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« Aperçus de la part que j’ai prise à la révolution de 1830 » (« Mémoires »), par A. Gendebien (1866-1867)

 

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C. LE GOUVERNEMENT PROVISOIRE.

 

LVII. Conclusion brusquée.

 

(page 460) Après avoir rappelé la modération des révolutionnaires, de l'ASSOCIA­TION NATIONALE qui « se contenta de vaincre », Gendebien s'abandonne à une longue digression sur les pillages d'avril 1834 ; qu'il qualifie de manœuvre gouvernementale légitimée par la raison d'Etat. Il interrompt ensuite brusquement le cours de ses souvenirs. « Je m'arrête - écrit-il- parce que je crois en avoir dit assez pour démontrer que les révolutionnaires belges, tant calomniés,. ont toujours été de beaucoup supérieurs au pouvoir fort et à ses séides, au point de vue du sens moral et politique et surtout au point de vue de la modération et de la justice. »

. Bien que le feuilleton de LA LIBERTÉ de 26 juillet 1868 portât encore la mention : à suivre, la publication était désormais bien close. Lorsque Gendebien fit paraître son dernier travail : Catastrophe du mois d'Août 1831, la rédaction du journal en reproduisit, le 14 mars 1869, un extrait qu'accompagnait une note. C'était un essai d'explication de l'interruption inattendue. Selon nous, la longueur des Mémoires fut, pour l'organe hebdomadaire, le motif déterminant de la rupture, car nous ne voyons pas très bien les principes qui pouvaient séparer le vieux démocrate de ses jeunes disciples. Quoi qu’il en soit, cette note se terminait ainsi : « Ce dissentiment n'a fait, s'il est possible, qu'augmenter notre estime pour le caractère de M. Gendebien en nous prouvant une fois de plus la rigueur inébranlable de ses convictions intimes ; celles de la rédaction du journal étant non moins absolues sur certaines questions, un dissentiment était inévitable ; mais il était de la dignité des deux parties de ne pas reculer devant cette rupture tout en la regrettant personnellement. »

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