurent roi des Pays-Bas ».
« Un combat à mort s'est
engagé entre l'opinion publique et ceux qui veulent exercer le monopole du
pouvoir et des doctrines, interpréter arbitrairement la constitution et
gouverner sans contrôle », ainsi terminait-il son discours sur les pétitions le
11 mars 1830.
En mai, c'est la
pétition des Liégeois contre le nouveau projet de loi sur la presse qu'il
défend, et quelques jours plus tard c'est à ce projet même qu'il s'attaque avec
un brio étincelant.
Il se prononce
d'abord avec netteté en faveur de la liberté de la presse, « essence de tous
les gouvernements constitutionnels », « condition d'existence pour notre Etat
», après avoir rappelé « les hésitations de quelques hommes plus attachés aux
préjugés de leurs pères, qu'éclairés sur les besoins des nations modernes »,
hésitants en 1815 lors de la rédaction de la loi fondamentale à insérer un
article en faveur de la presse.
Il affirme que la
volonté de contrainte du gouvernement se brisera sur la puissance de l'opinion,
qu'après le monopole de l'instruction et de la presse, il faudra la censure des
livres, l'interdiction des livres et des journaux de l'étranger, « car il y
a aujourd'hui solidarité de liberté entre trois ou quatre grandes nations
constitutionnelles » finalement la fermeture des Universités.
Sa péroraison
provoqua une vive sensation. Après avoir déclaré que la loi fondamentale fut
pour les Belges ce que fut pour les Anglais la convention de 1688, il cita le
texte suivant :
« Si le pouvoir du prince est
supérieur à celui des citoyens, l'autorité du souverain est subordonnée à celle
de la multitude : lorsque le chef ne cherche que ses avantages particuliers
sans s'embarrasser du bien public, le jugement et la vindicte appartiennent au
peuple dont il tient sa puissance et que sa conduite remet dans ses
droits. L'autorité suprême réside dans la généralité ; on ne peut le disputer
sans traiter en même temps d'usurpateurs la plus grande partie des monarchies
de l'Europe. Un roi ne tire son droit que du consentement unanime
de la nation qui, par conséquent, peut l'ôter à celui qui s'en rend
indigne. Les Belges sont plus particulièrement fondés dans ces prétentions que
d'autres peuples, ayant pris la précaution de faire reconnaître ce
droit par le serment que leur comte prête à son installation ». « De qui est la
pièce que je viens de vous citer, Messieurs ? Elle est du fondateur de la
liberté en Hollande, de l'un des ancêtres du fondateur de la liberté en
Angleterre en 1688 ; d'un prince de la même famille et du même nom que le
fondateur de la liberté en Belgique en 1815 : de Guillaume le Taciturne, enfin...
».
Ce fut la dernière
fois que Gerlache prit la parole aux États généraux avant les événements
révolutionnaires. Il exerçait un grand ascendant sur l'opposition unioniste et
sa popularité grandissait.
En janvier 1830,
le directeur de la police à Bruxelles adressait à Van Maanen
une « chanson infâme » attribuée à de Potter :
« Combien
d'indignes mandataires
« Séduits par l'or et les rubans
« Trahissent les droits de leur frères
« Et sans pudeur quittent nos rangs !
« Avilissant leur noble tâche
« On marchande leur oui, leur non ;
« Et ça siège près d'un Gerlache !
« Faut-il que les Belges soient cornichons ! »
Mais viennent les jours de
colère populaire, le juriste, soucieux du respect de la légalité, se heurtera
aux exaltés. Il fit partie de
A la réunion du 7
septembre, Gerlache s'opposa à la constitution d'un gouvernement provisoire,
dépourvu de tout moyen d'action, et se heurta encore à Gendebien. L'après-midi,
en compagnie de plusieurs députés, Gerlache se rendit à Vilvorde, au quartier
général du prince Frédéric, à l'effet d'obtenir qu'on ne publiât pas à Bruxelles
la proclamation royale du 5 septembre, dont ils craignaient les pires effets
sur le peuple puisqu'elle n'accordait pas la séparation. Les députés prièrent
le Prince de faire connaître à son père la demande de séparation immédiate,
sinon le drapeau français pourrait être déployé. La demande relative à la
proclamation était devenue sans objet puisque les journaux hollandais et
anversois en avaient donné connaissance à Bruxelles alors que les députés se
trouvaient à Vilvorde. Le 8, après de nouveaux conciliabules, les députés, sous
l'influence du marquis de Trazegnies, décidèrent de
se rendre tous à La Haye, et ceux qui avaient songé à faire partie d'un
gouvernement provisoire renoncèrent à leur intention.
