Accueil        Séances plénières         Tables des matières         Biographies         Livres numérisés     Bibliographie et liens      Note d’intention

 

« Aperçus de la part que j’ai prise à la révolution de 1830 » (« Mémoires »), par A. Gendebien (1866-1867)

 

Chapitre précédent                         Retour à la table des matières                          Chapitre suivant

 

 

PREAMBULE

 

(page 197) Gendebien venait d'achever dans le numéro de LA LIBERTÉ, du 14 avril 1867, la reproduction de son discours du 1er février 1831, préconisant l'élection du duc de Nemours. Il s'arrêtait, disait-il, ne voulant pas pour le moment se laisser entraîner à des personnalités qui éveillaient en lui d' « amers souvenirs ».

Bientôt après cependant, dès le 28 avril, il annonce à MM. les rédacteurs de La Liberté son intention de continuer ses « révélations », et i1 les présente sous un titre nouveau.

« La bienveillante hospitalité que vous avez accordée à mes Révélations historiques - dit-il - m'encourage à entreprendre une œuvre que j'aurais dû accomplir depuis longtemps.

Les devoirs de ma profession, mes nombreuses occupations ont été un premier obstacle.

Puis, je n'hésite pas à l'avouer, le profond dégoût que m'ont inspiré les infamies du mois de mars 1831 et les lâchetés du mois de mars 1839 m'a souvent fait rejeter la plume que mes amis me mettaient dans la main pour accomplir, disaient-ils, un devoir impérieux auquel je n'avais pas le droit de me soustraire. Enfin, frappé de cécité presque complète, depuis le mois de mars 1859, en proie à de vives et très fréquentes douleurs, je fus forcé d'ajourner la promesse que j'avais faite à mes amis.

Depuis, on m'a fait lecture de beaucoup d'écrits sur la Révolution de 1830. Ils m'ont révélé tant de flagorneries pour les moins médisants, tant d'oublis, de lacunes, souvent tant de calomnies inspirées par l'ambition et l'intrigue, que je sentis la nécessité de faire appel à mes souvenirs, de rétablir la vérité des faits sur les hommes et les choses de la Révolution, si étrangement méconnus, si déloyalement travestis.

Chapitre suivant