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« Aperçus de la part que j’ai prise à la révolution de 1830 » (« Mémoires »), par A. Gendebien (1866-1867)

 

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C. LE GOUVERNEMENT PROVISOIRE.

 

XXII. La discussion relative a la forme de gouvernement.

 

(page 362) Dans sa séance du 19 novembre, le Congrès aborda la discussion de la forme de gouvernement à donner à la Belgique.

Cette question, moins brûlante qu'on ne l'a dit, mais plus intéressante qu'on ne le pense aujourd'hui, a donné sur la royauté à octroyer à la Belgique, des définitions, des aperçus qu'on semble avoir oubliés et qu'il est utile de rappeler dans l'intérêt de l'histoire et surtout pour la sauvegarde des institutions, des libertés que le peuple belge a conquises au prix de son sang et qu'il a constituées dans l'intérêt de tous et non pour le bon plaisir et l'ambition de quelques-uns.

Cette discussion prouve que le Congrès eût voté pour la république, s'il avait pu considérer la question d'une manière absolue. Elle prouve que la royauté n'a été admise qu'à la condition de donner toutes les libertés de la république et de n'en écarter que les inconvénients bien constatés.

Les orateurs qui ont plaidé la cause de la République ont démontré les avantages de cette forme de gouvernement et les inconvénients et les dangers presque inévitables de la royauté.

Ceux qui ont plaidé la cause de la royauté n'ont pas méconnu les avantages de la république ; ils ont signalé peu d'inconvénients intrinsèques à la république ; presque tous n'ont signalé que les inconvénients, les dangers relatifs, c'est-à-dire principalement au point de vue des puissantes royautés qui nous entourent et sont essentiellement ennemies de la république.

Tous, ou au moins l'immense majorité, ont admis la royauté avec toutes les libertés de la république.

Gendebien signale et reproduit, parfois avec de piquants commentaires, les principaux discours qui furent prononcés au cours de ces intéressants débats.            ­

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