A La Haye,
l'accueil du Roi fut correct, celui du peuple le fut beaucoup moins. Le 12
septembre au soir, Gerlache faillit être molesté. Le 21 septembre, lors de la
discussion sur l'adresse, il met en évidence le caractère international du
mouvement révolutionnaire, « ... cette fièvre de liberté qui agite
Aussi lorsque le
Roi l'invita par son ministre de l'Intérieur à faire partie d'une commission
chargée « de proposer des changements à faire à la loi fondamentale », il
refusa (5 octobre 1830). Il déclina aussi l'invitation du prince d'Orange à
participer aux travaux d'une commission chargée de lui proposer des « mesures
conciliatrices appropriées au besoin du temps et à la situation du Pays ».
« M. de Gerlache ne s'est pas
présenté à Anvers, quelques-uns disent qu'il est allé à Bruxelles, d'autres disent
que cela n'est pas vrai », écrivait le 14 octobre 1830, Nicolaï, membre des Etats
généraux et premier président de la Cour d'appel de Liège.
C'est à Bruxelles qu'il s'était
effectivement rendu, répondant à l'invitation de Louis de Potter. Il refusa la
première présidence de
Le 9 octobre Gerlache était à
Bruxelles et dès ce moment il fit connaître sa position au gouvernement
provisoire. Il demanda à ses membres « quelle serait la forme future du
gouvernement : monarchie représentative ou république ». « Quand il a vu que
l'on penchait pour la dernière, il a déclaré que dans ce cas, il n'avait rien à
faire [dans cette commission], que dans son âme et conscience il reconnaissait
la monarchie représentative comme la seule forme de gouvernement admissible en
Belgique, tant en considération du caractère du peuple et de son état social,
que par rapport aux relations de ce pays avec les puissances européennes. Il a
ajouté qu'il considérait
Député de Liège aux
Etats généraux, chef de l'opposition catholique, mais unioniste, il était
naturel qu'il recueillît de nombreux suffrages aux élections pour le Congrès
national, le 3 novembre 1830. Sur 1543 votants - il y avait 2130 inscrits -
Gerlache obtint le plus de voix :
Le 11 novembre, le
Congrès élut son bureau. Au premier tour de scrutin, sur 170 votants, il obtint
51 voix, le même nombre que Surlet de Chokier, une de plus que Stassart.
Au second tour, Surlet recueillit 63 voix, Gerlache,
62, Stassart 43. Au scrutin de ballottage, Surlet l'emporta par 106 voix à 61. Gerlache, qui « eût été
élu s'il l'avait voulu », d'après François du Bus, fut du moins élu premier
vice-président, par 12 voix.
Aux longs débats
du Congrès national, Gerlache prend part avec une belle assiduité. Il a présidé
Dans
l'organisation des pouvoirs, il est partisan d'un intermédiaire entre le trône
et une « chambre toute populaire » ; convaincu « qu'il y aura toujours des gens
ennemis des innovations politiques et voulant garder leur position et d'autres
cherchant à changer la leur », « des espèces de whigs et de tories, partisans
les uns des bonnes vieilles lois du pays et les autres faisant sonner bien haut
les besoins du siècle et la nécessité de marcher avec lui », il veut «
organiser cette aristocratie et cette démocratie ». Pour Gerlache « toute
amélioration pour être durable, doit être lente,
sanctionnée par le temps et la contradiction » ; aussi souhaite-t-il une
chambre héréditaire, mais, sachant qu'elle n'a pas chance d'être acceptée, il
réclame un Sénat à vie, à la nomination du chef de l'Etat. Dans le même esprit,
il se prononça pour la suppression de l'article qui déclarait qu'il n'y aurait
désormais aucune distinction d'ordres dans l'Etat. Il s'est félicité de ce que
Lors des
discussions sur le choix d'un Souverain, il vota pour le duc de Leuchtenberg. Il manifesta avec vigueur son opposition
irréductible à la réunion à
Surlet de Chokier élu Régent,
Gerlache fut appelé à la présidence du Congrès national, le 25 février 1831,
par 122 voix sur 130 votants.
Deux jours plus
tard, devant les critiques des catholiques qui s'étonnaient de voir le
ministère ne compter que des libéraux (J. Van de Weyer aux Affaires étrangères,
Tielemans à l'Intérieur, A. Gendebien à
Le 29 mars, le
Congrès national confirma Gerlache dans ses fonctions de président par 65 voix
sur 101 votants. Le 18 mai, Gerlache préside à la réouverture des travaux du
Congrès, suspendus indéfiniment le 14 avril, et il fut appelé à nouveau au
fauteuil présidentiel, par 86 voix sur 142.
A Gerlache échut
évidemment l'honneur de présider la délégation chargée de porter au prince
Léopold de Saxe-Cobourg le décret l'élisant roi des Belges. Le 10 juin, la
députation fut reçue pour la première fois par le Prince. Les entretiens se
poursuivirent plusieurs jours et le « froid Gerlache lui-même fut séduit
» par Léopold. Le 26 juin, le projet de traité des XVIII articles entre
Gerlache présida
ces assises animées et réussit à les maintenir dans la dignité, malgré des
interventions des tribunes, d'où partaient des protestations contre l'abandon
des « frères » limbourgeois et luxembourgeois. Le 9 juillet, les XVIII Articles
étaient approuvés et le 21 juillet Gerlache était à la gauche de Léopold Ier
lors de la cérémonie de prestation de serment, à la place Royale. Après la
cérémonie, les membres du Congrès se réunirent une dernière fois et Gerlache,
en leur adressant ses adieux, indiqua bien nettement quel rôle il souhaitait
voir jouer par le Roi : « Vous aviez décrété la monarchie constitutionnelle ;
mais le monarque vous manquait. Le pouvoir central, le pouvoir
actif, le pouvoir fort qui tient tous les autres en équilibre et leur
donne l'impulsion, était absent... ».
Les premières
élections législatives eurent lieu dans des circonstances difficiles ; le pays
sortait à peine de la terrible secousse de
Cependant
Gerlache, au cours de l'été 1832, prit la grave décision de renoncer à la
politique et de se consacrer à la magistrature. Fut-ce sous l'effet des
attaques brutales dont il fut l'objet de la part d'Alexandre Gendebien ou pour
des raisons plus profondes ? Nul ne pourra trancher cette question. Il semble
cependant que la publication de l'encyclique Mirari
Vos l'impressionna vivement.
Désormais cet homme qui, en
1825 aux Etats généraux, avait montré aux jésuites peu de sympathie, lui qui
avait défendu avec fermeté les libertés publiques, est ébranlé par la
condamnation solennelle des libertés de conscience et de la presse par le pape
Grégoire XVI. Le 4 octobre 1832 il est nommé premier président de
Pendant
trente-cinq ans il exercera cette haute fonction et l'on peut se demander si le
souci d'occuper la tête du troisième pouvoir de l'Etat, poste permanent qui
n'était pas soumis aux aléas de la politique, n'a pas pesé dans la décision de
Gerlache d'abandonner son mandat législatif. « Songeons que ce grand corps
judiciaire sera presque omnipotent, et qu'il importe du moins que ce soit pour le bien », écrivait-il le 3 septembre 1832 à
François du Bus, qu'il pressait d'accepter la place de premier avocat général
(du Bus, « Au temps de l'unionisme », p. 368). Ces fonctions
judiciaires, Gerlache les remplira avec dignité et compétence. On a loué son
bon sens, son expérience, l'étendue de ses connaissances, son « sentiment du
juste et de la vérité ». Ces hautes fonctions, il les interrompra pour accepter
une mission diplomatique extraordinaire en janvier 1839 dans les moments
difficiles que le pays traversait à la suite de l'adhésion de Guillaume Ier
au traité des XXIV Articles. C'est le 2 janvier 1839 que le Conseil des
ministres décida l'envoi à Londres de Gerlache et à Paris de Félix de Mérode.
Leur tâche était ardue. Ils devaient obtenir que l'Angleterre et
Palmerston
accueillit fort mal cette démarche. « Je ne serai en ville que lundi soir, mais
je vous recevrai, vous et M. de Gerlache, au bureau, mardi à 1 heure et demie
[15 janvier 1839]. Je ne dois cependant pas vous induire en erreur en vous
faisant croire que la mission de M. de Gerlache pourra arrêter ou changer la
marche de
Le 23 janvier,
Le 19 février 1839 paraissait
une brochure portant le titre « Quelques mots sur la question du
territoire par un ancien député ». Gerlache, en juriste, voulait
éclairer l'opinion. En politique aussi, il insistait sur les avantages
immenses que l'indépendance avait donnés aux Belges, et spécialement aux
catholiques, tandis que la guerre ruinerait les acquisitions de
Gerlache ne sortit plus de la
réserve que lui assignaient ses hautes fonctions judiciaires sinon, en 1852, en
publiant, sans nom d'auteur, l'« Essai sur le
mouvement des partis en Belgique depuis 1830 jusqu'à ce jour, suivi de
quelques réflexions sur ce qu'on appelle les grands principes de 1789 », et
en adressant au directeur du « Journal de Bruxelles » une
lettre, le 18 novembre 1857, une autre le 26 octobre 1858, une troisième le 18
octobre 1859.
Comme par cet Essai et ces
correspondances, il s'engageait sur le terrain brûlant des luttes de partis, on
devine aisément les controverses que ces écrits soulevèrent. Mais comme le
constate un de ses premiers biographes, J.-J. Thonissen,
on s'apercevait sans peine, à la lecture de son « Essai sur le
mouvement des partis », que Gerlache « n'accordait plus aux libertés
modernes la puissance et l'efficacité qu'il leur attribuait vingt-cinq ans plus
tôt ». Impressionné par ce qui s'était passé en France depuis quatre ans et
affecté par la suprématie libérale en Belgique, il est souvent amer et vif. Il
consacre un paragraphe à
Dans sa défense du
« monde historique et traditionnel », le « monde réel » qu'il oppose au monde
de l'idéologie, Gerlache admet « les inégalités consacrées par la nature et
l'expérience » (Essai, p. 45) et il insiste sur « la nécessité
d'une hiérarchie et d'un échelonnement des forces » que prouve à ses yeux
l'aspect général du monde. Pour lui encore la liberté ne peut subsister que si
elle est conservée « par des corps intermédiaires qui puisent en eux-mêmes leur
propre vie » (Essai, p. 50, note 1). Il est dur pour la bourgeoisie : «
La faute capitale de nos gouvernements constitutionnels modernes, c'est d'avoir
remis le sort de l'Etat aux mains de la classe bourgeoise, celle qui comprend
le moins les intérêts de la nation et ses propres intérêts » (Œuvres
complètes, t. VI, p. 46).
Il affirme que le
principe de la séparation entière de l'Eglise et de l'Etat, pris dans un sens
absolu, est antisocial. « La religion est un élément essentiel de l'existence
des nations, le seul lien qui les unisse et qui les tienne, solides sur leurs
bases. La religion est l'âme des Etats » (Essai, p. 60). « Ôtez à la
Belgique son attachement au catholicisme et dites-moi ce qui distingue, ce qui
sépare comme nation, les provinces flamandes de nos voisins du Nord, et les
provinces wallonnes de nos voisins du midi ? » écrivait-il en un autre endroit
(id., p. 20). Aussi, pour Gerlache, la part accordée au prêtre dans
l'enseignement était une sauvegarde pour la société : « L'instruction
religieuse est le fondement nécessaire à la vie des peuples ». Enfin, s'il
restait partisan de la liberté de la presse, il voulait réprimer ses excès de
manière à présenter la religion, l'Église, le roi, les mœurs, la famille, la
propriété. Il terminait son Essai par un appel à la conciliation, à la
concorde des pouvoirs civil et religieux.
Dans trois lettres
au directeur du « Journal de Bruxelles », Gerlache est plus
polémiste encore. Les manifestations de mai
Il n'est pas étonnant que
lorsque les catholiques se réunirent pour la première fois à Malines, en 1863,
ils appelèrent à la présidence de leur Assemblée, Gerlache qui jouissait d'une
grande autorité et d'un prestige considérable. On sait le rôle capital que ces
assises ont joué dans l'histoire politique et religieuse de
L'année suivante,
il présidera encore la deuxième Assemblée de Malines, du 29 août au 3 septembre
1864. Les divergences entre ultramontains et catholiques libéraux étaient vives
et l'on appréhendait une intervention de Rome ; la publication de l'encyclique Quanta
Cura et du Syllabus fut cependant retardée jusqu'à la fin de l'année.
Gerlache parla dans une atmosphère tendue. Il défendit
Le 25 juillet
1867, la loi était promulguée qui mettait à la retraite tout magistrat
dépassant l'âge de soixante-quinze ans. Avec dignité Gerlache se soumit,
n'ignorant nullement qu'il était le principal visé par cette loi partisane.
Léopold II avait demandé que Gerlache - qui avait obtenu la concession du titre
de baron le 16 janvier 1844 - fût nommé comte, mais Bara s'y opposa, ce qui
fâcha le jeune souverain (J. Garsou, « Les
débuts d'un grand règne », t. II, p. 118).
Homme politique et
magistrat, Gerlache eut aussi une activité d'écrivain et il est un des bons
historiens de la première phase de l'Histoire de
Sept ans plus
tard, devant la même classe des Lettres, le 6 mai 1859, il prononçait son
« Deuxième discours sur la manière d'écrire l'histoire ». Il y
manifestait un grand attachement à l'impartialité, dont il avait déjà dit
qu'elle « consiste à ne rien dissimuler, pas plus les fautes de ses amis
que celles de ses ennemis ». « L'historien, doué d'une âme élevée,
indépendante, doit planer au-dessus de tous les systèmes ; il ne doit
s'affilier à aucune école, à aucun parti, à aucune secte ». Mais il ne doit pas
se borner au simple rôle de narrateur, il doit y mettre toutes ses convictions,
toute son âme, sans que Gerlache nous dise le moyen de conciliation entre cette
double exigence.
Il ne faut point
s'étonner si ses conceptions religieuses et politiques se manifestent dans tous
ses ouvrages. En 1839 il fit précéder son « Histoire du Royaume des
Pays-Bas depuis 1814 jusqu'en 1830 » d'une Introduction à l'Histoire
de Belgique de plus de 402 pages qu'il intitule modestement « Coup
d'œil sur les révolutions religieuses du XVIe et du XVIIle siècle ».
C'est à Liège
qu'il consacre sa deuxième grande œuvre historique. Celle-ci souffre d'avoir
été écrite par tranches successives. En 1825 déjà il publiait l'Introduction
d'un ouvrage à paraître « Souvenirs historiques du pays et de la principauté de
Liège » dans le « Procès-verbal de la séance publique de la Société
libre d'Emulation », 29 janvier 1825, p. 174-198. En 1828 paraissaient
« Les guerres d'Awans et de Waroux », Procès-verbal
de la séance publique de
En 1847 il revient
à une autre œuvre de sa jeunesse, à sa traduction du « Catilina »,
et livre au public un « Essai sur Salluste », plein de
vigueur et de vues profondes sur la civilisation romaine.
Gerlache eut une
carrière brillante. Nommé membre effectif de l'Académie royale des Sciences et
Belles-Lettres le 12 octobre 1833, il en fut président en 1836, puis tous les
deux ans jusqu'à la réorganisation de l'Académie en 1846, alternant à la
présidente avec le baron de Stassart. Il le fut
encore en 1846, 1852, 1856. Il fut directeur de
Président de
La philosophie de
l'histoire retint évidemment l'attention d'un esprit comme Gerlache et il mit
au centre de l'explication de l'évolution humaine, l'action de
Enfin, dans le
domaine de la charité, Gerlache joua un rôle efficace. Administrateur de
l'hospice des enfants rachitiques d'Ixelles, président de la société de Saint
François Régis pour le mariage des indigents, il fut pendant plusieurs années,
président général des sociétés de Saint Vincent de Paul en Belgique. Gerlache
est un de ces grands bourgeois catholiques du XIXe siècle qui eurent
le souci de moraliser la classe ouvrière.
Homme austère,
courtois, de goûts simples, il était passionné par l'étude et il séduisait ceux
qui l'approchaient par sa vaste culture. Si sa vie publique
et académique fut une éclatante réussite, il fut durement frappé dans sa vie
familiale. Il perdit en dix ans sa femme et trois enfants ; en 1838, sa fille
Stéphanie, entrée au noviciat de Conflans en 1836, sa femme le 29 avril 1839,
puis deux fils, Jules à l'âge de 19 ans le 13 mai 1847 et Etienne le 15
septembre 1848 à l'âge de 23 ans. En 1854 il perdit une autre de ses filles, Elisabeth,
sous-maître générale au pensionnat de Charleville. Il lui restait une fille,
Victorine, et un fils, Constantin, marié à Léopoldine de Rosée, et qui n'eut
pas d'enfant.
Après sa retraite,
Gerlache vécut encore près de quatre ans dans son hôtel de la chaussée
d'Ixelles, où il mourut le 10 février 1871. Le 13, après des absoutes, le corps
fut transporté à Orgeo où il fut enterré le
lendemain. Le 20, à l'église Saint-Boniface, un service solennel fut
célébré à sa mémoire. Mgr Dechamps prononça un éloge ému d'Etienne-Constantin
de Gerlache, insistant sur « ce caractère distinctif de sa vie : dans les
différentes voies qu'il a parcourues, partout et
toujours, et sans l'avoir voulu, il s'est trouvé non seulement au premier rang,
mais à la première place ».
Les honneurs lui
avaient été prodigués. Décoré de la croix de fer, officier de l'Ordre de
Léopold le 1er juillet 1835, commandeur le 8 juin 1839, grand-officier le 8
juillet 1847, il fut fait grand cordon le 20 juillet 1856 à la veille des fêtes
du XXVe anniversaire de l'inauguration de Léopold Ier. Depuis le 20
juillet 1837 il était officier de
Gerlache a joué
dans l'histoire du pays un rôle considérable de 1825 à 1832 et il a exercé
pendant plus de quarante ans une influence décisive sur l'opinion catholique
belge.
Le catalogue des
œuvres de Gerlache a été dressé par J.-J. Thonissen,
dans « l'Annuaire de l'Académie royale des sciences, des Lettres et des
beaux-arts de Belgique », 1874, 40e année, p. 221-228. Il figure
également dans la « Bibliographie nationale, Dictionnaire des écrivains
belges et catalogue de leurs publications », t. Ier,
p. 392-393.
Le baron Pierre de
Gerlache, en appendice p. 341-344 de sa biographie, « Gerlache et la
fondation de la Belgique indépendante », Bruxelles et Paris,
« L'histoire
du Royaume des Pays-Bas depuis 1814 jusqu'en 1830, précédée d'un coup d'œil sur
les révolutions religieuses du XVIe et du XVIIIe siècle,
et suivie d'un essai sur l'histoire du royaume de Belgique depuis la révolution
de 1830 jusqu'au traité de 1839 », accompagnée de discours parlementaires, de notes et
de pièces justificatives, 4e édition corrigée et considérablement
augmentée, en forme les tontes Ier (Bruxelles, 1874), Il (1875) et
III (1875).
L'histoire de
Liège depuis César jusqu'à la fin du XVIIIe siècle en constitue le tome IV, 3e édition
revue et considérablement augmentée, Bruxelles, 1874 (on y trouve joint un
rapport sur un mémoire concernant
Les Études sur
Salluste et sur quelques-uns des principaux historiens de l'Antiquité
considérés comme politiques, comme moralistes et comme écrivains suivies de
réflexions et de discours sur la manière d'étudier et d'écrire l'histoire et de
quelques observations critiques sur l'histoire de Jules César par Napoléon III sont
réunies dans le tome V, 4e édition, 1876. Enfin, les Essais sur
les Grandes époques de notre histoire nationale et les Mélanges
politiques et littéraires, forment le tome VI, 4e édition, 1876.
Signalons que
(00) Vérification de ses pouvoirs
comme membre du Congrès (10/11/1830)
(01) Formation
du bureau définitif (11/11/1830)
(02) Règlement
d’ordre du congrès national (12/11/1830, 13/11/1830)
(03) Projet
d’adresse en réponse au discours du gouvernement provisoire (13/11/1830)
(04) Communications
diplomatiques. Protocole du 4 novembre 1830 relatif à la cessation des
hostilités (13/11/1830)
(05) Exclusion
des Nassau de tout pouvoir en Belgique (24/11/1830)
(06) Proposition
ayant pour objet de s’occuper du projet de constitution (25/11/1830)
(07) Question du sénat (15/12/1830, 18/12/1830)
(08) Constitution.
Liberté des cultes, de leur exercice public et liberté des opinions (21/12/1830)
(09) Constitution.
Indépendance des cultes vis-à-vis des pouvoirs publics, notamment question de
l’antériorité du mariage civil sur le mariage religieux (22/12/1830)
(10) Constitution. Liberté
d’enseignement) (24/12/1830)
(11) Question du choix du chef de
l’Etat (Nemours-Leuchtenberg) (05/01/1831,
12/01/1831, 25/01/1831, 03/02/1831)
(12) Pétition
d’officiers hollandais détenus à Tournay comme prisonniers de guerre (10/01/1831)
(13) Constitution. Garde civique (04/02/1831)
(14) Nécessité de continuer les
travaux du congrès (08/02/1831, 25/02/1831)
(15) Nomination d’une députation pour annoncer au régent son élection,
réception du régent (24/02/1831, 25/02/1831)
(16) Renouvellement
du bureau du congrès national (29/03/1831, 18/05/1831)
(17) Article
du règlement du congrès relatif aux tribunes publiques (02/06/1831)
(18) Rapport
de la députation du congrès envoyée auprès du prince Léopold de Saxe-Cobourg à
Londres (28/06/1831)
(19) Préliminaires
de paix (les dix-huit articles) (28/06/1831, 01/07/1831,
04/07/1831)
(20) Présentation
du procès-verbal de la séance précédente (20/07/1831)
(21) Remerciements à la garde
civique (20/07/1831)
(22) Inauguration
royale (21/07/1831)
(23) Décret de reconnaissance
nationale en l’honneur du régent (21/07/1831)
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1831-1832
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la chambre.
Election non contestée (09/09/1831)
(01) Vérification des pouvoirs d’un membre de la chambre (09/09/1831)
(02) Périodicité de l’élection du bureau de la chambre (10/09/1831)
(03) Nomination des membres du bureau (en tant que président)
(10/09/1831)
(04) Sort des pétitions déposées au congrès national (16/09/1831)
(05) Rapports de pétitions sur la décision de démissionner
des officiers de volontaires (28/09/1831)
(06) Fait personnel : demande adressée au président par
M. Pirson de ne plus remonter au bureau (04/11/1831, 05/11/1831,
10/11/1831)
(07) Réponse du Roi à l’adresse relative à la situation
diplomatique générale, aux ratifications au traité des 24 articles et à
l’enlèvement du gouverneur du Luxembourg (Thorn) (15/05/1832)
(08) Organisation judiciaire. Cour de cassation. Création
d’une chambre des requêtes (06/06/1832, 07/06/1832), première nomination des membres de l’ordre
judiciaire (20/06/1832)
(09) Création de l’ordre Léopold (03/07/1832)